La Maison à Champignons…tout en couleurs ! 064

La Maison à Champignons…tout en couleurs ! 064

23 février 2018 Traces humaines Urbex 0

La Maison à champignons, un UrbEx coloré !

  1)        Lors d’une UrbEx précédent,  dans une carrière de gypse de haute masse, désaffectée, de très nombreux bocaux hermétiquement clos avaient été découverts. A l’intérieur, des champignons séchés… Après quelques réflexions, il est apparu assez clair que les champignonnistes ne s’étaient plus contentés de vendre leur marchandise fraîche, avec des pertes non négligeables, et avaient pris en considération que les cuisiniers et cuisinières,

qu’ils soient à la maison ou à la tête d’un restaurant étoilé, trouveraient bien pratique d’avoir quelques champignons sous la main pour agrémenter leurs plats sans pour autant courir au marché.

Plusieurs modes de conservation étaient déjà connus, au naturel dans leur eau de cuissson stérilisée, dans de l’huile, dans du vinaigre, dans du sel, sous vide, congelés, et bien sûrs desséchés…
C’est cette dernière solution qu’il s’est agi d’industrialiser.
Il fallut donc mettre au point une installation efficace, rentable, de haute production…et un grand bâtiment tout près de l’ancienne route de la plâtrière du Centre, route disparue de nos jours, nous a semblé être intéressant.


2) L’accès en étant totalement « libre », aucune barrière ou mur, aucune pancarte, aucun obstacle d’aucune sorte ne l’empêchant, l’UrbEx est réputé tolérable moyennant les règles d’usage et de bonne conduite.
Nous découvrons alors un bâtiment étonnant, de 25 m sur 70 m, comportant 10 grands compartiments de 4 à 5 m de hauteur surmontés d’un demi-étage.

 

 


3) Entièrement en béton, parpaings, bardeaux et hourdis, avec d’immenses portes de fer, telle est la Maison à Champignons.

Rapidement, tous les éléments conformes à ce qu’on pouvait attendre vont sauter aux yeux.
Une chaufferie avec deux grosses chaudières à fuel alimente un réseau de tuyauteries en acier qui serpentent aux murs de deux des compartiments. Leur rôle : chauffer l’atmosphère pour forcer une évaporation rapide de l’eau des champignons préalablement découpés en lamelles.
De ces chambres à déshydratation partent de gros tuyaux d’évacuation des vapeurs.

 

On trouvera aisément des dizaines de palettes, des grilles, des chariots, des dizaines de paniers de ramassage et centaines de bocaux de conservation.

Il y avait vraisemblablement deux chaînes en parallèle (local de préparation, local de déshydratation, local de conditionnement, local technique général…)

 

 

 

 

4) Les Graffeurs de l’ombre…  


Au-delà de l’objectif atteint, qui visait l’installation , dont certains de grandes dimensions, et plusieurs révélateurs de talents certains parmi les auteurs, couvrent les murs et portes.
Remarque qui pourra surprendre : aucun tag grossier ou ordurier, aucune insulte, violence graphique, aucune obscénité, ne sont manifestes.

 

 

Le reportage UrbEx sera donc à double effet…les marques industrielles du passé des champignonnistes et…..

…les traces humaines qui ont suivi dans leurs locaux abandonnés.
Il y eut de quoi ravir les photographes !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *