La Caverne de la Souris 156

La Caverne de la Souris 156

15 juillet 2018 Grottes Randonnée 0

La Caverne de la Souris du Coquibus

La Caverne de la Souris, fréquemment et improprement appelée aussi « Grotte de la Souris », et anciennement « Grotte aux Souris »est un remarquable exemple de cavernement développé par sapement et soutirage du sable de Fontainebleau en sous-face des tables de grès des platières.
Ce processus précède soit celui du décollement (brisure sub-horizontale) dans la face inférieure de la table de grès ainsi privée du soutien de la couche inférieure, soit celui de la fracture (brisure sub-verticale) avec création d’un chaos, pour la même raison.
Toutes ces formations sont des cavernes dès lors que l’Homme est intervenu pour les façonner, les agrandir, les habiter, les transformer en lieux de culte ou d’expression graphique, et non pas des grottes, cavités formées exclusivement par des mécanismes naturels d’érosion, de corrosion, plus ou moins accompagnés de mécanismes mécaniques et tectoniques eux aussi totalement naturels.
Les cavernements donnent naissance à des cavernes lorsque l’homme y intervient.
La caverne de la Souris appartient à un groupe de cavités du site du Coquibus ( ou Coquibu) ( Un « coquibus » est un sot, un nigaud…voire un peu fou !), très connu pour sa ferme-auberge.
On y accède en se rendant au nord de Milly-la-Forêt, au rond-point dit « de la Grosse Roche », où l’on s’engage sur la D837 vers l’est que l’on suit 450 m pour tourner à gauche (Croisement de la Croix Saint-Antoine) puis tout de suite à gauche et aussitôt à droite sur le Chemin de Milly à Coquibus ( qui est aussi la voie d’un accès au GR11). Après 1200 m on trouve une barrière et un parking.
Continuer à pied sur 700 m et s’engager dans un chemin qui va plein Nord, sur la gauche donc, où l’on marche encore 160 m pour jonctionner avec le GR 11 que l’on suit vers la gauche sur 150 m pour se trouver au sommet de la platière, sur son bord Sud. A cet endroit on continue sur le GR pendant environ 120m, vers l’Ouest où l’on trouve un peu en contrebas un gros arbre porteur de la balise en croix (hors GR). 
Cet arbre fait face à l’entrée principale de cette caverne, qui en compte trois dont une très étroite.

Cette entrée, orientée à l’Est, donne rapidement sur une vaste salle oblongue au grand axe NO-SE, de 40 mètres environ, et d’une portée quasi intégrale de 500 m² environ, ce qui est appréciable ! La hauteur au plafond varie de 80 à 10 cm au point bas, et le ciel de cavité présente diverses protubérances arrondies, ainsi qu’un grès très coloré par des oxydes et des infiltrations organiques.
Des plaques d’une fine condensation associées au support rocheux imprégné lui-même d’éléments organiques créent des effets miroitants et dorés sous les lampes LEDs, du plus bel effet !
En cherchant vers le SO, on trouve aisément une communication avec une petite salle de 100 m² environ où sont situées les deux autres entrées.
Divers éléments témoignent d’occupations humaines. Graffitis, amas de roches rangées, restes de feux.


Comme beaucoup de cavernes du massif forestier, celle-ci fut un temps bien moins large mais aussi bien plus haute, autorisant la station debout, donc une habitabilité plus constante. Une carte postale ancienne montre bien une entrée beaucoup plus accessible qu’elle ne l’est actuellement. En plus du remplissage habituel dû au fluage du sable, on observe clairement que la dalle supérieure a lentement basculé par affaissement.
 
Comme dans bien d’autres cavernes bellifontaines les araignées Meta menardi et les papillons Aglais io sont bien représentés.
Le sol témoigne d’inondations régulières, et la terre sablonneuse est criblée de petites pommes de pin.

  ENTREES  de l’Ouest

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *