GigiKoko autour d’Aillons 324

GigiKoko autour d’Aillons 324

29 août 2020 Via ferrata 0
GigiKoko autour d’Aillons 324
 
La  série des 10 articles GigiKoko (322 à 331) résumant des activités menées sur deux semaines pas des membres de SJV, hors-cadre du club, ayant acquis une autonomie et une expérience suffisantes pour voler de leurs propres ailes…c’est l’un des principaux objectifs du club ! Ils ont été rédigés « à chaud », livrés tels quels…
 
Mardi 4 août
7h45 nous sortons de notre lit douillet pour commencer cette nouvelle journée. 
Contents d’avoir opté pour le confort vu les 3 grosses averses de cette nuit…
 
Je me sens en pleine forme, la pause spa et cette bonne nuit y ont bien contribué. 
Petit déjeuner pantagruélique bio et local… Ça c’est des vacances !! ☺️
 
9 h 30 nous prenons le départ pour faire le tour que kiki nous a préconisé et monter au sommet du Grand Colombier. 
Nous laissons la voiture au niveau de la chambre d’hôte soit 1 km de plus à l’aller et au retour. 
20 minutes et nous nous trouvons, à Aillons-le-Vieux, le sentier voulu. 
Il est indiqué 3h00 pour atteindre le sommet. 
Ça démarre en douceur et la poésie haïku m’inspire. 
Je propose à Gigi de jouer et nous passons des rimes romantiques à d’autres salaces ou pleines d’humour. 
Les haïkus se succèdent, aussi vite trouvés que déjà oubliés ! 
 
Randonnée matinale dans la forêt estivale aux couleurs automnales. 
 
Forêt humide, odeur de champignons mon enfance revit. 
 
Que cherchons nous à grimper au sommet, si ce n’est la profondeur de notre âme ? (Gigi) 
 
Pente abrupte, les feuilles s’égouttent dans le brouillard du matin. 
 
Et d’autres perdues dans le chemin mais qui m’ont ravi le cœur. 
Quel bonheur de retrouver derrière le rocher les paysages aimés… 
Rires, plaisanteries, en bonne humeur nous montons… 
Nous rencontrons des randonneurs faisant demi-tour car le vent là-haut est très fort et le brouillard trop dense. 
Je me retrouve d’un coup à plat ventre car le sentier est très glissant. 
 
Cela ne nous arrête pas… Et, effectivement, sortis de la forêt ça nous cingle fort.
Nous enfilons polaire et coupe-vent en haut comme en bas, et avec bonnet et gants nous continuons notre progression. 
Arrivés à un petit col avec au fond ce qui a dû un jour être un lac. 
Le vent a dispersé la poésie, l’attention étant plutôt à progresser sur la crête et continuer la montée. 
Des vaches planquées derrière les rochers nous regardent, pauvres fous qui, pour monter toujours plus haut, n’hésitent pas à braver les éléments.
 
L’eau qui a tout mouillé, la terre qui a tout bu, les pierres devenues glissantes et le vent qui promène les nuages pour voiler ou dévoiler le paysage au gré de ses envies. 
Et enfin dans une trouée, enfin la croix qui marque l’arrivée. 
Nous avons mis pile les 3 heures ! Malgré les conditions difficiles.
 
Gigi a faim, pas moi (?), le copieux petit déjeuner me tenant encore bien au corps. 
Des choucas, eux aussi affamés et manifestement habitués à être ravitaillés par les touristes, essaient de se poser malgré les bourrasques. 
Nous reprenons le chemin par la crête, les nuages continuent de s’élever et le paysage magnifique se découvre à nos yeux. 
La descente glissante me vaudra 4 chutes sur les fesses. 
Enfin le col de la Cochette. Nous prenons le sentier de droite et continuons vers Bottière. 
 
Gigi trouve enfin un endroit pour s’arrêter et je suis très étonnée quand il me dit qu’il est déjà 14 h. 
Cela fait 4h30 que l’on marche et je ne ressens aucune fatigue ni faim d’ailleurs. 
La pause… Au soleil, car le voilà enfin revenu, et c’ est très agréable ! 
Puis de nouveau la descente où nous offrons à une fourmilière fromage et peau de saucisson… Elles aiment, les fourmis !
Des bœufs couchés dans la forêt nous guettent du coin de l’œil.
 
À un moment un panneau indique « raccourci raide », Gigi ne résiste pas à le prendre… J’opte pour le chemin normal, mes pieds commençant à ne plus aimer cette descente. 
Je le rejoins… Il est là depuis 10 minutes. 
Et enfin, le village, reste encore 1h sur la route et nous retrouvons la voiture. 
Nous aurons mis 6h30 pour faire cette boucle.
 
Bla bla avec les hôtes et nous reprenons la route. 
Direction la via à Aillons-station. 
Il est 17h50. Comme nous nous sentons encore en forme et qu’elle est entre facile et difficile, nous décidons de la faire. 
10 minutes de marche pour l’atteindre et nous voici devant. 
Un trou au départ suggère une grotte…. 
Nous grimpons une échelle puis progressons aisément même s’il faut chercher les prises naturelles. 
Passage d’un pont de singes et hop nous voici bientôt de nouveau sur un chemin.
 
Une nouvelle section dite difficile commence. 
Un peu plus acrobatique jusqu’à une portion en devers qui peut être évitée par une poutre. 
Nous trouvons à cet endroit un monsieur coincé dans le dévers avec ses 2 fils, dont un pendu à ses longes accrochées à un barreau. 
Se sont des longes non élastiques (tant mieux, vu la situation…NDLR) sans absorbeur ( très mal ça ! NDLR)  et avec des mousquetons plus de spéléologie que de via. (Très très mal, ça ! NDLR)
(Notons toutefois que l’absence d’absorbeur est un problème mineur si une progression est faite barreau à barreau dans les segments verticaux…car cela réduit toute chute de facteur supérieur à 1. Cela étant, ça reste interdit dans le règlement d’accès NDLR)
Nous lui proposons notre aide. 
Gigi monte à leur hauteur et récupère le petit suspendu. 
Je le réceptionne à mon tour en le reliant à moi avec la longette. Je le fais asseoir un peu avant de lui faire passer la poutre et prendre l’échappatoire. 
Pendant ce temps, Gilles récupère le 2ème avec l’aide du père.  (Bel exemple d’entraide, et belle démonstration de maîtrise de l’activité…NDLR)
 
On n’a pas bien compris mais il semblerait qu’ils aient pris cette section par la fin !!! (Encore pire ! NDLR)
Gigi grimpe ensuite par le passage en dévers. 
J’opte pour la poutre car je commence à avoir les bras tendus. 
On rejoint un dernier pont de singes puis une petite descente façon escalade et déjà la via ferrata se termine…. 30 minutes en tout ! Un peu frustrant !
(Mais c’est une via-ferrata « école »… NDLR)
 
Retour à la voiture et concertation sur le programme de demain et le bivouac de ce soir. 
Décision de remonter vers Echaulard, où nous trouvons un parking près d’une rivière.
Dîner et, pour ma part, bain bien froid intégral qui me décrasse autant que me délasse… Comme quoi l’eau froide est plus supportable que la crasse !!! (Voir article 323 : vive l’eau froide ! NDLR)
 
Et voilà une belle journée. 
La nuit s’annonce fraîche mais normalement pas de pluie…

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