Grotte du Captiot 047
La GROTTE du CAPTIOT
X : 864, 58
Y ( 70 ) Y : 271,88
Michelin 66 pli 15 Z : 341
Dév : 2310 m
Dén : 93 m
La grotte du Captiot, peu fréquentée, peu décorée, reste cependant une visite assez sportive pas très éloignée de la région parisienne.
Commentaire technique, esthétique, pratique
ACCES : De GY, parcourir environ 3500 m sur la D66 qui mène à Geziers. Un vaste espace en sommet de côte aménagé en aire de débardage et pique-nique, marqué de plusieurs panneaux pour randonneurs sert de parc de stationnement. L’un de ces panneaux, marquant le site naturel des monts de Gy, est au départ du chemin forestier balisé en GR de pays ( jaune/rouge), permettant de gagner l’entrée de la grotte après un kilomètre de marche facile. Un panonceau indique cette dernière, au départ du sentier, dès la route, et un autre est placé au bord de la doline d’accès. Elle se trouve à gauche du sentier, boisée.
DESCRIPTION : Un court chemin terreux livre l’accès à un joli porche surplombant, verdoyant, où peut couler un ruisselet susceptible d’enfler spectaculairement, comme le montrent les roches et parois très bien lavées de la confortable galerie descendante qui fait suite. Celle-ci est de section quadrangulaire, aisée à parcourir, sur une cinquantaine de mètres, très propre, avant de rencontrer le premier puits, dit « Mario », de 8 mètres, à équiper sur trois broches en place, avec éventuelle déviation sur amarrage naturel à gauche pour garantir le hors-crue.
La descente de ce joli puits est agrémentée d’une formation concrétionnée en colonne renflée, sous la cascade, pour parvenir dans une salle oblongue d’une dizaine de mètres. On continue par une courte galerie de plus en plus basse, jusqu’à un angle droit qui marque le début d’un tronçon à ramper, relativement aisé, et peu caillouteux. Ce tronçon, selon d’autres descriptifs, serait doublé d’une galerie supérieure impliquant un ressaut de 8 m pour retrouver le niveau précédent, et d’un passage en Petit Méandre (non parcourus ce jour).
On aborde ensuite, dans la continuité, la Galerie des Corniches, de progression aisée, souvent sur des margelles, présentant de nombreuses figures de surcreusement et méandres se croisant, et des formations en bancs incurvés et autres concavités d’érosion, avec quelques petits passages au-dessus du ruisselet.
Peu à peu, il faut adopter des techniques d’opposition, les marchepieds latéraux se faisant plus rares et moins faciles à emprunter, pour déboucher, à 400 mètres de l’entrée, environ, sur la Salle des Balcons, endroit « clé » de la Grotte du Captiot
On se trouve alors face à un puits de 13 mètres précédé d’une main courante à placer.
En paroi de droite, on peut accéder aux Cascatelles du Grand Méandre, 250 mètres environ, étroit, s’achevant sur une succession de petites verticales ( 8, 2, 4 m.), qui amènent au point bas de la cavité ( – 93 m.).( à visiter une autre fois)
En paroi de gauche, assez délicat pour sa mise en place, un amarrage permet de poser le pied sur un talus pentu, donnant accès à une main courante en place, facilitant l’accès au Nouveau Réseau, en évitant la remontée d’un toboggan glissant et raide. C’est alors par un passage en opposition d’une dizaine de mètres que l’on atteint la base d’un petit ressaut de 4 m. où pend une corde. Sa remontée donne sur un méandre de 30 à 40cm de large, mais suffisamment haut pour ne pas poser de difficulté, et de quelques mètres de longueur seulement, qui donne l’accès à une petite salle à laquelle quelques concrétions en draperie confèrent le ton fossile.
Viennent ensuite deux passages en voûte mouillante, plus ou moins boueux, et dont le remplissage est variable. Deux seaux à désobstruction peuvent faciliter le passage, moyennant un petit travail de vidange ( s’ils sont présents, ce qui n’est pas garanti !).
Quoi qu’il en soit, le port conseillé d’une pontonnière ou d’une salopette néoprène paraît quelque peu exagéré, pour ces seuls deux passages mouillants de quelques mètres…
On poursuit par un méandre de 40 à 50 cm de large avec quelques élargissements ponctuels, pour déboucher sur un puits de 13 mètres ( non reconnu ce jour) livrant l’accès au Méandre Inférieur, de 160 mètres, s’achevant sur un plan d’eau plus ou poins bourbeux.
Si ce puits n’est pas descendu, on débouche sur le flanc d’une galerie plus large et haute de plusieurs mètres. Un départ à droite n’a été parcouru ce jour que sur une cinquantaine de mètres, et ne paraît pas décrit sur la topo disponible.
L’autre départ, à gauche, s’amorce par quelques passages au sol gluant d’une boue liquide sur 30 à 40 cm de hauteur (gare aux bottes), pour évoluer en méandre relativement large dont le sol est marqué d’un réseau de larges fentes de dessication dessinant un dallage ayant valu l’appellation de «Voie Romaine » à cette partie du conduit. Puis, la progression en opposition est le plus souvent nécessaire, jusqu’à un puits de 7 m (non reconnu ce jour) permettant d’atteindre la Grande Salle, donnant sur deux petites galeries s’achevant respectivement par des puits de 7 et 9 mètres.
Ce puits non descendu, on continue en opposition dans la Galerie de la Mélancolie, relativement fatigante et monotone, débouchant perpendiculairement , après un passage bas de section ovale puis triangulaire, sur un autre méandre. Un départ à gauche mène immédiatement à un colmatage. Sur la droite, on trouve une suite plus encourageante évoluant en méandre étroit (non parcouru ce jour) se terminant lui aussi par un colmatage après un second passage bas, à – 84 mètres, et 1300 mètres de l’entrée, approximativement.
ASPECTS TECHNIQUES : La grotte du Captiot présente une diversité de progression, alternant ramper, verticales, opposition, évolution en méandre. Le travail en opposition est de loin le plus marquant, dans tous les sens du terme. Des broches réduisent le nombre de plaquettes à trimballer, mais leur installation n’est pas généralisée…d’où la nécessité d’en emporter une douzaine, à tout le moins, avec reprises internes. La main courante en place n’est pas garantie non plus…ce qui rend l’accès au nouveau réseau aléatoire sans équipement compensatoire prévu. Pas de difficultés très marquées rencontrées ce jour, pour la partie visitée ( 50 %).
Si les marques de crue régulière sont indéniables au début, il ne semble pas y avoir de risque majeur, à condition d’équiper le premier puits hors-crue, ainsi que ceux du Grand Méandre.
La visite, avec deux sacs à promener en permanence, est assez longue. Sept heures pour la présente…
Pas d’abri repéré aux alentours. Le porche lui-même et le début de galerie sont exploitables aux fins de bivouac, moyennant un peu de ménage dans les roches du sol et l’usage de lits de camp, à porter 15 minutes environ, et s’il ne pleut pas trop fort et longtemps, car le Captiot…capte le ruissellement local !
Distante de 350 Km environ, et 5 à 6 heures de route, la grotte du Captiot présente l’intérêt d’une grotte principalement horizontale, de praticabilité quasi-indépendante de la météo, bon développement, une dizaine de verticales. Seuls ses 500 premiers mètres paraissent propices à une visite d’initiés…loin de valoir, toutefois, la Malatière, pour 60 Km de plus.
En revanche, sa localisation sur l’itinéraire menant à d’autres terrains de jeu du Doubs méridional et du Jura, voire Haute-Savoie, en fait une grotte intéressante à titre de variété sur un séjour pluri-activités, fractionnant agréablement le voyage.
ASPECTS ESTHETIQUES de la grotte du Captiot : Beau porche, surplombant, végétalisé, galeries de diverses morphologies, beaucoup de concrétions pariétales discrètes, centimètriques musciniformes, efflorescences gypseuses, creusements et surcreusements, quelques draperies dont certaines hélicoïdales à double enroulement croisé, rares. Pavement de glaise séchée. Des fossiles de coquilles de Bivalves sont observables. L’environnement forestier des abords n’est pas à négliger quant à l’agrément paysager, mais aussi quant au confort ombragé qu’il apporte tant à l’aller qu ‘au retour.