Mur mystérieux de souterrain… (1et2) 376

Mur mystérieux de souterrain… (1et2) 376

28 janvier 2021 carrières diverses 0

Mur mystérieux de souterrain…      376

Dans un souterrain, nous nous trouvons un jour nez à nez avec un mur barrant le passage…
Pas un petit muret en briques creuses de 3 cm comme en montent les champignonnistes, ni en parpaings creux de 10 ou 15, ni en briques pleines montées au mortier de ciment…non, un bon gros mur, en moellons de bonne roche bien dure, montés au bon plâtre de Paris soigneusement gâché, dans les bonnes règles de l’art.
Trois mètres de largeur, presque deux de hauteur et d’épaisseur inconnue.
Ce qui nous frappe, c’est le soin apporté à cette construction, tant dans l’appareillage des éléments que dans la réalisation des joints de liaison avec la roche encaissante, comme si on avait cherché à atteindre une robustesse et une étanchéité.
L’autre élément, est que cette fermeture ne se trouve pas dans le sens habituel  de la progression .
Le plus souvent, un souterrain est creusé, et, ultérieurement, si on veut le murer, on le fait au départ de ce conduit pour empêcher de futurs accès. Ici, le mur est bâti à la fin du conduit, car il a deux accès, donc pour empêcher d’atteindre la sortie opposée à l’entrée, c’est à dire le rendre « borgne ».


Cette structure ne pouvant avoir aucun lien avec une quelconque habitation ou bâtiment voisin, datant au moins de 50 ans, et piqués par une curiosité caractéristique des aventuriers, nous décidons de tenter le percement, ne serait-ce que pour le coup d’œil, et quitte à reconstituer ce mur à l’identique ou presque si nécessaire.
Mais, on ne se trouve pas ici dans des conditions optimales pour ce genre de travail de force, loin s’en faut !
L’accès est éloigné d’un parking automobile, et le transport du matériel se fera à dos d’homme par des sentiers plus ou moins pentus et glissants.
Pas d’électricité disponible, groupe électrogène inapproprié, bien trop lourd, beaucoup trop polluant en espace confiné.
L’accès final vers ce mur est une étroiture verticale suivie d’une cheminée de 3 mètres…
Une première tentative Nico/kiki est menée sur 2 ou 3 heures, au burin et à la massette. Et un petit perforateur en prime, juste pour voir.

Il y a d’abord une réflexion sur le point d’attaque…ouvrir en bas, ce qui facilite ensuite le passage à ras du sol. Mais pas facile de travailler, et problème si des choses sont entreposées derrière, ou de la boue liquide accumulée…
Ouvrir tout en haut, ce qui élimine (ou réduit fortement) le risque d’avoir un amas de terre ou de cailloux derrière voire des objets stockés. Mais rendra plus difficile le passage ultérieur des corps sans devoir élargir…et fait travailler les bras en l’air.
S’ajoutent des considérations ergonomiques de travail…au final, on commencera au tiers inférieur.

Le bâti est particulièrement bien fait, les roches très dures, et le plâtre humide ne se brise pas, il amortit les coups.
Nous ne parviendrons qu’à un creusement de 50 cm x 40 cm x 45 cm à peine…et il fait chaud !!!
Diable ! Malgré un  sondage au perforateur, il ne semble pas qu’on traverse jusqu’à un air libre d’espace vide…ce mur ferait donc plus de 70 cm d’épaisseur !
A ce stade, il devient très difficile de travailler, il faut élargir pour continuer à buriner…
Nous décidons de stopper là, le temps passant vite !

Une seconde tentative est menée en solo par Kiki, malgré un portage costaud de plus de 20 kg et volumineux, juste ce qu’il faut pour franchir les passages étroits.
Cette fois, les burins sont des modèles longs, le perforateur un peu plus gros, accompagné d’une petite disqueuse…le tout avec les batteries multiples…qui sont bien lourdes !
Outre le burinage direct brutal, une technique plus fine est ici développée…
Des trous sont percés, et la pointerole utilisée comme un éclateur.
Des traits de disqueuse sont marqués, et le burin plat vient  son tour y servir d’éclateur.
L ‘avancement est très lent mais il atténue le travail du forçat, car il se pratique assis ou à genoux dans un espace exigu.
Varier le maniement des outils fait varier la fatigue.
Mais on ne progresse que  de 1 ou 2 cm à la fois, c’est une école de patience !
De plus, avec la profondeur croissante, il faut aussi élargir de tous côtés pour les mouvements des bras…

En quelques heures, la fenêtre sera quand même passée à 80 x 70 x 45 cm…la progression est lente, seuls de petits éclats de roche pouvant être extraits, mais leur tas grossit à vie d’œil, ce qui est encourageant !
A 70 cm, le sondage au perforateur ne donne toujours pas de « vide » derrière …ce mur ferait donc au moins un mètre d’épaisseur !
Les roches sont très bien liées par le mortier de plâtre, et une telle épaisseur ne fait que renforcer l’intrigue…pourquoi ce mur aussi solide pour condamner le passage, vu que, par ailleurs, l’état général de la roche-mère n’inspire aucune crainte, et semble  éliminer l’hypothèse d’un  simple soutènement. 


Ce rempart représente environ 4 m3, au bas mot, …environ 8 tonnes de matériaux très précisément maçonnés et jointoyés.
Le mystère  n’en devient que plus épais, comme le mur !!! 
Mais la demi-journée disponible est déjà mangée…
Une troisième intervention va donc être nécessaire…
le « mystère » doit être percé ! Et pour cela , il faut percer le mur !

 

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