Peuptu Combe Chaignay 049

Peuptu Combe Chaignay 049

9 février 2018 Grottes Spéléologie 0

LE PEUPTU DE LA COMBE CHAIGNAY     P : – 18

Le Peuptu de la Combe Chaignay  (Peuptu désigne localement les crus, trous, cavernes…) est une petite cavité sympathique, où une certaine technicité peut être développée, aussi bien qu’une courte visite dans équipement.

x :799,66 D : 280 m
y : 2279,72
z : 412 m
IGN 30 22 (Saint-Seine)
Commentaire topographique
Commentaire technique
Commentaire de visite

ACCES : De Vernot, prendre la D.103 vers Villecomte. Peu après la sortie du village, parquer le véhicule aux abords de la grande bâtisse sur la droite, juste avant une parcelle forestière.
Le chemin qui part sur la droite est un GR. Ne pas franchir la barrière de bois, sauf autorisation expresse des riverains.
Marcher environ 900 mètres et repérer un sentier pierreux bien visible, remontant sur la droite, assez raide. A mi-pente , une bifurcation se présente : la branche de droite mène à l’entrée inférieure du Peuptu de la Combe Chaignay, l’autre, poursuivant en pleine pente, rejoint l’entrée supérieure en s’infléchissant sur la gauche.

VISITE : L’entrée inférieure du Peuptu de la Combe Chaignay s’apparente à un gros terrier, commençant par un vestibule au plafond bas, dans lequel trois personnes pourraient confortablement bivouaquer ( si sommeil agité, s’abstenir…ronfleurs non acceptés !). La suite est une seconde entrée de terrier, nettement plus étroite, dont le sol est vicieusement parsemé de cailloux épars qu’il y a intérêt à évacuer avant passage, sauf si stage de fakir en cours. On débouche alors dans une jolie galerie dont le plafond remonte progressivement, et livrant des parois très claires ponctuellement concrétionnées. De nombreuses touffes de radicelles sombres ont forcé les diaclases, et on rencontre fréquemment des chauves-souris à hauteur de tête…ne pas déranger !
Selon la pluviosité, un passage bas obligeant à ramper est plus ou moins agrémenté d’une flaque d’eau boueuse. Peu après, deux voies s’offrent à la progression, l’une, remontante, suivie d’un petit ressaut de trois mètres facile à passer, l’autre, en passage plus bas, très court, les deux se rejoignant aussitôt.
Quelques mètres amènent alors à l’aplomb de l’entrée supérieure.
L’entrée supérieure, très haut placée sur le flanc de vallée, à la base d’une petite barre rocheuse, est double. Un large orifice béant vers le ciel et un court boyau horizontal dans lequel deux personnes pourraient sommairement bivouaquer confluent pour donner sur un puits de dix mètres dont la margelle est pentue et glissante.
Ce puits est, en fait, une large ouverture au sommet d’un grand méandre large de deux à trois mètres en moyenne.

Du fond de ce puits, on peut reprendre la galerie inférieure précédemment décrite et ressortie par l’orifice inférieur.
On peut poursuivre la visite en fond de méandre, dont les hautes parois sont couvertes d’un concrétionnement en « chou-fleur » sur une grande part de leurs surfaces. Le passage, d’abord aisé, se resserre de plus en plus pour aboutir sur un bref élargissement, quelque peu argileux. Pour aller plus avant, il est nécessaire de s’élever de trois mètres (équipement facultatif), et de se faufiler plus haut dans le méandre. La suite est plus ou moins aisée, mais laisse encore passer les près de 100 Kg s’ils sont agiles et têtus. Ceci mène au point bas de la grotte, avec présence d’eau, où deux exercices se présentent.
Le premier consiste à continuer en bas, ce qui suppose de se mouiller partiellement et de se contorsionner en s’étant préalablement dépouillé de son matériel. On accède alors à un joli boyau concrétionné et garni de gours, d’une quinzaine de mètres. Le passage est délicat, déconseillé aux corpulents.
Le second consiste à s’élever, quasiment à la verticale, entre les parois offrant de nombreuses prises, et, notamment ; une petite colonne stalagmitique offrant une assurance intermédiaire au premier grimpeur s’élevant avec une corde de quinze mètres. L’ascension elle-même n’est que de onze mètres, les quatre derniers s’effectuant facilement sur un blocage pentu. Parvenu à un large palier, où s’installe la corde d’assurance pour les suivants, on poursuit dans un toboggan terreux qui permet d’atteindre le plafond du méandre, s’achevant malheureusement par un colmatage. Il est prudent d’équiper le toboggan, lequel débouche directement au-dessus de la cheminée précédente…

Repartant du puits d’entrée, on peut poursuivre la visite en s’arrêtant à mi-descente, où s’amorce une traversée en main courante, à flanc de paroi.. Celle-ci, d’une dizaine de mètres, permet de prendre pied dans la galerie supérieure qui commence par un petit ressaut remontant de deux mètres, suivi d’un second redescendant d’autant. Une zone au sol tapissé de guano de chauve-souris est alors à franchir (glissant et enduisant les bottes devenant alors glissantes par la suite…).

Un ressaut de trois mètres à partir duquel il est prudent d’équiper, ouvre alors la voie en haut de méandre. C’est probablement là le passage le plus sportif, technique et distrayant de la grotte, l’esthétique étant par ailleurs au rendez-vous, et les chauves-souris aussi, éventuellement, en groupes nombreux il y a encore quelques années.

Cette circulation proche du plafond amène à un élargissement où débouche un boyau qui s’offrirait bien à une désobstruction, sans grand espoir, mais au moins à titre didactif. C’est aussi l’endroit où peut être posée une tête de puits de six ou sept mètres aboutissant au grand palier menant en quelques mètres au bas du toboggan terreux précédemment décrit. Cette option permet d’éviter la partie la plus large de la circulation haute, si ce choix est fait.
Dans le cas contraire, la progression peut être poursuivie par un équipement en paroi de gauche, et, une dizaine de mètres plus loin, rejoint le colmatage terminal, effectuant ainsi la jonction avec le sommet du toboggan.

Revenant à la traversée en main courante initiale, au lieu d’accéder à la galerie supérieure, on peut réaliser deux équipements alors que l’on bénéficie encore de la luminosité céleste s’infiltrant par l’entrée du puits ( s’il fait jour s’entendant !). Le plus immédiat est une tête de puits de sept mètres, lequel aboutit dans le fond du méandre, bouclant avec le cheminement inférieur. L’autre n’est rien d’autre qu ‘une main courante en paroi opposée et revenant vers le puits d’entrée, contournant un rebond de la paroi et menant au-dessus d’un gros bloc coincé, que l’on franchit pour trouver une tête d’amarrage menant, trois mètres plus bas, au sol du cheminement inférieur.

Lorsque toute la cavité est ainsi équipée, on obtient un terrain de jeu assez ludique, offrant pas moins d’une vingtaine de circuits combinant progression en galerie basse, en méandre étroit, en puits, en cheminée, en traversée, en main courante, en opposition…et une certaine diversité de techniques d’équipement.

EQUIPEMENT : Une fiche d’équipement n’est qu’un document indicatif. A chaque équipeur d’évaluer ses besoins et ses moyens, et de les adapter à ses objectifs ou l’inverse.

TRONCON CORDE AMARRAGES

Galerie inférieure 0 0
MC + Puits d’entrée sup. 22 m. AN + 5M + 5P
Demi-puits suivi de MC 1 30 m AN + 14M + 14P
MC 2 50 m 2AN + 22M + 20P
Toboggan 10 m 6M + 6P
MC + P11 18 m 4M + 4P
P 7 sup. (intermédiaire de MC 2) 10 m sur spits de MC 2
P 7 inf. (entre MC1 et MC 3 ) 13 m CP + 2M + 2P
MC 3 20 m 10M + 10P
R3 + ou – MC ( facultatif) 5 à 15 AN + 6M + 5P

180 mètres de corde et environ 70 mousquetons + plaquettes et quelques sangles sont tout de même nécessaires pour exécuter la totalité des équipements décrits.
Pas d’eau disponible pour les lampes sauf à la laisse inférieure, très rarement à sec. La flaque de la galerie inférieure n’est qu’irrégulièrement alimentée.
Temps de visite et d’équipements complets : 4 à 8 heures à deux, selon degré de pratique.
On trouve plusieurs amarrages vétustes peu fiables, notamment un relais chaîné en fin de MC1, une plaquette en fer en milieu de MC3, deux ou trois avec maillons rapides très oxydés sur le parcours MC2, quelques spits hors d’usage sérieux, deux vieilles sangles au débouché du P11, un grand anneau de corde cerclant une grosse lame en parcours MC2…tout cela ne pouvant être considéré, au mieux, que comme accessoire d’amélioration ou de confort, certainement pas comme élément de sécurité.
Attention aux chauves-souris…on en trouve régulièrement dans la galerie inférieure, souvent dans le passage, bas, voire très bas. On en trouve aussi couramment dans le bas du méandre entre 1 et 3 m du sol, un peu partout dans les anfractuosités…Le plus grand nombre, quand on a la chance de le trouver, se regroupe au plafond du méandre, principalement dans la galerie dite « du guano », entre MC1 et MC2, et au dessus du P11.
Dans tous les cas, ne pas déranger, toucher ou réchauffer (Eclairage acéto, haleine, projecteurs halogènes,…), hibernation ou non.
Respecter les riverains et l’environnement dans les moindres détails.
Attention aux chasseurs, nombreux, qui ont tendance à régner en maîtres, malgré le statut juridique du sentier GR. Très influents, localement.
Grotte souvent fréquentée par des équipes locales, pour initiation technique, découverte, ou perfectionnement…éviter, donc, les périodes les plus favorables à ces pratiques collectives !
Le lavoir-gîte de la Combe-aux- Prêtres se trouve à 10 Km., par la D. 103.
Deux points d’eau publics au village, dont un au lavoir désaffecté, servant d’abri.

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