TGRLIFRA 3 B 783
TGRLIFRA 3 B 783
La TGRLIFRA est la Très Grande Randonnée LIttorale FRAnçaise, une promenade pédestre de quelques milliers de kilomètres sur la côte manchoise puis atlantique, avec quelques particularités…
– le parcours suivi est préférentiellement et autant que possible, au plus près du flot, quel que soit le niveau de marée.
Bien entendu, il peut arriver que des structures artificielles interdisent tout passage pédestre, que la marée haute rende impossible un franchissement durant des heures, ou qu’un arrêté municipal, préfectoral, voire ministériel déclare un passage illégal.
– le randonneur, la randonneuse, sont autonomes, sont donc indépendants de tout commerce, mais susceptibles de quémander de l’eau potable si aucune source ou fontaine n’est accessible durant leurs étapes. Bivouac systématique.
– L’impact écologique est réduit au maximum, donc pas deux véhicules pour les navettes…ouvertes à l’auto-stop ou transports en commun locaux, selon les cas
– Equipe de 1, 2, 3 ou 4 personnes au maximum.
– étapes calibrées à 25/30 km en moyenne, conditions rustiques, portage minimalisé.
Cette activité ne pouvant être menée en continu (estimation à 100 journées de la Belgique à l’Espagne) car nécessitant une trop importante disponibilité, elle est menée selon un séquençage chiffré, chaque séquence (Ici la troisième) étant composée d’étapes lettrées…
(Ici la seconde B : )
Les points kilométriques maritimes (PKM) sont comptés depuis la frontière belge, en suivant le trait de côte majeur. Il peut donc y avoir des longueurs non parcourues à pied du fait d’obstacles incontournables.
Les parcours pédestres sont comptabilisés en kilomètres effectifs, (PK) qui diffèrent régulièrement des PKM du fait d’incursions dans les terres ou dans les villes et villages.
Etape 3B : De Quend-Plage à Cayeux-sur-Mer (PKM 167 à 206 ) (8 ème étape générale)
Les vitres sont encore toutes givrées à 8 heures, température mesurée à – 1°C, mais pas de vent.
Départ direct sur la plage de Quend, pour un long transit sur sable ferme, en marge du Marquenterre, jusqu’à la Pointe de Saint-Quentin au
PK 07,70
La mer étant basse, les bouchots sont bien visibles.
Ils sont groupés par groupes de 5 fois 3 rangées…qui forment une concession.
Et on compte ici la bagatelle de 32 concessions, réunissant pas moins de… 100 000 pieux !
Chacun de ces pieux supporte une collection de moules serrées dans des filets enroulés tout autour de lui
Du côté « terre », on est en présence d’une réserve naturelle et ornithologique.
On est censé rencontrer des Mouflons des dunes, mais, ce jour-là, on ne pouvait observer que leurs nombreuses empreintes.
Le temps très brumeux limite le regard au sol, et il suffit de suivre les traces de roues des tracteurs ! On finit par revoir l’album « Tintin au pays de l’or noir », avec les Dupont et Dupond perdus dans le désert à suivre indéfiniment leurs propres traces !
Cet horizon « bouché » crée des ambiances particulières, trompe l’oeil quant aux formes et trouble l’appréciation des distances, et les tracteurs qui émergent peu à peu semblent être des monstres grognards errants.
Une sconde grande longueur sur 8 km permet d’aborder les prés-salés et de découvrir les premières maisons du Crotoy. PK 15,70
Ces dernières sont, pour la plupart, dotée de protections anti-érosions, notamment des gros gabions en rouleaux.
La ville compte de nombreuses maisons anciennes et de caractère, avec des tourelles, des capucines, des balconnets, des chiens-assis, de petits remparts, de grandes grilles en fer forgé, et un effort archoitectural a été fait quant aux constructions d’immeubles plus récents pour conserver une harmonie générale.
Un court passage en hauteur dans la ville amène à se raccorder avec une sorte de rocade littorale, juste après une écluse.