TGRLIFRA 5 C 794
TGRLIFRA 5 C 794
La TGRLIFRA est la Très Grande Randonnée LIttorale FRAnçaise, une promenade pédestre de quelques milliers de kilomètres sur la côte manchoise puis atlantique, avec quelques particularités…
– le parcours suivi est préférentiellement et autant que possible, au plus près du flot, quel que soit le niveau de marée.
Bien entendu, il peut arriver que des structures artificielles interdisent tout passage pédestre, que la marée haute rende impossible un franchissement durant des heures, ou qu’un arrêté municipal, préfectoral, voire ministériel déclare un passage illégal.
– le randonneur, la randonneuse, sont autonomes, sont donc indépendants de tout commerce, mais susceptibles de quémander de l’eau potable si aucune source ou fontaine n’est accessible durant leurs étapes. Bivouac systématique.
– L’impact écologique est réduit au maximum, donc pas deux véhicules pour les navettes…ouvertes à l’auto-stop ou transports en commun locaux, selon les cas
– Equipe de 1, 2, 3 ou 4 personnes au maximum.
– étapes calibrées à 25/30 km en moyenne, conditions rustiques, portage minimalisé.
Cette activité ne pouvant être menée en continu (estimation à 100 journées de la Belgique à l’Espagne) car nécessitant une trop importante disponibilité, elle est menée selon un séquençage chiffré, chaque séquence.
(Ici la cinquième: 5 ) étant composée d’étapes lettrées… (Ici la troisième : C )
Les points kilométriques maritimes (PKM) sont comptés depuis la frontière belge, en suivant le trait de côte majeur.
Il peut donc y avoir des longueurs non parcourues à pied du fait d’obstacles incontournables.
Les parcours pédestres sont comptabilisés en kilomètres effectifs, (PK) qui diffèrent régulièrement des PKM du fait d’incursions dans les terres ou dans les villes et villages.
Etape 5 C : le Havre à Honfleur ( PKM 362 à PKM 387 général)
Encore un lever matinal, bien que l’état et le niveau de la mer soient sans importance, mais il y a beaucoup à marcher et il faut prévoir le temps d’un retour routier d’un dimanche soir sur Paris… sans passer par une autoroute et sans GPS !
5 h 45, puis déplacement pour rapprocher le véhicule de la « plage » profitant de la gratuité du stationnement et de ce que nombre de gens étant en vacances, il y a pas mal de places libres. Petit déjeuner rapide…
Départ effectif vers 6h15, du Port de plaisance.
On longe une suite d’esplanades et de quais, et par deux fois, le parcours prévu est compromis du fait de ponts relevés ou tournés, obligeant à chaque fois à aller plus loin pour chercher un passage.
Une passerelle vers un centre commercial fera l’affaire…ouverte parce que le commerce doit fonctionner !!!
Après plusieurs questions à quelques passants, et plusieurs errements sans succès amenant à se trouver face à des impasses créées par des privatisations et leurs inévitables grilles et barrières (dont une centrale EDF et une collection de ports où il est même interdit de prendre des photos…) on finit par aboutir à une ligne de chemin de fer à longer.
On peut être impressionné par quelques voiliers « trois mâts », comme par d’immenses paquebots, mais aussi par une quantité phénoménales de pales d’éoliennes rangées au sol des docks…ou encore par des montagnes de conteneurs normalisés, empilés, par milliers.
Un habitant de quartier (Dit « des Neiges ») auquel l’indication du chemin était demandée se proposa spontanément pour « faire avancer » de quelques kilomètres jusqu’à un endroit stratégique à partir duquel se tromper ne serait plus possible…il s’agissait de l’Ecluse François 1er …une des plus grandes écluses du monde ( 400 m x 67 m x 24 m…640 000 m3 ! ). PK 09,8
Construite au XVIe siècle sous François 1er, donc…et modernisée peu à peu, bien sûr.
Cet endroit franchi, c’est une très grande longueur de voie verte goudronnée qui suit, heureusement terminée par deux courtes incursions dans la grande zone humide de l’estuaire de la Seine.
Elles permettent de reposer un peu les pieds et de voir quelques plans d’eau et des oiseaux.
On atteint alors le début du talus du Pont de Normandie, au PK 19,30. (dont 4 km évités en voiture donc 15,30 marchés)
Là, déception…pont interdit aux piétons pour cause de travaux ! Après quelques minutes d’hésitation, décision de passer malgré tout car : aucune circulation de personne ou de véhicule ou d’engin (on est dimanche), pas de dégradation, de gêne, de pollution, de vol, de salissures ou de manipulation de matériel technique en perspective…on n’est pas des délinquants !
Comptant sur l’absence d’intervention de qui que ce soit (mais beaucoup de caméras !), et d’une potentielle clémence en cas d’interpellation, la traversée de ce pont, justement recherchée ici, est engagée.
Elle se fera sans aucun ennui.
Construction vraiment extraordinaire, où tout est surdimensionné, avec des perspectives vertigineuses pour des piétons tout minuscules. 45 m sous les pieds pour toucher la Seine et 170 m au-dessus de la tête avec 2500 m de chaque côté !
On n’imagine pas vraiment avant d’entreprendre cet aller et retour que de talus à talus existent 5 km de trottoir !
Soit 10 km A/R…PK 29,00 !
Il s’agit à présent de repartir au Havre, on est à l’heure du déjeuner en plein dimanche…le nombre de véhicules est minimal !
Le comptage donne une moyenne de 14 voitures/heure !
Un pique-nique finit par commencer, avec une technique particulière consistant à se placer à un endroit propice à un arrêt de voiture, et à grignoter des aliments de façon invisible de loin et pouvoir cesser dès qu’un véhicule apparaît.
Et de façon à pouvoir « remballer » en quelques secondes. Ce sera au PK 30,20
Coup de chance, après plus d’une heure à marcher sans être « pris », c’est justement là qu’un jeune homme qui allait travailler va s’arrêter…et, là encore, juste pour 4 ou 5 kilomètres, c’est peu mais ça fait plaisir !
Pique-nique à finir tranquillement cette fois car désormais l’auto-stop est devenu impossible pour diverses raisons dont la rareté des endroits d’arrêt réalisable. Reprise à PK 30,20 donc.
Ce fut alors le retour vers la plage mais en changeant un peu d’itinéraire, plus urbain. Quelques interventions sculpturales çà et là.
L’Eglise Saint-Joseph, avec son clocher géant fut atteinte vers 16 h, au PK 38, 40.
Mais il fallut plusieurs tours et détours pour retrouver le véhicule…suite à diverses explications inappropriées et à une mémorisation imprécise de la rue exacte du stationnement…Le PK 40 fut certainement bien dépassé !
Après quelques préparatifs, départ routier. 250 km par les routes ordinaires, soit environ 4 heures sans se tromper et sans hésiter, surtout un dimanche soir !
Mais il en faudra presque 5 du fait de plusieurs arrêts de consultation de carte ou de passants de certaines villes et d’un véhicule en panne à l’entrée de Paris…viaduc Carnot sur la Seine !
Une nouvelle bonne séquence avec ses petites anecdotes et quelques aventures naturalistes…
Marchés, au total : 96 km…en trois journées, pour un KM de littoral total de 75 km environ.