Absorbeur d’énergie oublié en via ferrata 118

Absorbeur d’énergie oublié en via ferrata 118

30 mars 2018 Via ferrata 0

Oubli ou perte de l’absorbeur d’énergie pour la via ferrata

L’absorbeur d’énergie est un élément de sécurité impératif pour une pratique sereine de la via ferrata dès lors qu’elle comporte des tronçon verticaux ou presque.

Sur de la corde dynamique classique, la hauteur de chute potentielle ne doit pas dépasser 2 fois la longueur de longe disponible. C’est le « facteur 2 », limite théorique pour éviter la rupture potentielle de la corde sous le choc que lui infligerait 80 kg qui tombent en chute libre, sans autre amortissement. Dans la réalité, le corps, d’une part, et l’ensemble du harnais absorbent une part non négligeable de l’énergie cinétique, et la corde peut « encaisser » une chute plus importante surtout si le pratiquant pèse bien moins de 80 Kg. Mais, pour autant, le diable ne doit pas être tenté…utilisons l’absorbeur qui, par le glissement frottant de la corde contournée dans la plaquette perforée ou de la sangle à coutures programmées pour « sauter » progressivement va absorber de plus en plus d’énergie, réduisant d’autant ce que la corde devra arrêter au final de la course accidentelle.
Cependant, une technique de progression adaptée permet de se passer totalement de cette absorption mécanique de l’énergie surnuméraire face à la résistance nominale de la corde de longe.


Il suffit en effet d’utiliser des longes classiques de spéléologie ou de canyonisme, sans aucun absorbeur, soit dans les parties horizontales, donc sans facteur 2 possible si on ne s’amuse pas à grimper au-dessus des câbles , barres et barreaux, chose a priori inutile et stupide, soit dans les parties obliques à moins de 45 °.
Dans les autres cas, descente ou montée sub-verticales supérieures à 45 ° il suffit de se longer dans les barreaux avec changement de longe tour à tour…il est alors impossible de dépasser un facteur 2. Le câble, dans ce cas délaissé pour se longer ( mais pas pour s’aider à monter ou maîtriser la descente) si nécessaire) n’étant plus concerné par une éventuelle chute.
Certes la progression est moins rapide et exige environ trois fois plus de manipulations de longes, mais bien plus progressive, avec repos possible bien plus fréquent.
Par ailleurs pas de « prise de tête » plus ou moins dans le stress à chaque sommet de tronçon verticale, pas de vrillage des longes.
Ce type de progression permet en effet d’avoir en main le mousqueton qui va crocheter le barreau supérieur, donc pas à le chercher qui pendouille quelque part. Dès ce crochetage, un repos est possible si utile.
Ce propos vise à traiter le cas d’un oubli de matériel ou de sa défaillance, ou de sa perte (bien que difficile à imaginer !), mais on constate que sauf dans les rares vie ferrate très avares de barreaux ( ayant privilégié les prises directes sur la roche, donc sans barreaux ou trop espacés pour jongler avec les deux linges entre eux ) les longes à amortisseur sont tout à fait dispensables, n’en déplaise aux marchands…!
C’est juste une question de technique adaptée au matériel utilisé.
Et peut-être une bonne raison pour un assureur de se dégager de la prise en charge des frais en cas d’accident !

Rappelons au passage que la sécurité d’un longeage sur un tronçon de câble de 3 m reste relative, car tomber tout droit et sans obstacle est plutôt rare…Dans bien des cas, la chute amènera à heurter violemment des aspérités rocheuses et/ou des barreaux !
Voire à se coincer une jambe ou un bras dans un de ces barreaux, en cours de chute, avec fracture et/ou luxation en prime.
Ce qui fait qu’en cas de faiblesse, d’inassurance personnelle, la mixage des deux techniques peut être salvateur…une longe longue sur le câble, et une plus courte (s’il y a) sur barreau en se stabilisant bien à chaque passage de longe. le risque de chute devient alors très faible.

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