Gouffre de l’Avenir 043

Gouffre de l’Avenir 043

9 février 2018 Grottes Spéléologie 0

GOUFFRE DE L’ AVENIR

X : 805,87 Y : 103,80 Z : 265

Le gouffre de l’Avenir est la cavité naturelle la plus proche de Paris permettant de développer un apprentissage d’équipement et de progression verticale dans d’agréables conditions.

  1. Accès au gouffre de l’Avenir :
    A Savonnières en Perthois, carrière dite « du village », entrée de la gare.
    Suivre le marquage « sonnette », puis A ou delta, ou G.V. (Grande Vialle )
    A noter qu’il n’est plus possible de pénétrer avec un véhicule automobile, et qu’une clé doit être retirée à la gendarmerie d’Ancerville ou auprès de responsables de clubs locaux, moyennant la présentation d’une carte FFS.
    Il faut refermer la porte au cadenas derrière soi quand on entre dans cette carrière ; de même quand on en ressort.
    Repérer dans une des galeries empruntées, une grande barrière de grille métallique généralement béante, juste à côté d’une large cheminée d’aération. C’est presque au pied de cette dernière, marqué par un talus terreux, que part un sentier longeant un alignement de gros blocs taillés.
    Il aboutit après une centaine de mètres, à un front de taille percé d’une boutonnière oblongue marquant le début de la cavité recherchée.
    Cette cavité du Gouffre de l’Avenir  est d’un parcours globalement facile, à condition toutefois que le débit du ruisseau qui la parcourt soit modéré, car dans le cas contraire, la plupart des puits sont franchement arrosés…Elle offre des paysages « bruts » de roche à vif, très tailladée, avec une intéressante variété de départs de puits dont les dimensions raisonnables en tous sens la rendent propice aux presque premiers pas des novices en milieu vertical. (sauf si arrosage !)
  2. Description du gouffre de l’Avenir :
    Elle démarre par un ramping de trois mètres sur roche lisse, suivi de deux petits degrés donnant sur un large et profond méandre. Il convient d’équiper dès le pontet formé par un bloc coincé calcité au-dessus du ramping, puis tenter de poser une plaquette (la plupart des spits ayant été volontairement détruits) intermédiaire avant de gagner une paire de gros anneaux très solidement ancrés en vis à vis, au dessus de la partie la plus large du méandre. Une petite descente de 6 à 8 mètres entre les parois en gradins, permet d’accéder à deux vires de quelques mètres menant à un rail incrusté en tête du puits suivant.
    Un double amarrage de sangle sur ce rail amorce une descente de 6 mètres au bas de laquelle on retrouve le lit actuel du ruisseau.
    Ce dernier s’enfile dans un méandre en S de quelques mètres, pentu, en roche vive, dont la paroi de rive droite présente deux broches en inox, puis deux autres juste derrière un coude anguleux que suit l’eau.
    La suite de l’équipement de l’Avenir  dépend du débit du jour ou de ce qu’il pourrait devenir…Par petit débit assuré, un gros anneau scellé en rive droite permet la descente directe, au bas du puits de 8 mètres cumulés. Dès que le débit augmente un peu, l’aspersion devient gênante, et peut devenir franchement dangereuse. Il existe donc deux broches en inox posées dans les flancs d’une cheminée débouchant peu après, un peu plus difficiles d’accès pour l’équipeur, mais permettant d’éviter les douches. La galerie 71 démarre ici (non décrite)
    En cas de débit encore plus élevé, un anneau est posé encore un peu plus loin des projections d’eau, soit pour amarrage direct, soit pour une déviation. Presque aussitôt, on trouve un ressaut de deux mètres copieusement arrosé, et il y a intérêt à poser une corde de 5 ou 6 mètres amarrée sur plaquettes, ou à y laisser filer la corde du puits précédent.

    Cette dernière corde reliée à une plaquette à poser en paroi de droite sert alors de départ à la main courante du puits suivant qui s’amarre sur une broche marquant le début de deux généreuses margelles de trois mètres de longueur environ, qui mènent à deux broches crochues, en tête d’un joli P 14 doté d’un petit palier intermédiaire sur lequel on ne pose pas pied.
    Au bas de ce puits, seuls quelques mètres nous séparent des deux fers scellés suivants livrant l’accès à un P 7. On trouve alors un méandre sinueux peu spacieux (40 à 50 cm) mais haut, d’une dizaine de mètres de longueur, au bout duquel un spit et une broche en position basse et sur la droite permettent de démarrer une courte main courante symbolique, avant deux nouveaux et derniers fers scellés en vis à vis, marquant la tête serrée du dernier puits de la course ( P 12), peu commode au début. Là encore, dès qu’un peu de débit est observé, c’est la douche ou le bain de siège assurés, sauf en installant une déviation en rive droite deux mètres plus loin et un peu plus bas que les fers. (Spit ou broche)
    C’est alors une salle de 15 m x 10 m environ, et plus de trente mètres de hauteur, avec une jolie cascade de 28 mètres que l’on découvre (finale de la Grande Vialle).Le ruisseau qui l’alimente et celui que l’on suivait confluent alors et s’enfuient dans une belle diaclase étroite ( 40 à 50 cm) et haute de plusieurs mètres, dont les parois sont très érodées, crochues, et plutôt sinueuses.
    Ce parcours quasi horizontal, de près de 500 mètres, est marqué par une cascatelle sur mamelons calcités, à 70 mètres de la salle, en rive droite, puis un gros bloc coincé , 80 mètres plus loin, et un petit affluent 170 mètres encore plus loin, en rive gauche, avant le siphon final non dépassé malgré des tentatives de dégagement.

  3. Equipement proposé du Gouffre de l’Avenir ( variations possibles selon brochage)

    P8 + P6 : S20 + AN + 1S + 2B + 1 rail
    P8 + R2 : S 19 + 6 à 8B
    P14 + mc : S 20 + 1S + 3 B
    P 7 + mc : S 16 + cp + 2B
    P 12 final : S 15 + 1S + 3B + 1S déviation.
    La traversée par la Grande Vialle est possible, sachant que cette jonction comporte un méandre très étroit, et que la descente de la grande cascade arrosée est délicate. Compter 3 à 4 heures sans repas, par deux équipes de trois se croisant, sans le parcours du méandre des deux ruisseaux.
    La carrière se prête très bien au bivouac, plusieurs endroits offrant de l’eau courante. Cependant, l’impossibilité d’accès en voiture rend plus difficile le transport des équipements de bivouac.
    La sortie est balisée par des S très nombreux et multicolores…parfois fantaisistes voire délibérément trompeurs. Il est donc prudent de se repérer çà et là grâce aux innombrables inscriptions, dessins et autres tags, dont certains sont immenses et trop typés pour être confondus, et constituent donc des garanties contre l’égarement (plus de 20 Km de galeries…). Inutile d’en ajouter !
    La cavité de l’Avenir se développe dans un calcaire Portlandien ( – 150 Ma environ ).
    La carrière a été abandonnée puis reprise en champignonnière, puis abandonnée et fait maintenant l’objet d’une petite reprise d’activité par soutirage occasionnel de nombreux blocs exploitables, laissés sur place depuis des décennies.

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