Le « solo » en Via ferrata 797

Le « solo » en Via ferrata 797

8 mai 2025 Via ferrata 0

Le « solo » en Via ferrata           797

A force de lire çà et là ou d’entendre chez les loueurs de matériel qu’il ne faut surtout pas pratiquer le via ferratisme en solitaire, mais, à défaut de s’attacher les services d’un guide, de ne s’y lancer qu’avec des gens expérimentés, mais surtout pas seul(e)… à force, donc, on va développer ici une thèse radicalement opposée ou presque !

Car pratiquer le via ferratisme en solitaire, sauf peut-être si on est pur(e) débutant(e) et n’a jamais connu de sports de grimpe, c’est justement plutôt recommandé !
A bien y regarder d’ailleurs, hormis les minoritaires exemples d’équipes ou groupes progressant encordés, les via ferratistes sont essentiellement des solitaires pas très loin les un(e)s des autres, c’est tout.
En effet, rien ne les relie vraiment sinon la vue (s’il n’y a pas d’obstace visuel du fait de la conformation des parois ou de présence de végétation,  et la voix (si la distance reste faible, pas trop de vent à contre, et, là encore, si pas d’obstacle notoire à la propagation du son.
La seule vraie différence avec un véritable solo, c’est qu’en cas de défaillance quelqu’un ne serait pas trop loin pour éventuellement intervenir, et encore faut-il quelqu’un qui puisse intervenir… force, compétence et mental n’étant pas forcément tous suffisamment réunis pour donner la capacité à intervenir, voire secourir !

Par ailleurs, quand il n’y a qu’une personne réellement expérimentée et apte à agir avec pertinence et efficacité, cette personne se retouve finalement comme étant en solo puisque ne pouvant compter que sur elle-même !!!
Enfin, en cas d’accident, un intervenant doit posséder une maîtrise et des connaissances  suffisantes pour être efficace et même pour ne pas risquer de provoquer un suraccident et c’est ce qu’une pratique solitaire exercée peut lui apporter.

Oser Voyager en Solo: Comment franchir le pas et vivre l'aventure de votre vieOn peut donc RECOMMANDER à toute personne quelque peu initiée au règles de base et au maniement du matériel de parcourir des voies en solitaire, ou pseudo solitaire.
Pseudo solitaire, c’est à dire seul(e) mais dans une voie un peu fréquentée, donc avec des gens pas bien loin devant et/ou pas trop loin derrière, ceci dans les premiers temps et en voie peu difficile.
Puis, monter en puissance, avec de moins en moins de monde susceptible de passer par là et/ou dans des voies de plus en plus exigeantes, soit en technicité, soit en longueur, soit en dénivelée, soit en diversité d’agrès, avec un mixage de tout cela.

Bien sûr, une relative autonomie de dotation s’impose…outre cuissard + torse, longe en Y avec « absorbeur » et casque, on préconisera une longette de base + une dégaine classique + une sanglette pédalière +  1 mousqueton à grande ouverture.
Un petit sac ajusté avec eau, barre énergétique, lampe frontale, coupe-vent léger, couverture de survie.
Un téléphone peut servir, encore qu’il ne faut pas compter avoir du réseau partout, ni compter sur un appareil infaillible et forcément à portée de main s’il y a « accident » justement.

 

 

« La meilleure assurance, c’est la vôtre », selon un slogan bien connu.
Et, de fait, c’est un des grands intérêts du solo : la personne ne compte que sur elle-même, va donc s’appliquer à mettre toutes les règles sécuritaires en pratique, va prêter la plus grande attention à elle-même, n’étant distraite par personne.
Les risques sont là, mais le matériel adéquat ajouté à une gestion rigoureuse vont les réduire à néant ou presque, une défaillance de la via ferrata elle-même ou une chute de pierres (par exemple) ne pouvant pas être considérées comme totalement impossibles.
En solo, l’individu va à son rythme, ni trop vite, ni trop lentement, il a le temps d’étudier le parcours.
Dans les parties verticales ou presque et a fortiori dans les surplombs, le solitaire n’hésite pas à user d’un bras de longe sur un ou deux barreaux intermédiaires au long du segment qu’il parcourt. En cas de chute, ça se limiterait à 1 m !
Pour le reste, pas plus de danger à être seul(e) en via ferrata qu’en randonnée de montagne ou en VTT, ou en canoë !

Quant au plaisir de la pratique, c’est une situation particulière, différente de celle d’équipe évidemment, mais qui s’apprécie !
Il faut essayer et le vivre pour le ressentir, car c’est très personnel… On ne peut extrapoler.
Mais pour ce qui est d’acquérir de la compétence et de l’expérience, de la maturité, de la confiance en soi, au plus grand bénéfice pour soi-même et pour les autres, pratiquer en solo est une excellente école !
Nous la RECOMMANDONS, donc !

 

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