Trois petits tours à quatre dans le Doubs 602

Trois petits tours à quatre dans le Doubs 602

3 décembre 2022 Randonnée Spéléologie Via ferrata 0

Trois petits tours à quatre dans le Doubs     602

Direction le Gouffre du Siblot.
Arrivée de nuit à l’air de pique-nique, Cricri nous a gentiment apporté une tente !
Nous nous installons à trois, les tapis dépassent légèrement…ce sont des « conforts »…15 cm de plus en longueur et 1,2 de plus en épaisseur !
A peine couchés, il se met à pleuvoir ! Quelle organisation !!!
Nous entendons Cricri s’activer autour de la tente pour la rendre la plus étanche possible. A coup de bouts de bois, et bouts de bâche plastique, il bloque les tapis à l’intérieur.Zéro problème dans la nuit !! Merci…
 
 
Au matin, préparatifs dans la bonne humeur. Réveil 7h30.
Équipement en ville, et petite marche d’approche. On évite de laisser la voiture pleine à craquer de matériel en plein bois…
La partie forêt est magnifique, toute piquée de mousses et de champignons. Notamment des lactaires…délicieux !
 
 
 
 
L’équipement du départ est fait par Nico, sur les conseils de Cricri.
Puis je descends en première pour enchaîner l’équipement du puits suivant.
Ma corde s’arrête pile-poil au niveau des deux anneaux de tête de puits.
J’effectue donc un raccordement de corde avec la 2ème.
Je fais un nœud de 8 sur ma corde, puis je viens passer dans le mousqueton et dans le nœud du 8 sur ganse de la 1ère. Enfin je tricote mon 8 pour faire mon premier ancrage..
Sur mon deuxième j’effectue un nœud de 8 sur ganse.
Et c’est parti pour 9 mètres de plein vide et 6 ou 7 déclives dessous
 
En bas, Cécé passe à l’équipement et découvre la manipulation des plaquettes…
Elle installera la partie dite « toboggan » de la grotte.
 
Puis après quelques étroitures Nico fera le dernier puits.
Originalité de l’amarrage avec deux anneaux qui ne sont pas au même niveau.
Il lui faudra donc faire un nœud de 8 sur longue ganse pour que les deux nœuds se retrouvent sous les amarrages.
On appelle ça un « montage en faux-facteur 2″…les deux amarrages de tête sont à des hauteur différentes mais leurs nœuds sont à l’horizontale l’un de l’autre !
 
Nous voilà au fond.
Quelques chauves-souris, des concrétions blanches et des colonnes improbables.
On prendra le temps d’admirer grâce au projecteur de Cricri.
Mais également par le temps d’attente pour pouvoir remonter car un groupe de 12 spéléos nous a rejoint…c’est un peu long à passer !
 
 
 
Coté positif, on a deux cordes pour la remontée !!
Celle-ci s’effectue sans problème.
On alterne la personne qui déséquipe.
Et personnellement je porte le sac contenant le projecteur, et, malencontreusement, l’équipement de montée (poignée-pédale) de Cricri.
Sac sacrément lourd qui me donnera du fil à retordre dans l’étroiture et le puits de 7 + 9 m.
 
On ressort plus tard que prévu, à cause du groupe de 12 notamment, mais également parce qu’on a pris du temps pour bien équiper, chacun à notre tour.
Il est donc déjà 14h, parvenus à la voiture. J’ai faim !
 
 
 
 
LA séquence spéléologique en images…
  Carabus coriaceus

 

 

Bon…c’est pas tout ça, la suite nous attend…
 

Après le repas, direction Baume-les-Dames pour une rando. Départ à 15h 45

Le départ est dans la zone basse, au bord du fleuve et du canal du Rhône au Rhin (375 km, ouvert en 1832)…entre les deux, même !On passe à côté des barrages, du port de plaisance, des randonneurs.
Puis ensuite, vient le côté falaise. Avec une belle montée en bord de falaise. Partie rocailleuse et forestière. J’adore.
 
 
 
 
 
 
 
Bon, par contre il est déjà 16h45, je sens la nuit tomber et je me dis que ce n’est pas forcément une bonne idée de monter au bord d’une falaise de nuit…(NDLR : Mais si, mais si !)
J’accélère donc un peu le pas et donne un petit rythme soutenu au groupe.
Nous arrivons en haut (450m) lors de l’allumage des lumières de la ville. Magique.
Nous poursuivons le chemin, la nuit tombe. Il faudra sortir les lampes. 
Nous descendons notre falaise, sans croiser une seule personne. et arrivons sur une route.
Il est environ 18h, mais la rando n’est pas finie.
 
 
 
On doit rejoindre la voiture, pensant celle-ci en contrebas, on continue, en pensant descendre. (NDLR : un traître le savait, lui…)
Mais non, finalement il faudra remonter encore un peu (jusqu’à 560m). De nuit, avec un sentier pas facile et sûr bord de falaise.
Avantage: un panorama sur le fleuve éclairé par les lumières de la ville.
 
 
Inconvénient: il est long ce « petit bout « de fin de rando, et faut chercher le chemin car pas toujours très marqué. D’ailleurs ça deviendra de plus en plus dur car on arrive dans les nuages. (NDLR : C’est justement ce qui est formateur…et anecdotique !
Plus de lumières en contrebas, une vision courte, et des feuilles parmi les feuilles…formidable !
Bon, finalement on rentrera entiers à la voiture à 19h45.
 
Quelques images encore de la séquence « randonnée »…et plan !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
En route pour la maison Forestière, où l’on fera notre soirée feu de bois couvert et nuitée…après un coup de balai, une « corvée » de bois presqu’impossible à trouver sec, évidemment, une suspension de bâche et la mise en place de nos lits de camp transformés en sièges…
 
Emilie
 
 
 
 
 
 
 
 
Mais il y a encore une petite distraction demain !
 
Malgré les ronflements d’un gros pénible, les duvets et sur-duvets dans lesquels nous dormirons bien habillés nous permettront une nuitée correcte…et on ne se lèvera qu’à huit heures !
En moins d’une heure, camp levé, petit déjeuner pris et tout est entassé dans le coffre…entassé est bien le mot qui convient !
Malgré ce tassement dans la totalité du volume disponible d’un « break », il y a encore une muraille de sacs entre les passagers arrière et quelques suppléments entre les jambes ou sur les genoux…Direction Ornans.
Si la via ferrata de Notre-Dame du Mont est une grande « classique » pour des milliers de via-ferratistes, dont ceux de SJV, elle n’est jamais vraiment la même si on ne la pratique pas très souvent.
Les conditions atmosphériques, en premier lieu, peuvent en faire varier très sensiblement l’aspect et l’intérêt.
Mais aussi les horaires de fréquentation qui, dans notre cas, sont fréquemment « décalés », ce qui nous vaut et nous a très souvent valu d’y être quasiment seuls…donc de ne gêner personne par notre lenteur, et de n’être gêné par personne du fait de notre rapidité !!!
Détail secondaire, y faire des photos est une source quasi-infinie en variant les sujets, et l’absence de personnes « extérieures » facilite beaucoup les choses !
Enfin, l’équipe n’est jamais la même, et c’est bien là qu’est la variation de l’activité.
Nous nous équipons donc rapidement mais consciencieusement, notamment pour ce qui concerne les gants car l’acier va  être très froid…le soleil naissant et irrégulier n’aura pas encore chauffé grand’chose.
 
 
La petite marche, remplie de marches, quant à elle, va bien réchauffer les corps et quelques couches de vêtements vont « sauter » allègrement dès la première verticalité !
On est tour à tour à l’ombre ou au soleil (quand il est là), et ce parcours, bien qu’un peu trop directement déversant dans ses 100 premiers mètres horizontaux, reste intéressant pour les débutant(e)s, ses échappatoires bien placées, et une relative diversité de situations et de progressions, sans être jamais très vertigineux…25 mètres de vide au maximum, souvent 20 m voire moins.
Grand panorama sur la vallée de la Loue et la ville d’Ornans, paysage semi-urbain, ni désagréable ni passionnant !
 
Célia se débrouille comme une cheffe, ce n’est que sa troisième via ferrata, et elle semble plutôt à l’aise…bravo !
Mimie et Nico sont des « routards » (presque) et tout va bien pour eux, qui sont presque trop rapides !
On arrive déjà à la partie promenade sous roche, puis au pont de singes trois brins, et c’est le petit surplomb de sortie finale…nous avons décidé de ne pas tenter la partie « très difficile », les conditions optimales n’étant pas réunies pour cela.
Entre refaire cette balade en falaise et enchaîner avec la traditionnelle promenade du « Château » nous optons pour la seconde version.
Le grand plateau porte encore les traces d’un feu d’artifice récent, dont un gros tas de cartons et de fils électriques…
 
 
 
 
 
 
 
Quelques marcheurs ou coureuses solitaires – avec ou sans chien – nous dépassent ou nous croisent, et l’on retrouve les deux ou trois points de vue incontournables sur ce fameux hameau du Château, perché au bord des à-pics.
 
 
 
 
Chemin toujours très agréable à fouler, nous passons le cours d’eau étonnant qui file sur des dalles lisses et en pente régulière comme si elles avaient été coulées de main d’homme, le Ruisseau de Mambouc !
On atteint rapidement le hameau et ses maisons restaurées dans les règles de l’art par des professionnels talentueux tout au long de la rue Saint Georges, voie unique « circulaire » !
La chapelle est ouverte, (XIIIème siècle, Monument Historique classé) les ferrures et grilles scellées dans les murs d’enceinte offrent des « coups d’œil » sur les environs, et bien sûr, le grand panorama offert du « balcon » sous les parties ruinées.
Nous repartons et empruntons sciemment le sentier qui passe par la Fontaine-lavoir-abreuvoir aux Vipères…lesquelles n’étaient pas les reptiles dangereux, mais les non moins dangereuses commères lavandières aux langues de vipères !!!
 
Puis le sentier de Charmont, le long duquel on découvre quelques vigognes dans un pré, descend rapidement jusqu’à la ville,  se branche sur la Rue du Château, et on jonctionne avec la rocade qui dessert notre parking !
Et c’est le petit déballage avant un déjeuner bien mérité sur un banc surplombant la vieille ville où se tient un Marché de Noël !
Ne résistant pas à la tentation, on y fera un tour, et nous serons surpris par le nombre impressionnant de stands, l’étendue de ce marché dans plusieurs parties de la ville, et la grande diversité des exposants…commerçants, artisans, associations humanitaires,animations…vraiment agréable et très réussi !
 
Et quelques autres vues de notre petite via ferrata…la plus proche de chez nous… 386 km quand même ! (par la route la plus courte)
(on excepte ici la via ferrata de Clécy, commerciale, à 252 km au plus court)
 

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