TGRLIFRA 4 C 789

TGRLIFRA 4 C 789

11 mars 2025 Randonnée 0

TGRLIFRA 4 C      789

La TGRLIFRA  est la Très Grande Randonnée LIttorale FRAnçaise, une promenade pédestre de quelques milliers de kilomètres sur la côte manchoise puis atlantique, avec quelques particularités…
– le parcours suivi est préférentiellement et autant que possible, au plus près du flot, quel que soit le niveau de marée.

Bien entendu, il peut arriver que des structures artificielles interdisent tout passage pédestre, que la marée haute rende impossible un franchissement durant des heures, ou qu’un arrêté municipal, préfectoral, voire ministériel déclare un passage illégal.

 

 

 

– le randonneur, la randonneuse, sont autonomes,  sont donc indépendants de tout commerce, mais susceptibles de quémander de l’eau potable si aucune source ou fontaine n’est accessible durant leurs étapes. Bivouac systématique.

– L’impact écologique est réduit au maximum, donc pas deux véhicules pour les navettes…ouvertes à l’auto-stop ou transports en commun locaux, selon les cas

– Equipe de 1, 2, 3 ou 4 personnes au maximum.
– étapes calibrées à 25/30 km en moyenne, conditions rustiques, portage minimalisé.

 

 

Cette activité ne pouvant être menée en continu (estimation à 100 journées de la Belgique à l’Espagne) car nécessitant une trop importante disponibilité, elle est menée selon un séquençage chiffré, chaque séquence.

 

 

(Ici la quatrième: 4 ) étant composée d’étapes lettrées… (Ici la troisième : C )
Les points kilométriques maritimes (PKM) sont comptés depuis la frontière belge, en suivant le trait de côte majeur.

 

 

Il peut donc y avoir des longueurs non parcourues à pied du fait d’obstacles incontournables.
Les parcours pédestres sont comptabilisés en kilomètres effectifs, (PK) qui diffèrent régulièrement des PKM du fait d’incursions dans les terres ou dans les villes et villages.

Etape    4 C  :  De Saint-Valéry-en-Caux à Saint-Pierre-en-Port  ( PKM        à     PKM        général)

Lever à l’aube, d’une part à la suite d’un long temps de repos, d’autre part en prévision d’impondérables qui pourraient mettre en jeu le retour en auto-stop si entamé trop tard…

 

 

Notamment une incertitude quant au contournement de l’usine électrique du Paluel, suite aux difficultés déjà connues l’avant-veille.

 

 

 

Sur la carte I.G.N., au pied de cette usine, une grotte est indiquée, donnant à penser qu’elle est visitée, donc possiblement desservie par un sentier praticable remontant au plateau des falaises. (?)

 

 

Ce départ assez tôt a l’inconvénient de ne disposer que d’une bande d’estran restreinte, rendant plus proche des éboulements possibles, mais surtout obligeant à patiner dans les galets instables, fatigant pour l’organisme en général et éprouvant pour les chevilles.

 

 

Mais au fur et à mesure de la progression, la mer découvre de plus en plus d’espace arpentable, livrant des « plagettes » reposantes, des portions de tables crayeuses, des « pas japonais » formés de larges blocs de craie stabilisés dans un mélange de graviers et petits galets ronds, ou encore des « pas de géant » constitués de plus gros blocs amenant à bien gérer les enjambées et le placement des pieds sur leurs sommets.
C’est plutôt ludique !

 

L’alignement des falaises met en évidence des éboulements plus ou moins récents à espace régulier.
Selon des statistiques officielles, il y aurait 60 effondrements par an en Seine Maritime, soit sur environ 120 km de côte.

 

 

Un calcul mental simpliste amène à considérer 5 chutes par mois, 1 chute tous les 6 jours, ramené à une étendue d’éboulement sur 80 m (soit la distance parcourue par un marcheur moyen en 1 minute) pour arriver à un taux de risque de l’ordre de 1/ 10 000.

.

C’est dix fois moins élevé que le risque de mourir en voiture !
Factuellement, on ne compte qu’un nombre infinitésimal de victimes d’effondrements.
C’est à rapporter aux centaines de victimes annuelles ayant chuté du HAUT des falaises !

 

Souvent par imprudence pour prendre des photos « inoubliables ».
Pour autant, inutile de courir ce très faible risque, et se placer à quelques décamètres du pied des falaises ramène ce risque à 1/100 000 en étant à 30 m et quasiment nul à 100 mètres.

 

 

Le temps de calculer tout ça et d’apprécier cet environnement si particulier de la zone de balancement des marées, voici déjà apparaître à l’horizon l’endiguement propre à la centrale électrique.
Puis se détache une rampe d’accès encombrée de rocs imposants, donnant sur un portail d’aspect « ordinaire » et semblant entrouvert, laissant à penser à un passage aménagé pour randonneurs et pêcheurs… PK 06,00
Hélas…! Non seulement il n’y a pas de « grotte » remarquable, mais la centrale est totalement verrouillée, n’ayant pas laissé le moindre petit espace qui aurait pu longer la clôture la plus extérieure. Après quelques vaines gesticulations face à la caméra qui supervise les lieux, il fallut se résoudre à faire demi-tour et repartir pour 6 km…

 

La mer étant désormais à mi-marée, une bien plus grande étendue rocheuse est devenue praticable, donnant beaucoup de facilité à se frayer un chemin peu accidenté.
Surpris par un phoque gris, jeune, qui se dissimulait dans des rochers, il fallut malheureusement constater qu’il était mal en point, probablement blessé et donc condamné …
Au retour, on pouvait aussi constater l’activité accrue de la station d’épuration placée dans la campagne car son émissaire en plein littoral laissait jaillir une petite cascade de la paroi !

 

Ayant retrouvé la balise verte du chenal d’entrée des bateaux, la seule solution restait d’empunter le GR 120 officiel, lequel grimpe rapidement passe auprès de stèles mortuaires et atteint le plateau. PK 13,00
S’ensuit un long parcours (6 km) peu passionnant à travers champs, puis sur une route.
Tout cela sert à contourner la centrale sur plusieurs kilomètres, que les traceurs du GR ont cru bon agrémenter d’un crochet par le hameau de et son manoir de Bertheauville.
Traversant le village de Conteville, PK 20,70, on retrouve un chemin agricole puis le Chemin des Douaniers qui redonne un peu de plaisir à marcher car bien tracé parmi les ajoncs déjà fleuris, et offrant la visite de plusieurs blockhaus et casemates pédagogiquement aménagés avant de redescendre à Veulettes-sur-Mer, (PK 23,60 ) les Petites dalles,( PK 30,00) puis les Grandes-Dalles de Saint-Pierre en Port. (PK 31,20)

 

On retrouve  ici un estran semblable à celui quitté avant la centrale, à mer remontante, mais encore éloignée, pour atteindre les Petites Dalles, puis les Grandes-Dalles de Saint-Pierre en Port.
Du fait du temps « perdu » le matin, le périple du jour s’arrêtera là, et non au coeur de village, 2500 m plus avant.

Il y a en effet plusieurs kilomètres de route très secondaire pour rallier la D925 ramenant à Saint-Valéry…et ce sera après en avoir parcouru trois et demi qu’un couple s’arrêtera (PK 34,70) pour me conduire au village de Cany-Barville.
Il y fallut un peu de patience…car peu de voitures en ce dimanche à déjà 17 heures, sur route de campagne.
Ce sera finalement des personnes en visite chez un habitant tout proche qui proposeront d’eux-mêmes un transport à demeure, en faisant un « petit crochet » sur le retour à leur domicile.
Et pour finir, 250 km de route pour retrouver son petit « chez soi » ! Fin du voyage vers 21 heures 30.

 

Bleu :  itinéraire littoral

Noir : jonction pédestre

Vert : auto-stop N°1

Rose : auto-stop N°2

 

Etape complète : 35 km

Séquence N° 4 totale :

PKM : 54

PK : 97,5

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