Le Club des Cinq dans et sur les falaises… 840

Le Club des Cinq dans et sur les falaises… 840

26 octobre 2025 Via ferrata 0

Le Club des Cinq dans et sur les falaises… 840

Après une formation aussi accélérée qu’efficace, ce sont quatre aventuriers et une aventurière qui ont formé un quintette sportif, ici surnommé « Club des Cinq » par allusion à une célèbre série de 46 romans de jeunesse écrits de 1942 à 1985, les 21 premiers par l’anglaise Enid Blyton.
Bien que cette série ait donné lieu à beaucoup de critiques et de controverses, souvent fondées, nous en retiendrons ici l’esprit aventureux et d’amitié qui liait les protagonistes.
L’aventure présente se déroula sur 52 heures, de soir à soir, enchaînant bivouac, spéléologie, via-ferratisme, petite randonnée, bivouac, canyonisme, toutes activités à des niveaux « débutants » ou « moyens ».

Avant de détailler le déroulement de ce petit séjour naturaliste, voici les avis recueillis quant à son ensemble : 

Bienvenue : Entre nuits à la belle étoile, rencontres avec la faune sauvage, découverte des profondeurs de la terre et de ses mini crevettes translucides (j’aurais appris un nouveau mot à caser en soirées mondaines : niphargus), sans oublier des cascades d’eau sur la tête, ce week-end restera gravé dans mes excellents souvenirs d’aventures entre amis. Sans oublier quelques glissades surprises et prises de hauteur qui m’ont valu une montée en flèche du rythme cardiaque. Un grand merci à notre accompagnateur et passionné de spéléo et de grand air, j’ai nommé Christian, sans qui nous n’aurions jamais pu expérimenter la liberté offerte par le baudrier (installé non sans mal, mais avec plus de dextérité que le 1er week-end). 

Une expérience à réitérer avec ce petit groupe, sur 3-4 jours… avec de plus grosses pauses et d’épaisses chaussettes !
 
 
 
 

Maxime : Franche Comté, 8h30, 7 degrés, l’aventure commence, nous pénétrons mère nature. Beaucoup d’excitation avec une pincée de bon stress due à l’inconnu de ce qui m’attend. Très heureux de retrouver les têtes de Maysel et ce bruyant équipement qui commençait à me manquer. J’en ai pris plein les yeux, non pas de terre mais de beauté de la nature, du monde vivant. C’est bizarre de conscientiser que tous ces décors existent sous nos pieds alors qu’on l’oublie dans la vie urbaine quotidienne. Des cathédrales comme en l’air, des piscines comme en l’air et une fine pluie comme en l’air. J’ai beaucoup aimé peiner dans les étroitures, l’aventure ça réveille, ça éveille. 

La suite du séjour, via ferrata. Il y a « rata » dans « ferrata » ce qui de prime abord me laisse assez perplexe, heureusement je découvre une activité à ne surtout pas rater. Le vertige c’est fini, il est resté à l’entraînement, ce que j’aime c’est faire des blagues sur les chutes et la fiabilité du matériel à mes voisins de cordes pour s’amuser de nos nerfs. J’aime aussi voir au loin François prendre des photos et faire le clown. 
Cette nuit-là le spot de bivouac était incroyable, Christian nous propose une grotte perchée, et faire des pipis à 10 mètres de haut, j’aime beaucoup ça, ça donne une autre perspective sur les choses. Le lendemain matin, les yeux encore collés, c’est canyonisme. Par chance nous sommes habitués aux étroitures car l’enfilage du Néoprène c’est quand même quelque chose, je pense encore que ça restera la chose la plus technique du séjour. Mais bon finalement ça laisse des corps gainés plutôt sportifs qui nous donnent confiance sur les épreuves qui suivent. J’ai adoré les mousses, la roche polie et jouer dans l’eau avec les copains. 
Mille mercis pour cette idée de nous regrouper autour d’une activité, merci Christian de nous faire partager tes passions, merci d’avoir transmis tout ça à ton fils, qui a pris si soin de nous dans ce week-end, merci les Rilllhacss !
 

Venju : J’ai passé un super week-end où j’ai découvert et redécouvert la spéléo, le canyonisme et la Via ! La petite appréhension que j’avais (surtout en via) a très vite disparu en découvrant la grotte et les paysages magnifiques ! Je m’attendais même à des activités plus techniques et plus physiques.

Un grand merci à Christian et François pour l’organisation et leur patience ! 
Plus qu’à espérer faire une partie 2 prochainement !!
 
 
 
 
 

Samju : Ayant souvent la tête dans la lune, j’appréhendais quelque peu une telle descente… Mais grâce à notre entraînement de haut niveau, nous avons pu arpenter ce paradis souterrain sans craindre les féroces étroitures qui nous attendaient ! Après cinq heures dans les profondeurs, une petite via ferrata s’imposait naturellement, celle-ci offrant une vue vertigineuse sur le village d’Ornans. Enfin, le canyonisme en eau fraîche a apporté une belle conclusion à notre périple, si bien qu’il m’était difficile de me séparer de mes bottes ! Grâce aux belles couleurs de l’automne et à l’enthousiasme de nos accompagnateurs, cette aventure restera sans aucun doute gravée dans la roche !

 
 
 
 
François : De la terre, de l’air, de l’eau, de l’amour, de la joie, c’est un voyage parmi les 5 éléments essentiels de notre vie ! Grâce à ce weekend, c’est la déconnexion, ou plutôt devrais-je dire, la reconnexion à notre Terre. La chance nous sourit avec un temps radieux, des amis en or, un pére en pleine forme, et une compagne virevoltante. Les paysages nous transportent dans de multiples dimensions, du centre de la Terre aux confins de  Jurassic Park (pas vu de dinosaures en revanche). Merci à tout le monde pour cette belle ambiance, merci à notre Terre de nous offrir tout cela !
 
 
 
 
 
 
 
 

Le présent article traite de l’aventure via-ferratiste… deuxième étape du séjour !

Après un premier bivouac « Belle étoile » un peu frais, et 6 heures de spéléologie, une bonne heure de route nous amène à la Via ferrata du Mont d’Ornans…une grande classique !
Préparatifs tranquilles au parking officiel, et c’est le démarrage vers 17h30 soit une heure plus tard que prévu, ce qui se « paiera » par la suite (mais pas  cher !)

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La montée de la marche d’approche réchauffe les corps un peu « amollis » par le transfert automobile et son confort.
Cette via ferrata, dont la conception est un peu surprenante en ce qu’elle propose davantage de difficultés dans son premier tiers et beaucoup moins dans le troisième, se développe constamment avec un vaste panorama et une vue plongeante sur la ville qui a conservé un caractère de bourg évitant presque complètement les grands immeubles, les Z.I, Z.A.C. grands entrepôts et autres constructions peu esthétiques.
Avec beaucoup de chance, il n’y a pas de groupe « traînard » devant le nôtre, et pas de groupe « fonceur » derrière, ce qui va garantir une évolution en toute sérénité, gênés par personne et ne gênant quiconque.
Autre chance : conditions climatiques idéales, pas d’intempéries, ni trop chaud ni trop froid, et exposés au soleil devenu modéré à cette heure et offrant une lumière « chaude » sur les parois calcaires claires.

 

Détail intéressant (notamment pour photographes) la position de ce soleil produit des ombres portées sur le fond rocheux, lequel les agrandit et les déforme plus ou moins selon le relief !
L’équipe avait déjà reçu une petite liste de règles à respecter et de conseils à appliquer, quelques jours avant, ce qui a évité de trop longs discours préparatoires.

 

 

On démarre, et seule Bienvenue connaît quelques difficultés liées à l’appréhension, mais finit par maîtriser ses réactions, par canaliser son énergie, et trouve peu à peu la motivation nécessaire pour continuer, malgré la première échappatoire qui lui tendait les câbles !
L’équipe appréciera ce bel exemple vécu de volonté et de ténacité.
La voie est décidément fort jolie, et tout un chacun et une s’en sortent très bien, parfois lentement mais toujours sûrement !

 

 

Pont de singes deux brins, poutre, pont de singes trois brins, descente et montée, petits dévers continus, tout cela aura été franchi presque facilement ! (Presque…)
Vers 19 heures, l’itinéraire est achevé avec maintes photographies dans « la boîte ».
Comme la journée est encore longue avant de se coucher, on enchaîne avec une petite promenade de 4700 m , distance théorique…
Elle aurait dû être réalisée en plein jour…mais la fameuse heure de « retard » va faire que la nuit va venir bien vite, et le chemin devra être un peu modifié sur la fin, donnant priorité à la sécurité d’une petite route plutôt qu’à la rapidité d’un sentier pentu caillouteux.

 

Ayant de plus rajouté une mini-visite du hameau médiéval du Château local, le décalage s’accrut d’autant !
De retour aux véhicules, une demi-heure de route nous amène au parking supérieur de Mouthier-Haute-Pierre, que nous avons failli ne pas pouvoir atteindre pour cause de route barrée…mais le barrage formel était juste au-dessus.
Moyennant quelques patients et soignés préparatifs, nous repartons alors à pied avec tout un barda coincé sous les bras et au bout des mains, nécessaire au bivouac souterrain prévu et au petit-déjeuner du dimanche…

 

Il n’y a que 600 mètres à parcourir, et en descente ! Et une petite échelle finale.
Une bonne chaîne humaine  de portage finale permet d’installer tout le monde dans une vaste galerie sèche de grotte, qu’une douzaine de bougies animera.
Ceux qui ne sont pas enclins à se coucher si tôt s’offriront une promenade nocturne en prime, avec visite d’un magnifique porche d’exutoire de rivière souterraine et sa jolie cascade à ressauts, et petit coup d’oeil sur la Loue, de la passerelle du barrage, où blancheur et scintillements des cascatelles et des remous tranchent sur le sombre des eaux calmes ! Retour au bercail…pour une nuitée sans étoiles…

Et le sommeil de tarda pas à s’emparer de tous…

 

 

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