TGRLIFRA 10 A 849

TGRLIFRA 10 A 849

16 décembre 2025 Randonnée 0

TGRLIFRA    10  A    849

 

La TGRLIFRA  est la Très Grande Randonnée LIttorale FRAnçaise, une promenade pédestre de quelques milliers de kilomètres sur la côte manchoise puis atlantique, avec quelques particularités…

 

 

 

– le parcours suivi est préférentiellement et autant que possible, au plus près du flot, quel que soit le niveau de marée.
Bien entendu, il peut arriver que des structures artificielles interdisent tout passage pédestre, ou que la marée rende impossible un franchissement durant des heures.
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Ou encore, qu’un arrêté municipal, préfectoral, voire ministériel déclare un passage illégal.

– le randonneur, la randonneuse, sont autonomes,  sont donc indépendants de tout commerce, mais susceptibles de quémander de l’eau potable si aucune source ou fontaine n’est accessible durant leurs étapes. Bivouac systématique.

 

 

– L’impact écologique est réduit au maximum, donc pas deux véhicules pour les navettes…ouvertes à l’auto-stop ou transports en commun locaux, selon les cas.
– Equipe de 1, 2, 3 ou 4 personnes au maximum.

– étapes calibrées à 25/35 km en moyenne, conditions rustiques, portage minimalisé.

 

Cette activité ne pouvant être menée en continu (estimation à 100 journées de la Belgique à l’Espagne) car nécessitant une trop importante disponibilité, elle est menée selon un séquençage chiffré, chaque séquence, (Ici la dixième : 10) étant composée d’étapes lettrées… (Ici la première : A )

Les points kilométriques maritimes (PKM) sont comptés depuis la frontière belge, en suivant le trait de côte majeur. Il peut donc y avoir des longueurs non parcourues à pied du fait d’obstacles incontournables. Les parcours pédestres sont en kilomètres effectifs, (PK) qui diffèrent régulièrement des PKM du fait d’incursions dans les terres ou dans les villes et villages.

 

 

 

Etape N° 28   10   A : De  Cherrueix à Saint-Coulomb ( PKM  796  à 833 général) 

La séquence 10 a pour principale particularité de ne plus s’appuyer sur un véhicule automobile porteur des bagages et disponible chaque soir comme abri efficace, les transports étant effectués par voie ferroviaire (RER + train)

 

 

 

Cela a pour corollaire de devoir être autonome en tous domaines, donc de porter tout le matériel et la nourriture, mais aussi de donner la faculté à une équipe de se scinder en cas de nécessité.
Mais aussi de compter quatre étapes au lieu de trois pour avoir des gares proches de la côte, à l’aller comme au retour.

 

 

Avec bien sûr une contrainte dans le temps…ne pas arriver trop tard au final !!!

L’étape 28 démarre à la gare de Dol-en-Bretagne, avec contact maritime prévu au Vivier-sur-Mer, en Baie du Mont-Saint-Michel.
Une courte visite de la ville, dont sa grande église, amène à une petite erreur de cheminement qui va nous faire emprunter des petites routes au lieu d’un sentier de pays ce qui coûtera 2,5 km de plus pour la marche d’approche, en passant par le Mont Dol
De tout cela il va ressortir un vrai départ de marche littorale à 11h45 du Vivier au lieu de 11 heures.
On déjeune à midi pile, avec les cloches d’église !
Quelques huîtres décollées des supports ou tombées des tracteurs peuvent être récoltées…mais on en trouvera des centaines « sauvages », émaillant les rochers les plus bas des pointes littorales

 

 

 

L’estran apparaît très limoneux et vaseux, on le testera pour l’abandonner au bout d’une demi-heure, l’espoir de trouver du sable ferme ayant disparu… au PK 06,00, on remonte sur le rivage urbain en devant sauter ou ramper pour passer une clôture d’exploitation conchylicole.
Nous sommes à Vildé-la-Marine.

 

 

De là, on suivra le GR 34 qui, de toute façon, est très près de la vague !
La marée est haute, et il n’y a que peu d’estran praticable, avec des chenaux pénibles à franchir, ce qui va nous amener à lancien a Pointe des roches noires et son ancien moulin  au PK 12, 00 puis à la Pointe de la chaîne de Cancale  PK 15,00.

 

 

On aborde alors une succession de trois petites pointes et courtes plages qui ne permettent que quelques passages sur l’estran, cela jusqu’à la Pointe du Groin, connue pour servir de point de départ de la Route du Rhum, mais aussi pour un réseau de bunkers souterrains allemands, et des zones classées réserves naturelles particulièrement riches en diversité d’espèces végétales et animales.

 

 

On en est au PK 21,50, approximativement.
Une petite fatigue commence à apparaître, d’une part par manque de sommeil (lever 4h45…), d’autre part du fait des sacs chargés, surtout celui de Toto qu’il a lui-même estimé à 20 kg…au lieu des 11 kg préconisés ! Cela se paye, en particulier par le meurtrissement des épaules…

 

La mer étant sensiblement redescendue, on peut reprendre une progression près du flot, qui va nous amener à nous frotter aux rochers des Pointes de Rochefroide et de la Moulière, pas commodes à franchir, car le faible coefficient de marée ne permet pas une grande découverte.

 

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On devra remonter à la Plage du Verger, au PK 26,00, les Pointes du Nid qui suivent s’annonçant difficiles, surtout pour des marcheurs fatigués et chargés…mais aussi parce que nous approchons de la tombée du jour !
Il fallut chercher le raidillon permettant la remontée au GR.
Les deux kilomètres suivants, sur GR 34 sinueux et par endroits pentu (140 m de dénivelée sur 1 km), à faire de nuit vont avoir raison des efforts de Toto qui va déclarer forfait au PK 28,00 (au quel il faut ajouter  8 km d’approche … soit 36 km avec son gros sac !)
Nous trouvons aisément un bon coin de bivouac herbeux, quasiment horizontal et surtout bien coupé du petit vent des sommets !

 

 

Il est environ 19h30, bivouac installé, dîner avalé vers 20 heures, partis pour 11 heures de sommeil théoriques.

 

Réveil prévu à 7h30…
Avec les divers inconvénients et handicaps rencontrés, nous avons à peu près 10 kilomètres de retard, soit deux bonnes heures.

 

Une demi-heure de rallonge au départ, une demi-heure pour marche ralentie dans les 8 derniers kilomètres, et une heure pour des pauses à la fois plus fréquentes et plus longues que prévues pour certaines d’entre elles.
Rien de « grave », mais il va falloir compenser cela dès demain !  10 heures de marche a minima…et 45 km à couvrir…

PK de journée à 36 km, PKM de 37 km passant à 833 au général. Pas une goutte d’eau. Peu de vent, temps souvent nuageux, peu de froid.

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En noir : cheminement d’approche (8 km) de la gare au bord de mer.
En bleu : marche littorale.
Balise rouge = lieu de bivouac, à la Pointe du Nid…(Ca tombait bien  !!!)

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