La pénombre de la nuit de Faby 526
La pénombre de la nuit de Faby 526
Après une courte formation au maniement du matériel, s’ajoutant à une bonne expérience de via-ferratiste et de grimpeur, Nanou a entraîné Faby dans une petite aventure souterraine pour laquelle elle a choisi une cavité renommée pour sa diversité, sa beauté, sa sportivité, tout en équilibre.
Favorablement impressionné, ce néophyte a bien voulu exprimer ses ressentis, à l’aube de son réveil de la nuit suivante, dans un texte que nous livrons à nos lectrices et lecteurs et qui les changera de certains comptes rendus aussi techniques que « secs » !
La pénombre de la nuit
Et la rivière avec son bruit
Me ramènent quelques heures auparavant
Alors que nous étions à notre campement
Emmitouflés dans nos sacs de couchage
Comme des enfants sages…
… le tumulte de l’eau en contrebas est rythmé par les sons
Des cliquetis des mousquetons,
Ç’est pour moi une découverte
Celle d’un univers juste sous l’herbe verte
Foulée par nos pieds …
Je me sens en sécurité
Car aucun de mes mouvements
N’échappe au regard vigilant
Et expérimenté de mes accompagnateurs
Bien qu’ayant conscience du danger je n’ai pas peur
Mais reste prudent
Entre deux clignements
Mes paupières s’ouvrent et je me retrouve au camp
Fatigué ..
Devant moi en lieu et place du hêtre
Je vois apparaître …
De magnifiques concrétions
Aux couleurs, formes, tailles et combinaisons variées
Même l’imagination des plus grands artistes en aurait le souffle coupé
Les champs de fistuleuses
Encore préservées des boues sèches argileuses
Cristallins, formaient sur la voûte terrestre comme des nuages
Je réalise la grandeur de la salle où nous sommes juste de passage
Les forces de la nature pour la creuser
Et la patience de celle ci pour l’orner .
Je cligne des yeux et, peu à peu, me laisse prendre dans les bras de Morphée.
Lorsque je revois ce lac aux mêmes couleurs, que celles des posters de ceux qui rêvent de voyager
Alors qu’ils sont juste au-dessus ,
Avec la pureté de l’eau en plus,
Quand je comprends que nous allons nous baigner dans cette eau
Je bouillonne d’impatience, à l’idée de sentir sa douceur sur ma peau
Je suis heureux …
Encore un clignement des yeux il fait encore nuit
Nous sommes au pied d’une petite chute
Pareille à un gardien,
Celle ci garde l’accès à une autre petite merveille…
Un canyon souterrain !
Nous jouons aux équilibristes
Au-dessus des gours profonds aux eaux toujours aussi attirantes
Le décor est fantastique, et pourrait nous propulser dans un film d’aventurier en archéologie…
Nous arrivons à la fin de notre périple …
J’entrouvre les yeux après une remontée du puits de 28 m je revois le soleil… c’est le matin,
Je suis au campement, et cette nuit …
Comme beaucoup d’autres à venir,
J’ai revisité le Gouffre de la Combe aux Prêtres en essayant de saisir l’insaisissable,
En rêve, probablement en vrai…
Mais le meilleur n’est pas dans les photos, devant les yeux ou dans la tête …
Il est dans le cœur …
Un grand merci a ma Marraine,
Pour m’avoir fait partager son petit monde,
Au doyen du club et à ses disciples pour ce bien joli voyage …
Ainsi fut la première sortie spéléologique sportive de Faby, 28 m de puits A/R, 30 m de ramper mouillé A/R, 3000 m de randonnée accidentée (mais pas accidentelle, ni accidentogène !!!) dont quelques décamètres en vire ou en opposition exposée, 30 mètres d’accrobranche sus-lacustre,
mais surtout, quelques hectomètres concrétionnés de toutes parts, semés de joie et de bonne humeur !
En bref, une bonne et belle sortie S.J.V. dont Faby Filleul et Nanou Marraine se souviendront sans doute longtemps !