Le Club des cinq va sous terre… 839
Le Club des cinq va sous terre… 839
Après une formation aussi accélérée qu’efficace, ce sont quatre aventuriers et une aventurière qui ont formé un quintette sportif, ici surnommé « Club des Cinq » par allusion à une célèbre série de 46 romans de jeunesse écrits de 1942 à 1985, les 21 premiers par l’anglaise Enid Blyton.
Bien que cette série ait donné lieu à beaucoup de critiques et de controverses, souvent fondées, nous en retiendrons ici l’esprit aventureux et d’amitié qui liait les protagonistes.
L’aventure présente se déroula sur 52 heures, de soir à soir, enchaînant bivouac, spéléologie, via-ferratisme, petite randonnée, bivouac, canyonisme, toutes activités à des niveaux « débutants » ou « moyens ».
Avant de détailler le déroulement de ce petit séjour naturaliste, voici les avis recueillis quant à son ensemble :
Bienvenue : Entre nuits à la belle étoile, rencontres avec la faune sauvage, découverte des profondeurs de la terre et de ses mini crevettes translucides (j’aurais appris un nouveau mot à caser en soirées mondaines : niphargus), sans oublier des cascades d’eau sur la tête, ce week-end restera gravé dans mes excellents souvenirs d’aventures entre amis. Sans oublier quelques glissades surprises et prises de hauteur qui m’ont valu une montée en flèche du rythme cardiaque. Un grand merci à notre accompagnateur et passionné de spéléo et de grand air, j’ai nommé Christian, sans qui nous n’aurions jamais pu expérimenter la liberté offerte par le baudrier (installé non sans mal, mais avec plus de dextérité que le 1er week-end).
Maxime : Franche Comté, 8h30, 7 degrés, l’aventure commence, nous pénétrons mère nature. Beaucoup d’excitation avec une pincée de bon stress due à l’inconnu de ce qui m’attend. Très heureux de retrouver les têtes de Maysel et ce bruyant équipement qui commençait à me manquer. J’en ai pris plein les yeux, non pas de terre mais de beauté de la nature, du monde vivant. C’est bizarre de conscientiser que tous ces décors existent sous nos pieds alors qu’on l’oublie dans la vie urbaine quotidienne. Des cathédrales comme en l’air, des piscines comme en l’air et une fine pluie comme en l’air. J’ai beaucoup aimé peiner dans les étroitures, l’aventure ça réveille, ça éveille.
Venju : J’ai passé un super week-end où j’ai découvert et redécouvert la spéléo, le canyonisme et la Via ! La petite appréhension que j’avais (surtout en via) a très vite disparu en découvrant la grotte et les paysages magnifiques ! Je m’attendais même à des activités plus techniques et plus physiques.
Samju : Ayant souvent la tête dans la lune, j’appréhendais quelque peu une telle descente… Mais grâce à notre entraînement de haut niveau, nous avons pu arpenter ce paradis souterrain sans craindre les féroces étroitures qui nous attendaient ! Après cinq heures dans les profondeurs, une petite via ferrata s’imposait naturellement, celle-ci offrant une vue vertigineuse sur le village d’Ornans. Enfin, le canyonisme en eau fraîche a apporté une belle conclusion à notre périple, si bien qu’il m’était difficile de me séparer de mes bottes ! Grâce aux belles couleurs de l’automne et à l’enthousiasme de nos accompagnateurs, cette aventure restera sans aucun doute gravée dans la roche !
François : De la terre, de l’air, de l’eau, de l’amour, de la joie, c’est un voyage parmi les 5 éléments essentiels de notre vie ! Grâce à ce weekend, c’est la déconnexion, ou plutôt devrais-je dire, la reconnexion à notre Terre. La chance nous sourit avec un temps radieux, des amis en or, un Papa en pleine forme, et une compagne virevoltante. Les paysages nous transportent dans de multiples dimensions, du centre de la Terre aux confins de de Jurassic Park (pas vu de dinosaures en revanche). Merci à tout le monde pour cette belle ambiance, merci à notre Terre de nous offrir tout cela !Le présent article traite de l’aventure spéléologique…première étape du séjour !
La cavité choisie fut la Grotte de la Malatière à Bournois, une grande « classique ».


Aux fins de gagner un peu de temps, la moitié de l’équipe arrivée plus tôt installera vers 22 heures deux voies d’accès dans le puits d’entrée.
Après une nuitée à la belle-étoile, sans incident, ce fut la séance traditionnelle de l’équipement individuel vécu en collectif !



Les premiers entreront vers 9 heures.
Premier contact, premières impressions, c’est grand, ça glisse beaucoup au sol, on met de côté les matériels qui ne serviront plus pour la suite.
Le premier ressaut dit « Shéhérazade » est franchi dans les règles, et avec facilité, et donne accès à des paysages structurés, regroupant les principales formations karstiques concrétionnées.
Le second ressaut, dit « Le Grand écart de la Corde à noeuds » demandera davantage d’efforts et de précautions, mais sera lui aussi allègrement franchi, tout cela étant de bon augure pour la suite.

Petit toboggan en tunnel, mini-lacs et jolis plafonds malheureusement trop pauvres en eau pour les premiers et trop riches de salissures ou de brisures pour les seconds…mais encore appréciables.
Parvenus à la petite vire de la Cathédrale, un équipement de sécurité est posé, bien que ce passage puisse aisément être survolé sans grand risque, mais on est là pour faire les choses « bien ». Petite main courante, avec inauguration d’une fin sur sangle nichée dans des draperies basses.
Grand toboggan glissant où on se méfie un peu, salle de la Cathédrale, imposante.



On se faufile par le passage latéral inférieur et voici la première chatière. Une grande coulée cristallisée expose des mini-gours en ridules.
Passage rapide et en confiance, pour désescalader la salle des stalagmites et s’engager dans le premier boyau.
A quatre pattes ou en rampant, l’obstacle n’est pas sévère, et on débouche dans la grande salle du Pilier, où, traditionnellement on teste l’écho !
Quelques photos d’immortalisation, et on repart pour le second boyau et ses petites salles intermédiaires…toujours à quatre pattes ou en rampant, et une petite fatigue des genoux se fait sentir !!!


Après une brève pause au-dessus de la rivière fossile, on passe la seconde chatière, devenue facile depuis son agrandissement suite à une évacuation sur civière. (Avril 1998, homme de 39 ans).
Derrière cette étroiture, tout s’agrandit assez rapidement, et on visitera la salle de Diane, elle aussi pauvre en eau, mais avec encore pas mal de stalactites « fistuleuses » observables.
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On arrive alors à la grande vire de la rivière fossile elle aussi aisément franchissable sans main courante, et avec peu de risques, mais elle sera dûment équipée en usant des amarrages Abalakov récemment réalisés.
La troisième chatière en, boyau suspendu, offrira un peu plus de difficulté, mais ne freinera pas beaucoup la dynamique générale…pour enfin arriver à la grande galerie du « Métro ».
C’est désormais une belle promenade très facile, il suffit de ne pas glisser sur l’argile pentue, en évitant…les pentes argileuses, justement !
Bienvenue osera la conquête du Tyrex, où elle sera photographiée, après sa réussite !
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Déambulant sous une continuelle foison de concrétions, essentiellement en hauteur, et dans des galeries imposantes, on parvient au Lac, ou ce qui devrait être un lac, et n’est ce jour-là qu’une étendue de boue, car, décidément, il y a un manque d’eau !
Encore un petit effort pour accéder à la grande Salle des Gours, où nous avons prévu de déjeuner.
Il y a quand même un peu d’eau dans deux d’entre eux, ce qui sera apprécié.
Comme toujours, il vaut mieux ne pas s’arrêter trop longtemps, et, dès les premiers signes de refroidissement, on lève le camp !


Tout se refait en sens inverse, avec une certaine facilité même, seul le déséquipement causant des ralentissements à une progression assez fluide.
Une équipe de quatre spéléologues d’origine étrangère est alors croisée, avec les civilités d’usage.
La sortie finale permit de mettre en application diverses manipulations et postures apprises le mois précédent, pour le bien de tout le monde.
Déséquipement final et retour aux voitures… il est
15 heures !
Tout le monde semble content, pas de « blessés », pas de pertes matérielles…mais des photos ! Et des souvenirs…
Bravo au club des Cinq de ce jour !
Dans une heure, on part pour la via-ferrata…
En ROUGE, partie visitée.

