Première traversée spéléologique pour Emicola 547
Première traversée spéléologique pour Emicola 547
Cet article relate la quatrième aventure d’un séjour qui en comptait cinq…il est rédigé selon un mode d’écriture mêlant deux narrations.
Après notre festin dinatoire à l’Auberge de la Chevrière de Nantey (Jura) nous passons une nouvelle nuit dans un magnifique lavoir « 10 chambres », au bord du village de Florentia et ses 35 habitants…rue des Ravaux (D179).
Les ravaux étaient de longues perches de bois branchues utilisée par les rabatteurs des chasses aux flambeaux
Nous avons été réveillés en sursaut par le passage matinal du fermier dans son tracteur…un dimanche, censé être le « jour du Seigneur » !
Lavoir servant au passage de sèche-linge improvisé, ce qui nous assurait une très grande discrétion, comme on l’imagine…
Après avoir pris des dispositions diverses en prévision de nos équipements de spélologie, nous avons pris la voiture jusqu’à la grotte, plus précisément jusqu’au carré d’herbe réservé aux voitures de spéléologues.
En effet, dans ce village d’une soixantaine d’habitants existe une grotte de pélerinage, très modeste mais de dimensions respectables : 4 m x 10 m prolongés d’une galerie pu confortable de 150 mètres environ, où des objets du début de notre ère ont pu être découverts.
Il ne faut donc pas confondre la Grotte (bleu Ouest) avec le Gouffre (rouge au nord) et encore moins avec le Puits (rouge au sud) !
D’abord il fallait trouver l’entrée du premier puits (dit « Bip-Bip ») que Nico va devoir équiper, et ça n’a pas été trop long, mais sans carte il faut quand même avoir de la mémoire ou beaucoup de chance!
C’est une simple grille-trappe à même le sol verrouillée par deux vis . S’agissant de Nico, et de son premier équipement autonome, sous l’œil attentif de Cricri, il convenait de ne pas commettre d’erreur dans une cavité dont il n’a aucune topographie précise et où on vérifiera qu’elle n’est pas brochée. Donc des « Spits » à trouver ou bien des amarrages naturels, bien que peu nombreux.
Il faut se méfier du début de ce puits artificiellement creusé sur 2 ou 3 mètres car on est dans une couche de roche très fragmentée, avec toujours quelques bouts qui ne demandent qu’à tomber !
Un petit mot de Nico :
L’équipement a donc été réalisé entièrement sur Spits et quelques amarrages naturels, en gérant à l’économie (8 ou 9 plaquettes)
L’idéalisation réclamerait plutôt 14 amarrages. Cordes 20 + 20 + 30
De plus il paraît sage de refermer la grille une fois entrés, ce qui implique de le prévoir pour ne pas abîmer la corde d’accès extérieure.
Cette cavité est très salissante pour les cordes, argile sableuse…Il nous reste maintenant à revenir à la voiture pour nous emparer de l’autre sac de cordes…mais au vu de l’heure, on décide de déjeuner au passage.
Ce petit confort nous vaudra de nous faire saucer par les seuls quarts d’heure de pluie de la journée !!!
Nous repartons vers le Gouffre, le vrai, en traversant la grande pâture proche.
Nanou et Cricri avaient essayé de baliser avec les moyens du bord en faisant un chemin d’arbres au sol (tout en finesse😄), bien heureusement certains autres ont fait depuis de jolis petits nœuds bleus dans les arbres….plus visibles de loin !
Voilà le petit ruisseau que nous devons suivre tout au long de la spéléo du jour !
Les partie concrétionnées ne durent pas longtemps, on enchaîne les passages en serpentant et en suivant le canyon fait par la rivière, c’est vraiment pas large !
Il a donc fallu repartir pour le Gouffre !
Et nous revoilà à la voiture.
Grand rangement soigné car beaucoup de choses mouillées ou très sales…