Rupt du Puits, petit circuit formateur 113

Rupt du Puits, petit circuit formateur 113

26 mars 2018 Grottes Spéléologie 0

Le Rupt du puits, cavité majeure en Meuse

Situé sur la commue de Beurey-sur-Saulx (Meuse), le gouffre du Rupt du Puits  se trouve dans la forêt domaniale de Jeand’Heurs. A partir de Robert-Espagne, prendre la petite route qui passe sous un pont SNCF et, peu après, un chemin forestier qui grimpe dans la pente sur la droite. Il tourne ensuite pour monter dans la forêt, et le puits se trouve très bien après environ 200 m un peu sur la gauche.
Le réseau du Rupt du Puits est un des  grands réseaux souterrains au nord de la France avec un développement d’environ 17 000 m pour 50 m de dénivelée à partir du sol extérieur (Réseau Rupt du Puits-Béva), mais ce développement se limite à 11 000 mètres environ du fait d’un long siphon entre les deux parties Rupt/Béva.


Rivière souterraine découverte début 1971 à la suite de recherches de F. Descaves et de plusieurs plongées spéléologiques dans la résurgence d’un petit affluent de la rivière Saulx. . Afin d’accéder aux galeries sans plonger, un forage de 80 cm de diamètre et de 42 mètres de profondeur a été réalisé au printemps 1975 , à partir d’un forage d’étude de la ressource en eau de 130 mm réalisé par le B.R.G.M..
Après la descente du puits d’entrée désormais surmonté d’une casemate fermée à clé protégeant un solide portique,  la visite s’effectue en remointant le cours de la rivière, progression aquatique  plus ou moins facile selon le débit du collecteur principal agérmentée de quelques cascatelles et petites marmites, et qui se termine par le grand siphon dont le franchissement permet de rallier la Béva. Plusieurs petits affluents sont visitables.

Le circuit classique de SJV emprunte justement une combinaison intéressante de ces affluents et/ou galeries secondaires, pour une promenade de plus de 3000 mètres.

Après 500 mètres de collecteur qui peuvent s’avérer très fatigants si le niveau est haut, car un bon courant s’oppose, on s’enfile dans l’affluent de la Grande Cheminée, plutôt étroit, et truffé d’aspérités qui s’accrochent un peu partout, avec quelques jolies concrétions et cela sur environ 300 m d’une progression souvent « à l’égyptienne ». Bientôt, en rive droite de cet affluent, on trouve en hauteur un passage assez large donnant sur la Galerie des Sables. Tantôt sableuse, gravillonneuse ou boueuse, elle devient de plus en plus humide puis mouillée puis semi-aquatique, et une bonne part doit être parcourue à quatre pattes dans l’eau boueuse car la galerie est assez basse.


On trouve alors sur la gauche la Galerie du Laminoir des Huîtres. En dépit de son nom, on a plutôt une galerie basse qu’un véritable laminoir, dont le sol est heureusement un sable grossier dans lequel il faut souvent ramper, mais jamais très étroit, cela sur près de 200 mètres…ce qu’une pente légère mais constante va faciliter ! 
On débouche alors sur l’affluent des Marmites, très agréable à parcourir, et offrant diverses concrétions dont des coralliformes sur les talus de rive droite, et de beaux paysages de calcite diversement colorée, avant quelques jolies marmites où le torrent bouillonne à souhaits !
près 400 mètres de cet affluent, on retrouve le collecteur…
Un aller et retour de 800 m environ permet de visiter l’amont jusque dans la galerie des Macaronis, où des stalactites fistuleuses sont remarquées.
Revenu à l’affluent des Marmites, il n’y a plus qu’à redescendre en se laissant pousser par le flot s’il est haut, ou en clapotant et en se méfiant soit des zones très glissantes sur le niveau de marne, soit de quelques anfractuosités ou de blocs de roche erratiques dans le lit, notamment quand le flot est opacifié à la suite de précipitations importantes récentes.


Le remontée du puits, qui  est précédée de quelques mètres d’une échelle rigide fixe, s’effectue alors, généralement sans aucune difficulté car au final, c’est la seule verticale de cet itinéraire !
Généralement, SJV effectue ce circuit avec une salopette de néoprène, près de la moitié du temps étant passé dans de l’eau, surtout si le collecteur est à bon niveau. Quand on est à l’étiage, les immersions partielles se limitent à 200 m dans la galerie des sables…la salopette est dispensable.

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