TGRLIFRA 7A 818

TGRLIFRA 7A 818

8 juillet 2025 Randonnée 0

TGRLIFRA    7 A      818

La TGRLIFRA  est la Très Grande Randonnée LIttorale FRAnçaise, une promenade pédestre de quelques milliers de kilomètres sur la côte manchoise puis atlantique, avec quelques particularités…

– le parcours suivi est préférentiellement et autant que possible, au plus près du flot, quel que soit le niveau de marée.

Bien entendu, il peut arriver que des structures artificielles interdisent tout passage pédestre, que la maréerende impossible un franchissement durant des heures, ou qu’un arrêté municipal, préfectoral, voire ministériel déclare un passage illégal.

.- le randonneur, la randonneuse, sont autonomes,  sont donc indépendants de tout commerce, mais susceptibles de quémander de l’eau potable si aucune source ou fontaine n’est accessible durant leurs étapes. Bivouac systématique.

– L’impact écologique est réduit au maximum, donc pas deux véhicules pour les navettes…ouvertes à l’auto-stop ou transports en commun locaux, selon les cas

– Equipe de 1, 2, 3 ou 4 personnes au maximum.

– étapes calibrées à 25/30 km en moyenne, conditions rustiques, portage minimalisé.

Cette activité ne pouvant être menée en continu (estimation à 100 journées de la Belgique à l’Espagne) car nécessitant une trop importante disponibilité, elle est menée selon un séquençage chiffré, chaque séquence.
(Ici la septième: 7 ) étant composée d’étapes lettrées… (Ici la première : A )
Les points kilométriques maritimes (PKM) sont comptés depuis la frontière belge, en suivant le trait de côte majeur.

Il peut donc y avoir des longueurs non parcourues à pied du fait d’obstacles incontournables. Les parcours pédestres sont comptabilisés en kilomètres effectifs, (PK) qui diffèrent régulièrement des PKM du fait d’incursions dans les terres ou dans les villes et villages.

 

Etape     7 A  : Port en Bessin  à  Isigny/mer ( PKM  469  à   PKM   497  général) 

Après 350 km de route, je retrouve la jetée orientale de Port-en-Bessin, marquée par une tour Vauban.
On est à la nuit tombante. Pour cette séquence N° 7, je suis seul, car parmi les autres prévus, l’un a le dos en compote, un autre est parti à Périgueux pour raisons professionnelles,  un autre est en plein déménagement local, une autre n’est plus disponible, et une dernière a des affaires familiales à régler …sans parler du dernier qui s’est trompé de dates et donc n,’a pas son jour de congé sur le vendredi ! Six éliminés ! 
Dommage, car cette séquence comporte des sites remarquables…et la météorologie est très favorable.
Le choix des dates a été mené en fonction de l’horaire et des coefficients de marées, à cause de  cette étape 7 A, et pour elle, car elle comporte plusieurs passages « critiques » ne laissant que peu de bande d’estran au pied de falaises.
Les marées basses sont en effet autour de midi, coefficient avoisinant 42… Morte-eau, donc.
je me liver à un repérage en bout de jetée occidentale…pour constater qu’elle est a priori interdite !
Décidément, à Port-en-Bessin, d’un côté la plage (au sens large), où les falaises s’éboulent ce qui nous vaut un arrếté d’interdiction d’accès total, de l’autre côté jetée interdire donc pas d’accès non plus !!! De quoi tuer le tourisme !
Bon…je passe quand même, constatant que plusieurs riverains s’y promènent, pour aller m’assurer qu’il y a bien une échelle ou un escalier tout au bout…et c’est bien le cas. Ouf !
De fait, cette jetée a été un peu grignotée par la mer, et par en-dessous, ce qui crée quelques petits effondrements formant des pièges. Je reviens au véhicule, photos du coucher de soleil, préparatifs pour demain.
Après une nuit un peu coiurte, je démarre à marée presque haute et file à l’échelle repérée.
L’eau est encore trop présente, je fais une promenade jusqu’à la pointe de la jetée, et constate qu’effectivement, il y a plusieurs signes de vieillissement et de déformations…mais on est encore  très loin de désordres dangereux !
Comme ça ne descend pas vite (morte-eau !) je fais une petite visite au marché aux poissons, sur le quai et y découvre une diversité inattendue, notamment sole, turbot, barbue, lotte, merlan, roussette, tacaud, seiche, dorade grise, bar, cabillaud, raie, mulet… complétée par des espèces venues d’autres mers ou océans.
Les prix sont un peu « affolants », 20 à 40 Euros/kg selon la bête, on comprend pourquoi de moins en moins de gens achètent et mangent du poisson frais ! D’autant que ce sont des poissons entiers, seulement vidés…donc encore une belle perte (40% en moyenne, selon les estimations officielles !)
Vers 8h30, je décide de passer, bien que le bas de l’échelle ne soit pas encore exondé…quelques gros bouts de rocher balancés dans l’eau vont me permettre de contourner l’obstacle, je ne veux pas me tremper les pieds dès les premières minutes !
Le périple va enfin pouvoir démarrer, et ça commence bien, avec beaucoup de rochers et beaucoup d’algues, notamment des entéromorphes, et tout cela dérape à chaque pas !
Il y en a pour 4 kilomètres, avec une courte plage de répit. 
Au-delà et pour 8 km, je vais arpenter le sable de Omaha Beach
Ensuite, au PK 6, je suis à la base nautique de Colleville.
Impossible de ne pas penser à ce qui s’est passé ici le 6 juin…environ 35 000  jeunes américains débarquent, complètement à découvert, sous des feux nourris en tirs croisés, et sur un terrain creusé de fossés et miné, avec des petites vallées d’accès toutes fortifiées et hyper-défendues…. 4720 victimes en une petite journée seulement…et cette longue plage est devenue         « bloody Beach » !
Ci- après, le relevé officiel des Services américains :

RÉSUMÉ DES PERTES Tués Blessés Disparus Indéfinies Total Pertes
TOTAL GÉNÉRAL 852 2 176 721 971 4 720

 

 

 

 

 

 

 

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