Via ferrata de la Roche au Dade (détails) 550

Via ferrata de la Roche au Dade (détails) 550

16 juin 2022 Via ferrata 0

Via ferrata de la Roche au Dade (détails)      550

Cet article détaille cette via, et délivre quelques conseils laissés à l’appréciation des lectrices et lecteurs, certains articles narrateurs passant rapidement sur les aspects technique et pédagogique.
Cette installation a connu plusieurs étapes évolutives, et son état actuel offre déjà pas mal de possibilités, tant dans la gradation des difficultés que dans les longueurs et/ou dénivelées à parcourir ou la diversité des agrès.

Son départ général est en amont de la D69 qui va vers Longchaumois, juste en sortie de ville de Morez.
Le parking est fort pratique, mais très vite saturé en période de fréquentation (week-ends ou congés d’été) car ne peut absorber qu’une douzaine de véhicules automobiles. Un plus petit qui était anciennement au départ de la via unique peut aussi accepter 4 ou 5 voitures…sinon, il faut trouver en ville.
L’aire d’accueil, vaste esplanade bordée de rochers dissuadant d’aller trop près des falaises,  compte 2 ou 3 tables de pique-nique et 1 ou 2 roulottes ou cabanes amovibles en haute saison. Elle est arborée, ce qui s’apprécie quand il y a beaucoup de soleil et des attentes.
Pas de point d’eau…et il vaut mieux en prévoir une bonne quantité dans le sac car « ça chauffe » par beau temps et sur roche claire.

Parcours N° 1, dit « classique » réduit. (sans les « ponts »)
Il démarre sur un éperon et en suit la crête à une dizaine de mètres du sol, puis se poursuit dans la première barre qui surplombe toute l’esplanade et ses agrès.
Le niveau de difficulté est raisonnable, beaucoup de barreaux, pas de dévers, et on arrive rapidement à une partie boisée où le câble sinue le long d’un sentier où nombre de randonneurs ne voient guère l’utilité de se longer, encore que par temps de pluie ayant précédé, le risque d’une glissade dans une pente plutôt raide n’est pas à négliger !
On parvient alors à la seconde barre avec petite échelle métallique, qui se gravit sans problème avec beaucoup de prises « naturelles » et de barreaux, au choix, passe près d’une petite cavité, et mène à un replat et vire très rocailleux, souvent lieu de pause repos et boisson.
Un court passage quasi-horizontal guide vers un pont de singes à deux brins, d’une vingtaine de mètres, aux câbles mous et un peu décalés en dissymétrie l’un par rapport à l’autre, ce qui fait hésiter quant à la position à y adopter.
Un nouvel épisode de marche montante sur rocs très fissurés conduit sous des arbres dont l’ombre peut faire du bien, et là aussi souvent témoins d’abreuvement de via ferratistes qui ont bien sué !

Les dalles de la fin

Fait suite un « mur » bien vertical, voire faiblement déversant, d’une dizaine de mètres, pour atteindre une belle et grande vire de dalles pentues malheureusement défigurées par des ancrages en ferraille pour les stabiliser.
Ce gradin naturel s’achève sur  un virage à gauche qui donne vers une petite grotte.
Pour aller  visiter cette cavité toute simple, il faut se délonger (quelque mètres sans véritable danger si on reste sérieux).
Sinon, la suite du câble fait remonter encore un peu et s’achève au belvédère. On a dénivelé environ 210 mètres.
On y trouve un plan d’orientation, des sièges en bois très récents, et une sorte de « transat » lui aussi en bois, pour se relaxer (3 ou 4 places)
Beau panorama, bien que la ville de Morez n’ait guère de charme, la majorité de ses bâtiments étant techniques, industriels, commerciaux, du fait d’un passé économiquement actif.
Selon les horaires et la saison, mais aussi selon le sens du vent, on peut regretter un bruit de fond de vallée assez présent.

Pour la redescente, trois voies s’offrent aux marcheurs et marcheuses, cette fois.

– 1) Rouge le sentier de retour monte un peu à partir du « transat », vers le sud-ouest, jusqu’à un panneau à un croisement, puis continue de monter pour arriver à un second croisement où il faut partir sur la gauche, en descente bien marquée et sur un superbe chemin feuillé de la hêtraie.
Tout est alors bien fléché jusqu’à de petits immeubles et parking où il faut aller tout droit le long d’une barre de logements pour aller jusqu’à un cimetière en contrebas.
face à de dernier un large chemin de travaux (ex-forestier) conduit au parking de ville sans aucune erreur possible !
A ce moment, il ne reste plus que 500 mètres à marcher le long de la D69 qui monte et c’est la fin de la promenade (environ 2 km en tout).

-2)Rose On démarre comme pour 1) et dès le premier croisement on descend vers l’ouest jusqu’à côtoyer la petite route D69E2.
Si on suit le tracé officiel, il faut la traverser et la longer 400m puis continuer sur un chemin qui amène à la D69 en 400 m à nouveau
On traverse la D69 puis on part vers le Bas-Morez qu’on atteint en 800 m sur un chemin doux. Il faudra alors marcher sur la rue de la Garde et trouver un sentier qui remonte à la route D69…à longer prudemment sur 200 m pour retrouver l’esplanade.
(environ 2,5 km en tout)

-3) Bleu On part comme pour 2) mais parvenu à la D69E2 on ne la traverse pas, on reste une le gros chemin feuillé en contrebas d e cette route et qui décrit une longue courbe descendante jusqu’à la retrouver qui va se brancher sur la D69
On suit alors cette dernière sur 300 m en descendant jusqu’à l’esplanade, et en serrant bien car les bas-côtés sont étroits, la route fréquentée et la visibilité aléatoire dans les courbes.
(environ 1,3 km en tout)

Cette variante « classique » de la via ferrata est donnée pour 400 m de câble, 200 m de dénivelée, et pour moins d’une heure, classée « AD »…ce qui est toujours un peu subjectif et très dépendant des personnes !

Parcours N° 2 « Initial », c’est à dire le « classique » + deux traversées entre murailles séparées de 25 mètres environ.
Le parcours démarre comme précédemment mais on trouve rapidement une voie qui part à droite et conduit sur une passerelle de planches articulées, puis après une courte traversée sur mur vertical, à un pont de singes trois brins, le tout surplombant un vide d’une quinzaine de mètres donc assez « aérien » !
Après cette double traversée dans les airs, on se reconnecte au parcours classique. 450 m de câble en tout, même dénivelée.

 

Parcours N°3 « ludique »
Il démarre de l’autre côté du grand éperon, et permet de gagner un très joli pont népalais, récemment conforté, bien tendu, après une dizaine de mètres verticaux faciles.
Une petite traversée de paroi facilitée par des planches jonctionne avec un pont de singes trois brins, moins facile que le pont népalais !
Il se prolonge par une petite traversée facile qui autorise de prendre pied sur la grande passerelle de 62 mètres, en planches articulées, très stable.

Elle débouche sur une petite arête rocheuse qui conduit immédiatement au départ de la grande tyrolienne (environ 70 mètres)
Il y a une échappatoire pour celles et ceux qui préfèrent s’arrêter là !
Cette tyrolienne se descend sur poulie « speed » sauf si on aime tracter…
Elle est très bien calculée, on n’arrive en bas ni trop vite ni pas assez, mais au cas où, l’arrivée est bien matelassée.
La suite est une vingtaine de mètres de câble dont moitié descendante et on rejoint l’esplanade.
Cette variante est donnée pour 250 m, 20 à 30 m de dénivelée

Parcours  N°4 « Athlétique »…
Là, on sourit, car cette variante n’a rien d’athlétique, sauf si on veut la faire en courant, sans aucune pause, et encore…
Cet adjectif est là pour dissuader celle et ceux qui se surestimeraient un peu trop, ou se présenteraient en étant déjà bien  fatigués(e)s.
Car si on pratique tranquillement en jouant de la longette çà et là pour fragmenter l’effort, passer ses longes paisiblement, on n’est plus qu’à « AD » la seule réelle difficulté résidant dans la verticalité parfois déversante et surtout la pose décalée des barreaux qui fait évoluer en diagonale.
En 15 ou 20 mètres on atteint un balcon rocheux pentu et caillasseux (attention à celles et ceux qui suivent derrière) puis un second cran vertical assez court et peu difficile, et c’est la petite planche de départ de tyrolienne.
La petite planche en question est un peu de travers, et ne peut que difficilement accepter deux personnes.
De même ne permet-elle pas facilement de se propulser au départ pour tenter de gagner quelques mètres au final.
C’est que la tyrolienne est annoncée dès de départ comme « montante », disons plutôt « remontante » sur la fin.

La poulie « speed » y est donc bien recommandée, de même que se longer sur longette 30 cm…et ne pas respecter cette seconde directive peut s’avérer problématique à la fin !
Selon la masse, la qualité de la poulie, le vent s’il y a, la position plus ou moins aérodynamique, l’élan possible, on va plus ou moins loin, mais il reste quelques mètres à tracter.
Franchement, pas vraiment difficile.
Mais on peut imaginer aisément que si on est fatigué(e), parvenu(e) pas bien loin, doté(e) d’une poulie « lente », et pas très solide des bras, avec un peu de stress en plus, la sortie de ce mauvais pas sera très difficile.
Porter des gants adhérents au câble sera donc une chance supplémentaire de terminer cette promenade aérienne.
Que le premier ou la première ait une dizaine de mètres de cordelette dans son sac pour assister la remontée des suivant(e)s (si besoin) pourrait aussi éviter plein de soucis !
Lorsque cette partie est achevée, quelques dizaines de barreaux reconnectent la voie avec la « classique ».
Cette courte variante de 80 m seulement ne dénivelle que 30 m à peine, mais on enchaîne ensuite avec la « classique » pour 300 m et 180 m de dénivelée qui s’ajoutent.

Notons que rien n’interdit de se lancer dans le « classique » initial pour se faire plaisir dans les ponts « aériens » et redescendre sans enchaîner car il n’y a pas de panneau qui l’indique, mais évidemment ce n’est possible que s’il n’y a personne ou presque car c’est une partie à contre sens normal.
Ce contre-sens peut aussi être très court et permettre de « boucler » plusieurs fois la double traversée, là encore si peu d’affluence.
La grande tyrolienne peut être atteinte bien plus directement par une voie très courte à l’extrémité de l’esplanade, et on peut alors ne faire qu’elle et la petite descente contre paroi du bout.

Cet ensemble de vie ferrate est généralement ouvert de mai à novembre, mais ça varie pas mal…arrêtés municipaux à consulter.
Interdit par temps d’orage et la nuit (C’est bien dommage pour ce qui est de la pratique nocturne).

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