Relativité du Circuit 25 Bosses 785
Relativité du Circuit 25 Bosses 785
Cet article vise à établir la grande relativité des nombreux descriptifs et commentaires publiés un peu partout quant à ce remarquable et célèbre circuit.
Longueur, dénivelée, temps de parcours, niveau de difficulté, records…autant de valeurs à relativiser, qui, pour certaines d’entre elles, peuvent générer des difficultés sur le terrain pour telle ou tel des usagères et usagers.
Ce qui peut être ennuyeux, c’est l’aspect trop affirmatif et exagérément précis dont bon nombre des commentaires présentent le défaut, qui ne tiennent aucun compte de tous les paramètres qui viennent potentiellement jouer sur les valeurs données in fine.
1) Le nombre de « bosses ».
Un seul regard sur une carte IGN disponible partout suffit déjà à relativiser… le circuit dit « des 25 bosses » y est en effet représenté avec … 28 affichées !
Par ailleurs, certaines « bosses » annexes toutes proches sont ou ne sont pas parcourues, selon que l’on suit strictement de tracé, ou que l’on en dévie ponctuellement, que ce soit volontairement ou non !
Pourquoi certaines bosses pourtant très proches du tracé « classique » sont-elles ainsi évitées ?
La Grande Montagne nord (111 m), Le Rocher de la Cathédrale Est (109 m) La Roche aux Sabots Sud ( 108 m), Le Rocher du Guetteur (103 m) ou encore Châteauveau (124 m) ? Toutes pourtant à proximité du parcours !
Elles ne constituent pas forcément toutes des bosses en plus mais des bosses plus marquées.
Le circuit complété ne s’allonge que d’un kilomètre environ, dont trois bosses ajoutées et cinq modulées, et traite ainsi plus étroitement le souhait de marquer toutes les bosses, sauf bien sûr celles qui sont les plus nettement détachées à l’intérieur ou à l’extérieur du circuit.
Mais, même en restant collé au circuit imprimé, ce sont 28 bosses et non pas 25 !
2) La longueur du parcours
Il est illusoire de la donner avec précision sauf peut-être en tirant des lignes droites des points les plus bas au plus haut, avec correction angulaire dans les plans verticaux, mais cela ne correspond aucunement au parcours réel, bien sûr.
Une autre approche, à partir d’une carte tirée au 1/1000 ème donne 15, 6 km qui ne tient aucun compte des innombrables petits tours et détours du tracé sur le terrain.
Ces cheminements sinueux sont essentiellement dans les pentes, qui représentent environ 3,5 km sur 15.
Test et expérience menés sur deux « bosses », montrent une majoration de la distance de 30% environ, soit à peu près 1 km en sus, ce qui passe la distance à 16,6.
De même, la mesure à plat ne tient-elle pas compte des pentes, par définition du « à-plat ».
Les pentes moyennes étant de l’ordre de 33 %, 1200 m viennent encore s’ajouter, on arrive alors à 17,9 km
3) L’aléa du cheminement humain
S’ajoutent enfin les multiples écarts de déambulation liés aux accidents de terrain, d’une part, et à la grande variation entre celui qui « tire tout droit », au plus raide et celui qui dessine des lacets… pour atténuer l’intensité de l’effort, ceci à la montée comme à la descente. Et voilà encore 1200 m (en moyenne) qui se greffent insidieusement sur le total précédent pour parvenir à 19,1 km.
Cette distance de 19 km est certainement la plus proche de la réalité pour une majorité de personnes.
On peut la trouver sur certains sites sérieux, soucieux du détail, et de ne pas entraîner quiconque dans une entreprise qui serait sous-évaluée, tel celui de l’Office du tourisme qui affiche… 14 km !
4) La dénivelée…
Encore plus drôle, car cela va de 750 à 950 m selon les sources… plus de 25% de marge !
Là, si le calculateur de dénivellation reste assez près de la réalité du terrain, avec un peu plus de 800m, il ne peut tenir compte des inégalités de terrain sur quelques mètres seulement, et encore moins des multiples petites montées et descentes que l’irrégulatité du sentier va présenter.
Ces petits mouvements descendants/ascendants que nécessitent les rochers et racines, et qui cumulent des centaines de décimètres sur le parcours complet.
Il est bien évidemment très compliqué de les mesurer avec précision, mais estimer que leur total crée bien 100 m supplémentaires est un minimum, car, répartis sur 25 bosses, cela ne représente que 4 m par montée !
N’importe quel observateur attentif pourra constater toutes ces mini-verticalités de la mobilité tant il est difficile dans les chaos rocheux de rester en constante ascension ou horizontalité.
Au passage on notera que sur le profil altimétrique, il est fort difficile de dénombrer clairement 25 bosses… !!!
5) L’imprécision des relevés GPS et calculateurs associés
De longs articles très sérieux et techniques traitent de ce sujet, et, en résumé, tous disent que, pour de multiples raisons, la précision va de 1m au sol pour les plus performants et dans les meilleures conditions satellitaires atmosphériques et environnementales, à 3, 5 voire 10 m seulement !
Donc ce qui va s’afficher en fin de course ne sera qu’indicatif, et lorsque plusieurs participant(e)s dotés d’appareils différents, de la petite montre au gros GPS de haut de gamme, les résultats délivrés divergent notoirement !!!
6) Records, résultats personnels…
De ce qui précède, on déduira logiquement que la seule valeur recevable sur ce tour est et n’est que le temps mis pour l’effectuer. Seule base d’établissement de records fiable.
Tout ce qui dépend de la distance ou de la dénivelée est inévitablement relatif.
Quant aux résultats personnels, ils connaissent les mêmes limites, évidemment. Mais deux observations sont intéressantes lorsque l’on mène des comparaisons…
Entre deux personnes ayant marché exactement ensemble, ce qui va s’afficher sera différent, et parfois très nettement !
Ceci illustrant tout le propos de cet article.
Mais aussi entre deux éditions de ce même tout pour une même personne, on notera distances et dénivelées différentes bien que calculées avec un même appareil… donc RELATIVITÉ, ne pas en démordre !
Bon…on discute, on discute…l’essentiel n’est pas là, mais plutôt dans le plaisir et les bienfaits physiques, psychologiques, sociaux que les 25 Bosses peuvent offrir ! le mieux est encore d’oublier les chiffres…