Les Gorges de Nouailles 812

Les Gorges de Nouailles 812

25 juin 2025 Randonnée 0

Les Gorges de Nouailles     812

Panneau repère du parking conseillé.

Voici une jolie petite randonnée, conçue ici en circuit, présentant de nombreux points d’intérêt, et qui se place dans une petite demi-journée, accessible au plus grand nombre. (Ou grande journée si visites des grottes !!!)

 

 

 

 

 

Elle s’inscrit dans la célèbre vallée de la Loue, célèbre  par ses atouts touristiques, célèbre par le talent du peintre Gustave Courbet qui s’y est inspiré pour créer diverses de ses oeuvres, célèbre par sa grande richesse  naturelle et la diversité d’activités épanouissantes de pleine nature qu’elle offre généreusement.

 

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Dans cette grande vallée, serpente cette belle rivière, à partir d’un immense cirque du pied duquel elle résurge.
Les eaux qu’elle délivre, ou plutôt qu’elle restitue, sont celles du Doubs qui en perd partiellement en aval de Pontarlier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le porche libérateur de 6 m de hauteur et 30 de largeur peut se trouver presque entièrement occupé par les eaux lors des crues majeures…très gros débit !
La Loue est par ailleurs gonflée des eaux de plusieurs affluents et cela l’amène à débiter en crue jusqu’à plus de 100 m3 par seconde.
C’est son cours supérieur qui se développe dans les Gorges de Nouailles et que nous allons remonter sur quelques kilomètres seulement, cette rivière circulant 120 km environ avant de se jeter dans le Doubs ( lui rendant alors ses eaux perdues, abondées de celles de plusieurs petites rivières et ruisseaux)…
Nous optons pour un démarrage à la hauteur de l’usine électrique de Mouthier Haute-Pierre, et pour cela, on amorce la marche au parking de la cote 490 sur la D67, à 1,5 km au-dessus de Mouthier.(Balise verte) sur le plan ci-contre.
Un bon sentier dévale en sinuant et amène à la Source du Pontet, en 500 m, très joli site, où une solide cascade s’étend sur une formation tuffière, au coeur d’un très grand porche, et forme un petit lac agité bordé d’un chaos rocheux imposant, avant de s’écouler vers la Loue. (Balise noire)
Une variante passe par la Grotte des Faux-Monnayeurs.

 

 

 

 

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En suivant cette petite rivière (dont les crues sont violentes) puis en la traversant grâce à une passerelle métallique, on rejoint la Loue, peu en amont de l’usine électrique. Seconde passerelle et charmant paysage vers l’amont, plan d’eau surmonté de frondaisons multiples avec des cascatelles écumantes en arrièe plan. 

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On est au point le plus bas de la promenade : 390 m.
La suite est des plus simples, consistant à suivre un très bon sentier, parfois accidenté et surtout susceptible d’être très glissant quand il est mouillé, qui longe la Loue vers sa source, avec de petites montées et descentes selon les caprices géologiques, quelques millions d’années durant !

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Tout au long de quatre petits kilomètres qui amènent à une dénivelée cumulée de 350 m sur le terrain pour 135 m de différence d’altitude réelle (c’est dire les mouvements de surface !), on peut voir la Loue parfois très loin, parfois toute proche, et de très nombreuses cascades, cascatelles ou des « rapides », avec une belle alternance de petits plans d’eau aux reflets verts, voire émeraude ou turquoise, et de blancs remous bouillonnants, qui en font un spectacle vivant permanent.
S’y ajoutent bien sûr, le ronflement des eaux agitées et les chants d’oiseaux que la forêt héberge avec bonheur.

 

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Selon la saison, la végétation n’est pas en reste, et les talus du sentier sont de véritables jardins botaniques, qu’il s’agisse de cryptogames ou de phanérogames.
Particularité notoire, 95 % de l’itinéraire sont à l’ombre des arbres, ce qui peut être très appréciable lors des chaudes journées estivales ensoleillées !
Les cascades  peuvent mériter que l’on descende jusqu’à la rive gauche (mais ne pas y stationner car un lâcher d’eau de barrage peut toujours survenir, même si cette occurrence est d’une très faible probabilité et sans qu’il soit procédé à un contrôle préventif de présence humaine dans le lit de la rivière, par des responsables). 

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Divers sujets peuvent retenir l’attention et mériter de petits crochets voire des intrusions souterraines pour peu que l’on soit doté d’un éclairage fiable.
Attention…s’aventurer, même de seulement quelques décamètres dans une cavité souterraine naturelle, en n’ayant qu’une lampe, est une situation potentiellement dangereuse…en cas de panne, tenter de ressortir ne serait pas aisé et serait probablement cause d’un accident si le parcours n’est pas simple et dégagé ! Donc…deux éclairages sont très recommandés, dont téléphone portatif bien chargé, si on en dispose.

 

 

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Par ailleurs, l’investigation des cavités souterraines nécessite souvent un équipement spécifique, dès qu’il ne suffit plus de simplement marcher.
Il y a donc, sous réserve de compétence et/ou  d’équipement,  plusieurs cavités visitables, dont grotte du Pontet, grotte des Faux-monnayeurs (juste au-dessus) grotte de Nouailles, voire grotte de la Baume Archée si on redescend un petit peu vers l’usine électrique. Au long de la promenade, on croise plusieurs écoulements de ruisseaux formant des « pissettes » créatrices de tuffières permettant de se rafraîchir au passage ! (Génératrices de belles formations de glace en hiver !!!)

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Près de la source, un petit bâtiment abrite une exposition, ouverte l’été, dit « Maison de la Source » dont Courbet est le sujet essentiel. Plusieurs panneaux explicatifs sont implantés.

Lorsque l’on a atteint le site protégé de la source, au pied d’une falaise d’environ 100 mètres de hauteur, il va être question de revenir au parking, et c’est là qu’il est judicieux de poursuivre en rive gauche par un très beau et bon chemin, remarquablement conçu à flanc d’escarpement, et soigneusement entretenu et sécurisé là où le précipice est le plus marqué et proche, et où le terrain peut devenir glissant en cas d’intempéries, de neige, de gel… Ce sont 1800 m fort agréables à fouler, qui mènent à la D67.

 

 

 

A partir de la stèle qui se trouve là, il existe un chemin intéressant qui conduit au parking, sans emprunter la route, mais qui compte 4 km et dénivelle 280 m positifs, 380 m négatifs…
Passer par la route D67, qui n’est pas si désagréable que cela, sauf circulation automobile intense, ne demande que 1800 m et dénivelle négativement que 100 m ! 
Panoramas remarquables, petit tunnel et sa vierge protectrice, plaque commémorative de l’inauguration de la route, et une autre pour un accident de car sorti de route (11 morts,  2 rescapés dont on ne dit rien de leur état ni des séquelles durables)
C’est cette version d’itinéraire que nous retiendrons ici, l’autre ayant été testée lors d’un précédent séjour.
Vingt minutes faciles au lieu d’une heure moins facile ! C’est ce que le parcours indiqué en bleu dans cet article met en évidence.

Ci-dessus, la topographie de la Grotte des Faux-Monnayeurs, que nous donnons car c’est une cavité explorable sans équipement technique, pour 80 % de son développement (environ 1300 m cumulés). Gare au boyau remontant, qui débouche en pleine paroi sur un vide de 35 m ! Ne pas s’y aventurer seul(e) et pas avec un seul éclairage. Ne pas déranger les chauves-souris, et bien sûr, respecter totalement les lieux.
Bien que cela soit théoriquement interdit, la galerie d’entrée, vaste et au sol presque horizontal, se prête à un bivouac éphémère.
Ne pas y faire de feu.  La galerie remontante dite « Grotte de la Vieille Roche » s’achève sur un balcon broché autorisant un rappel mais gros frottement au départ (gaine de protection, sinon fractionnement sur un « spit » en place sans rappel possible).

 

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