Super équipe aux « Vignes » 836

Super équipe aux « Vignes » 836

23 septembre 2025 Non classé 0

Super équipe aux « Vignes »     836

En vue d’un week-end de pluriactivités en octobre,  des journées de préparation-formation ont été mises en place à la Carrière des Vignes.
La démarche andragogique partait du principe que les participants étaient des novices, ce qui n’était que partiellement vrai, mais mieux valait mettre chacune et chacun à pied d’égalité et ne rien négliger en termes de pratiques sécuritaires.

 

 

C’est ainsi que nous accueillîmes d’abord Venju tout un vendredi, en « cours particulier » à deux formateurs dont un révisait ses aptitudes à l’équipement de voies par la même occasion, puis Samju, Bienvenue et Maxime sur les samedi et dimanche, toujours avec deux formateurs.

 

 

 

 

Pour Venju, ce seront six ateliers complets, avec un rythme comptant les temps d’installation mais sans attente d’équipiers puisque seul !
Pour Samju, Bienvenue et Maxime, sept ateliers dont certains doublés, tout étant resté installé de la veille, mais en équipe de trois à se suivre.

 

 

 

 

Ces quatre « débutants » ayant bien étudié et mis en place leurs équipements individuels en mémorisant la nomenclature, ont entamé la journée d’action avec « Le Grand Toboggan », terreux, à descendre à pied sur un « stop » freiné et à remonter  à pied sur bloqueur unique.

 

 

Comme toujours, il faut faire confiance au matériel et à cette petite corde à laquelle on confie sa personne…
Et puis bien se positionner, parvenir à une progression fluide, sans à-coups et sans utiliser le « stop » comme un freineur.
Mission accomplie !

 

 

Ensuite on passa conquérir « Le Redan » à trois paliers, où il est question de grimper sans assurance ou avec bloqueur unique, puis de progresser sur main courante avec le bon usage des longes, et aussi de savoir « dépasser » ou « croiser » en sécurité.
Alors arrive la première descente plein vide, contre paroi et très courte, mais quand même, c’est différent du toboggan !

 

 

 

Petites appréhensions pour telle ou tel…
Là aussi, la voie se pratiqua dans les deux sens, et la descente séquencée des paliers où il faut bien basculer met encore un peu les nerfs à l’épreuve…non, on ne descend pas les pieds plus vite sur la paroi que le bassin dans le cuissard !!!… Il n’y eut qu’un petit « raté » sur les 12 passages (4 x 3).

 

 

 

Durant un épisode légèrement pluvieux, un atelier facile mais diversifié, voire ludique, put être développé sous abri dans des cavages vestigiaux. Ce sont « Les Troglodytes… »
Montée et descente d’échelle rigide, main courante basse et haute, suspension, franchissement d’étroiture verticale, descente contre paroi.

 

 

Il permet aussi d’observer le travail des carriers et un décor en balcon.

REPAS ! Le déjeuner apporta son temps de pause…mais pas trop !

 

 

 

« La Vire du Pacte » permit d’entrer un peu plus dans l’action exposée et les contextes spéléologique et via-ferratiste, avec une petite suite de toboggan / vire facile / descente contre paroi de 8 mètres, situation plus vertigineuse.
La confiance à donner à la fois à l’équipeur, à l’accompagnateur, et au matériel est un peu plus mise à l’épreuve, et maxime eut droit à la séquence de conditionnement psychologique…

 

 

« Je me lâche d’une seule main, de la gauche puis de la droite, et puis…des deux !
Je ne les laisse pas prêtes à m’aggriper mais pendantes, ou derrière le dos, ou sur la tête…et même, je finis par fermer les yeux. » 
C’est l’auto-test de confiance, de confiance en soi-même, cette fois ! Réussi…

 

 

 

 

 

De plus, cet atelier commence à mettre les équipiers en relation vocale et gestuelle, il faut un premier ou une première, et s’entre-assurer.
On passa ensuite à l’atelier de l’arbre penché, « Le Va-tout », lui aussi un peu plus impressionnant, et qui permet surtout de s’exercer à la descente et à la montée plein vide cette fois, sans contact possible avec les parois. 

 

 

C’est le départ qui réclame de se laisser penduler directement dans le vide qui peut donner à trop réfléchir !
Quant à la sortie de remontée, il faut un peu d’efforts et une stabilisation, ne monter ni trop haut ni trop bas…

 

 

 

Tout cela se passa au mieux, la corde avait même  presque tendance à filer un peu vite, sutout dans des mains sans gants.

Enfin, le temps passant quand même assez vite, on envisagea le parcours dit « La Synthèse », qui, outre son intérêt esthétique et sportif, permet une composition des acquis précédents.

 

 

 

Descente et remontée de toboggan pentu, descente et remontée plein vide, descente et remontée contre paroi, franchissement d’arêtes verticale ou horizontale (avec frottement sévère), pendule de haut de corde et de bas de corde, vire serrée, vire large, assurage mutuel, croisement-dépassement sur main-courante, tête de puits délicate à la montée et à la descente, entraide à la tenue de corde, usage d’éclairage, dans la partie la plus reculée.

 

 

Une mini-pause grignotage amena presque naturellement à vouloir rester plus près du sol, et c’est alors que surgirent aux yeux des gens, des passages que peu de personnes auraient vus comme tels…
On parla alors de rencontrer Les Etroitures, donc a priori étroites…pas trop pour certaines d’entre elles, un peu « sévères » pour d’autres, cela, bien sûr, en fonction des gabarits individuels.

 

Un petit nettoyage et une vérification sécuritaire (bouteilles cassées, boîtes de conserve rouillées, ronces, cailloutis à angles vifs…) réalisés, il s’est agi de franchir ces conduits en variant les présentations, tête ou pieds en premier, sur le dos ou le ventre, etc.

 

 

Deux étroitures à trois entrées, trois étroitures à deux entrées, de facile à difficile…un bon exercice !
Cela en prime de l’étroiture verticale des Troglodytes et d’une étroiture horizontale pseudo-karstique partiellement désobstruée depuis quelques années, offrant une double-bouche et quelques mètres de boyau rampable, où Maxime et Bienvenue osèrent le doublé « buccal »…karstique, bien sûr !

 

 

Et pour finir le samedi, toute l’équipe se mit d’accord pour remonter La Synthèse, toujours dans la sérénité, avec patience et volonté, et se sortit de tout cela sans aucune difficulté notoire, ce qui ne signifie pas sans fatigue, il fut donc alors question d’organiser la nuitée.
Une bonne occasion d’un travail d’équipe en faisant des chaînes de portage aux franchissements.

 

 

Puis une petite organisation de hissage du matériel sans équipements individuels, assurage sommaire (mais efficace le cas échéant) à la corde et circulation non exposée.
La suite nous rapproche alors  du dîner, lequel est prévu avec feu de camp sur fond d’orage à venir…et là, le stock de bois réalisé par l’équipe de la veille va trouver tout son sens !

 

 

En attendant, les apéritifs goûteux de Maxime nous préparèrent au festin annoncé…
Les flammes ne tarderont pas à jaillir et dès qu’un lit de braises parut suffisant, les saucisses offertes par Bienvenue et François  n’eurent plus qu’à roussir au bout de brochettes de 80 cm façonnées à partir de la végétation proche…mais ça va moins vite que chez soi si on ne veut pas tout carboniser !

 

A côté de cette cuisson aérienne, les pommes de terre elles aussi apportées par Bienvenue et François, et soigneusement emballées une à une dans une feuille d’aluminium, subissaient une cuisson au sol brûlant…quand quelques gouttes d’eau orageuse commencèrent à poindre.

 

 

 

 

 

 

 

Mais tout était prévu ! Un sympatique abri en pleine roche calcaire décorée de pseudo-dessins préhistoriques, assez réussis au demeurant, permit au groupe de s’asseoir et poursuivre les amicales agapes en toute sérénité.
De ce fait, les pommes de terre sans surveillance  cuirent un peu plus qu’il ne l’aurait fallu, mais on put en manger la plus grande partie quand même !
Et voilà qu’un dessert chocolaté sortit de sa boîte, dûment partagé, pour finir ce pantagruélique repas « trappeur ».
Tout le monde trouva son futur lit avec plaisir, pour une nuit troglodytique, après qu’un forcené eut achevé l’équipement d’une voie prévue pour le dimanche, et une petite tisane pour certain(e)s.

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C’est donc après une nuit jugée « bonne » par les participant(e)s qu’il fallut redémarrer, d’abord avec un prompt rangement, une chaîne de manipulations et de transport, le rééquipement individuel…
C’est qu’aujourd’hui, on passe à plus difficile techniquement, plus éprouvant psychologiquement, plus exigeant physiquement…

 

Avec,  tout d’abord, « La Spélévia »…Après une première partie aérienne de type spéléologique, qui fut l’occasion de répéter trois fois le processus de progression sur corde à la descente, l’équipe accèda à une belle vire et on passa en ambiance souterraine.

 

 

Si les premiers pas sont faciles, ça change sensiblement après le premier angle droit… où il faut bien s’étirer et jouer des bras, tout en cherchant les prises de pieds plus ou moins fuyantes. Et dans ces temps-là, il faut bien faire confiance à la corde car on ne peut se tenir qu’à elle ! 

 

 

Passé le second angle droit, les choses se corsent encore un peu, et c’est encore plus difficile plus loin, mais on s’arrêtera à la limite de la corde disponible pour revenir au sol. Beau travail de François, notre équipeur.
Bel effort de tout le monde, on aura même fait joujou avec les éclairages rouges ou verts !

 

 

La météorologie étant favorable, on repassa en plein air, pour aller parcourir La Vire Blonde, elle aussi avec des allures de via-ferrata mais sans aucun barreau, pas loin d’une via cordata non plus.
Cette vire n’est généralement parcourue que lorsque les personnes semblent bien maîtriser le jeu des longes, le passage de fractionnements standards, l’usage de la pédale, et ne sont pas fatiguées, car elle est fatigante !

 

Là encore, conseils écoutés et volonté farouche permirent de s’affranchir de cette épreuve sans ennui(s) même à Bienvenue dont l’envergure pouvait compliquer les manoeuvres entre amarrages. Bravo !
En effet, elle se pose bien là, La Vire Blonde » ! Son nom, d’usage dans le club, provient de la belle couleur de la roche sur laquelle court son tracé…

 

 

Ca démarre « sec » avec un raidillon qui débouche dans le vide, il faut s’y atteler sans rien voir de la suite ! Bon pour le moral…
Après un petit passage à l’étroit entre deux petits arbres, c’est le palier, et déjà un premier passage fractionné…puis un second, pour entamer la fameuse vire, qui, dès le début donne déjà un peu de travail aux bras.

 

Un bon palier permet de s’en remettre et de se conditionner pour la suite que l’on devine un peu plus athlétique, faute d’appuis de pieds, il faut utiliser la pédale…il s’ensuit beaucoup d’efforts et de manipulations, avec, aussi, un peu de réflexion, un peu d’équilibre, beaucoup de volonté et de ténacité…mais ça passe, ça passe…pour parvenir aux Troglodytes !

 

 

Le temps aussi passe bien vite, et après un sympathique déjeuner dans le coin de feu le feu, on repart pour la Spélévia, à faire dans le sens contraire et à déséquiper, ce dont François va devoir s’occuper, et ce ne sera pas tâche facile !
Et chacune /chacun put constater qu’une certaine aisance apparut, tant pour ce qui concernait l’usage des appareils de progression que pour l’omni-présence du vide et les enchaînements gestuels.

 

 

Après avoir encouragé François pour l’achèvement du déséquipement, il fut question de revenir aux véhicules pour rentrer chez soi mais pas par le chemin le plus simple !
L’idée fut de remonter La Vire du Pacte. 
Et comme ça tentait Samju, de s’offrir un ultime petit atelier : Le Passage Astérix !

 

 

Sous un aspect bonhomme, avec sa petite ligne d’approche et seulement quelques mètres à descendre, cet atelier présente un frottement sévère à éviter par soi-même, en gérant bien les choses, puis à effectuer un fractionnement plein vide, sans aucun appui hormis la corde pédalière, exercice un peu énergivore, demandant une patiente rationalité !

 

L’exemple ainsi donné…les autres membres de l’équipe s’y collèrent à leur tour ! Avec succès…
Mais il était temps de se quitter…tout le monde travaillant assez tôt le lundi !
Encore quelques échanges et embrassades, et c’est parti pour la route…
On se retrouve dans trois semaines… !

Mais quelques commentaires ont suivi les jours suivants, que nous livrons ici : 

 

Venju : « Franchement super expérience ! Je n’avais jamais fait de Via avant, et j’ai été impressionné par les différents types de matériels que je ne pensais pas si nombreux 😁

La difficulté est montée crescendo tout en restant abordable. Et tout ça dans un lieu super sympa ! 🏞️ »
 
 

Samju : « Une première expérience de grande qualité, la pluie semblait nous éviter pour nous permettre de découvrir notre matériel et la carrière dans les meilleures conditions. Par peur que l’on s’ennuie (!) Christian redouble d’ingéniosité et nous propose atelier nodologie et passages d’étroitures improvisés. Un lieu atypique et plein de surprises, à l’image de nos deux formateurs ! Merci encore ! »

 
 
 

Maxime : « Très bonne sensation que de se sentir se dépasser et découvrir une activité. Nos deux encadrants ont su combler la confiance que je n’avais pas pour finalement me pousser à l’autonomie. Merci de leur patience pour répondre toujours avec calme et pédagogie à mes questions portant sur la résistance du matériel 😉 

Cette activité me donne un goût de reviens-y, j’ai grande hâte de recommencer ! Merci à l’équipe et aux participants pour cette ambiance d’humour et de professionnalisme, j’ai aussi adoré la nuit dans les troglodytes et le feu de camp avec l’orage qui gronde. Mille mercis »
 
 

François : « Un plaisir régénérant de redécouvrir la carrière de Maysel. J’ai terminé ce weekend moins fatigué que lorsque je l’ai entamé. Tout cela c’est grâce à l’exotisme et à la paix de ce lieu magnifique, qui d’ailleurs servit de décor à plus d’un film (deux!). Quelques doses d’adrénaline et des réflexes vieux de dix ans qui reviennent en quelques heures. Une fierté d’équiper l’ensemble des parcours. Enfin, ce fut un immense plaisir de partager cette expérience, ce feu de joie, et cette nuit aérienne aux chandelles, avec ma compagne et mes amis les plus proches. Merci à mon Papa ! »

 

 

Ce fut un week-end riche en émotions et en apprentissage. En à peine 2 jours à Maysel, j’ai été étonnée de voir la diversité des parcours réalisés.

Bien que mon expérience du baudrier se réduise à de l’accrobranche je me suis sentie rapidement à l’aise et en capacité de me mettre en sécurité, d’évoluer sur la falaise voire même de me surpasser dans les divers parcours.
L’inconfort et la peur du vide était au rendez-vous, donnant juste l’adrénaline qu’il faut pour s’amuser. Une appréhension certaine était présente à l’instant où je devais basculer mon corps dans le vide et faire confiance au matériel, mais une fois en place, la sensation disparaît et le plaisir prend place.
Je suis ressortie de ce week-end, couverte de bleus et courbaturée mais avant tout pleine d’énergie ! »
 

 

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