Petite randonnée des Gorges ardéchoises 703

Petite randonnée des Gorges ardéchoises           703

Affichée « difficile » sur certains sites, nous n’avons pas vu où était la difficulté…sauf si on se réfère au tour de pâté de maisons dans une ville horizontale et sur trottoir asphalté.
Cette petite randonnée compte 12 km, et est censée déniveler 500 à 600 m, ce qu’elle fait sans doute, mais avec une dénivelée nette de 200 m seulement, du point le plus bas (63 m) du Gué de Guitard,  au plus haut (263 m) du lieu-dit « Les Crottes ».

On pourrait s’étonner…Mais,

cela signifie qu’une succession de petites descentes et montées finit par cumuler 300 m, mais c’est à doses homéopathiques, réparties sur 7 km !
Certes le support des pas est relativement varié et il vaut mieux être bien chaussé, et le circuit deviendrait certainement plus difficile par temps de pluie ou juste après.
On part donc du lieu-dit Les Crottes, quelques kilomètres à l’Est de Labastide-de-Virac.
Très rapidement on atteint un beau et bon sentier de sous-bois, très agréable, qui descend régulièrement jusqu’à l’Ardèche, en 1500 m environ, soit une pente moyenne de 14%, rien de bien difficile ici.
Puis il va s’agir de longer la rivière en rive droite, un peu en hauteur, grâce à un sentier très bien balisé, qui amène à fouler un sol terreux, ou herbeux, plus ou moins caillouteux, avec des petites incursions jusqu’à la rivière, où l’on marche cette fois sur du sable ou des banquettes de galets.

Selon les événements climatiques, ce chemin de berge peut être encombré çà et là par des branches voire arbres tombés, ce qui épice un peu le parcours, mais sans le rendre pour autant « difficile ».
Cela se développe face à de magnifiques falaises aux chaudes couleurs des calcaires, émaillées de points de verdure accrochés aux parois, et souvent les pieds dans l’eau.
Selon le régime hydrologique du moment, l’Ardèche peut être très vive ou paresseuse, il est certain que privilégier une période de fort débit donne des impressions plus fortes, avec beaucoup de courant, des vagues, des rapides bouillonnants et chantants. En revanche, la rivière est alors moins propice à la baignade, et les gués répertoriés sont infranchissables.
L’itinéraire côtoie de petites grottes sans envergure, des baumes accessibles en grimpant un peu, se faufile souvent dans des taillis, et offre donc un ensemble très « immergé » dans la nature.

Bien sûr, de superbes paysages se dévoilent à chaque nouveau méandre, et jouer avec le soleil offre la possibilité de photos extraordinaires !
300 m après le Gué de Guitard, qui est signalé, on trouve le chemin de la remontée vers le Mas de Serret.
Il fait remonter environ 200 m en 1700 m, soit environ 12% en moyenne, ce qui reste une pente modérée !

Ce tronçon amène à déambuler dans une très belle forêt de chênes verts, moussue à souhaits, riche en lichens, la côte se ressent à peine ! Beau panorama vers la fin de la côte…
Parvenus au Mas, il suffit de partir sur la droite, et suivre le balisage très net avec une suite de petite route, grand chemin, ruelle, qui, en 2500 m ramène au point de départ.

Cette petite randonnée est un fort beau parcours, du début à la fin, très « nature », avec des efforts raisonnables et un terrain aussi varié que praticable.
Trois heures suffisent largement pour des marcheurs moyens qui ne s’arrêtent pas ou très peu, sur terrain sec et non encombré par des obstacles naturel inhabituel (après une tempête par exemple).
Cinq heures deviennent un temps plus favorable aux arrêts contemplatifs, aux pauses photographiques, et à un agréable casse-croûte au bord de la rivière par exemple !
Parcours très recommandé et recommandable si on est dans la région…ce que nous souhaitons à nos lectrices et lecteurs.