Promenade parisienne nocturne 843

Promenade parisienne nocturne 843

7 novembre 2025 Randonnée 0

Promenade parisienne nocturne      84

Bien que nos activités de pleine nature nous orientent le plus souvent hors des villes, il n’y a pas d’interdiction à s’y promener de temps à autres, d’autant que l’on peut privilégier des circuits passant par les espaces de détente, les squares, parcs, allées végétalisées, plans d’eau…et petites rues typiques, souvent esthétiques…
Le choix d’une visite nocturne peut être imposé par l’horaire de disponibilité et la saison, ce qui fut le cas ici, en plus d’être à proximité de la Gare du Nord, gain de temps non négligeable  pour les gens inféodés au RER B !
Les « nocturnes » ne manquent pas de charme…

Le descriptif se contente d’orienter, de guider, il ne dit rien ou presque de tout ce qui peut être découvert, laissant ce plaisir aux personnes sur le terrain.

On démarre de la Gare du Nord donc…

Partir vers le nord, par     
Cette grande artère, très populeuse, fut jadis la voie majeure reliant la Basilique Saint-Denis à Paris.
La suivre sur 840 m et tourner à droite…

On entre alors dans      la suivre sur  620 m jusqu’à buter sur une rue à prendre à gauche…
Son nom se rapporte à l’ancien département de la Seine, qui sera officiellement effacé en 1968.
La suivre sur  620 m jusqu’à buter sur une rue à prendre à gauche…

 

on est alors dans        
Tanger, port du Maroc, bombardé par les Français le 6 août 1844.
Rue que l’on ne garde que 40 m pour partir à droite…

      on accède alors dans        où l’on marche 150 m et traverse la Rue de Flandre
Grand alpiniste français (notamment l’Annapurna en 1950) avec une dizaine d’ascensions de très haut niveau, mais aussi écrivain (une vingtaine de romans, guides et essais) et cinéaste (5 films axés sur le milieu montagnard )
 Petite rue où l’on marche 150 m et traverse la Rue de Flandre

 

On poursuit pour traverser   
Bataille sanglante entre russes et allemands (qui furent perdants) au prix d’1 million de morts durant 6 mois 1942/43 et d’énormes pertes matérielles.  Cette traversée de place  demande 200 m pour atteindre…

 

Le vaste     
Immense bassin d’eau créé en 1808 destiné à l’approvisionnement en eau potable et plus tard à un très important trafic fluvial, port équivalant celui de Bordeaux, à son apogée. Bassins de 700 m x 70 m et 700 m x 30 m ! Profondeur avoisinant 3 mètres.
On  visite sa berge gauche par…

une voie longeant le plan d’eau        
Voie nommée en 1857 pour honorer le fleuve le plus long de France (La Loire, 1006 km)
On y marche  durant 900 m (dont écluses rattachées) avant de tourner à gauche…

pour accéder à     
Rue rappelant la guerre de Crimée menée par Napoléon III durant 3 ans, avec les Ottomans et les Anglais, contre l’Empire Russe, qui la perdit.
Donne sur le Pont de Crimée, pont-levant encore fonctionnel (près de 9000 manoeuvres par an !)
que l’on quitte très vite après  40 m seulement pour…

 

 Cela ramène le long du second bassin de La villette   
Voie nommée en 1857 pour honorer la rivière la plus longue de France (La Loire, 514 km)
On s’y balade encore 800 mètres (prolongement du Canal de l’Ourcq inclus) pour aborder…

 une voie d’eau « napoléonienne »   
Canal contruit de 1802 à 1825 pour 130 km de longueur, destiné lui aussi à l’approvisionnement d’eau de Paris et à la batellerie marchande jusqu’en 1960… On suit sa berge gauche jusqu’à atteindre …

 

Une très grande étendue culturelle et souvent festive   
Parc de 55 hectares dont 33 d’espaces verts et assimilés (le plus grand de toute la capitale) depuis 1987, réalisé sur l’ancien territoire des Abattoirs de La Villette créés 120 ans plus tôt.
On peut y déambuler différemment, sur une distance forcément variable, ici limitée à 800 m (une moyenne) pour déboucher au plus près du Boulevard périphérique (Porte de Pantin), et se déplacer 60 m à droite sur l’Avenue Jean Jaurès,  cela pour atteindre directement sur la gauche en passant par derrière une église…

 

une rue réservée aux piétons et cyclistes     
Grand compositeur et violoniste, très prolifique. Une vingtaine d’opéras, autant d’oratorios et opérettes, et autant de musiques de films entre  1912 et 1955 !  On s’y promène 330 m, passe sous un petit monument à colonnes et s’engage dans…

 une seconde allée piétonnière       
Elle aussi dédiée à un violoniste compositeur contemporain du précédent, chef d’orchestre, critique musical, plus de 150 oeuvres majeures à son  actif dont 25 musiques de films entre 1910 et 1960.
Cette allée compte 620 m, s’arrête sur une petite place et l’on prend en face…

 Un escalier assez raide en descente, qui débouche      
Très grand espace vert de 25 hectares dont la moitié pelousés et un quart rocheux. On y trouve notamment un belvédère (40 m de hauteur) couronné d’un petit temple de style gréco-romain dédié à la Sybille, une grotte artificielle aménagée « romantique » dans une large galerie de carrière de gypse avec une cascade au fond, 4 ponts et passerelles (Gustave Eiffel), un grand lac animé de nombreux oiseaux…tout cela avec près de 8 km de voies et escaliers divers ! On peut donc y parcourir une distance très variable…
(attention, la fermeture n’autorise qu’une seule porte de sortie sur les six existantes : celle de la Place Madec (Mairie du 19 ème))
Ici on considèrera une promenade interne de 2 km qui suffit à passer par tous les principaux lieux, monuments, statues pour sortir par la porte occidentale près de l’Hôpital Rotschild, 

 

     

     Ce qui fait accéder à …     
Daniele Manin, avocat sarde et militaire qui se battit pour l’indépendance de Venise et y règna une année…
On part sur la gauche, pour 120 m, guettant à droite un escalier de la Voie Communale 19, d’une quarantaine de mètres, permettant d’accéder à…

 

 Une voie ancienne perchée sur la butte  Bergeyre
Elle honore le couturier modéliste qui y habita parmi les premiers dans le lotissement créé en 1927, assez surprenant de nos jours…
On y parcourt 140 mètres pour buter  et partir à gauche sur …

 

une voie de la même époque que celle du lotissement   
Elle porte le nom d’un professeur de la Faculté de médecine de Paris
On y marche 260 mètres pour trouver un long escalier raide de 40 mètres lui aussi et descendant à …

 

   Une large voie que l’on traverse 
pour aller tout droit dans …

une ruelle débutant par un escalier modeste 
Elle porte le nom d’un des propriétaires du lotissement en 1840
Après l’avoir suivie 210 mètres, on bute sur …

une rue populaire souvent animée avec des architectures métalliques
Son nom honore la mémoire du Lieutenant – Général Joseph Boyer de Rebeval  (1768-1822), qui s’illustra vaillamment en défendant ce quartier en 1814. On la suit durant 300 mètres et traverse la Boulevard de La Villette. On, part en face pour…

 

 Une voie de 1790 proche de l’Hôpital éponyme 
Cette voie était à l’époque un gros chemin bordé d’épaisses landes de  buissons
On y marche 330 m pour croiser la Rue Saint-Maur et partir…

   Dans une voie livrant d’anciens bâtiments industriels     
Auparavant Rue des Corbeaux, elle prit le nom d’un jeune mécanicien de 16 ans devenu Résistant et  qui fut fusillé à Alençon en 1944 alors qu’il avait 20 ans… D’une longueur de 270 mètres elle débouche dans…

une  rue qui va longer le grand Hôpital Saint-Louis   
Elle tire son nom de Marie François Xavier Bichat,

 une voie d’eau   
Longue de 5,5 km et dotée de pas moins de 9 écluses pour déniveler 25 m vers la Seine, elle compte 12 ponts et passerelles !
C’est la Passerelle Bichat (40 m) que l’on emprunte maintenant pour tourner à droite sur 40 mètres et atteindre …

 sur la gauche, 
On suit cette rue une centaine de mètres pour entrer  dans le jardin de l’ex-couvent des Récollets (XVIIe siècle) devenu successivement hospice (1800) , puis hôpital militaire (1860) puis Ecole d’architecture ( 1968) centre artistique après avoir été squatté par des créateurs clandestins( 1990 à 2000)…dont plusieurs très talentueux…puis définitivement affecté à l’art graphique comme Centre artistique international (2003)
Ce jardin dénommé actuellement Jardin Villemin – Mahsa Jîna Amini n’est ouvert que de 8h à 18h
Après l’avoir visité ou seulement longé, selon l’heure du moment, on accède à…

 

une voie sur berge droite du Canal 
Qui tire son nom d’une célèbre bataille guerrière qui ne fit que « peu de morts » (environ 500)  compte tenu du contexte et des forces en présence (80 000 !) mais fit beaucoup de bruit, bruit de cannonades soutenues, et bruit politique, mais aboutit au retrait général de France des forces prussiennes (1792). Ce fut aussi le déclenchement de l’abolition de la royauté…
On y déambule 400 mètres vers le nord et on retraverse le canal par le Pont Maria-Casarès, considérée comme l’une des plus grandes tragédiennes françaises de la seconde moitié du XXe siècle, ayant joué dans plus de 120 pièces d’art dramatique !
On se retrouve alors…

 Sur l’autre berge,
évidemment, en rive droite du Canal avec un petit square tout en longueur
Là encore on illustre une bataille sanglante, victoire française sur les autrichiens en 1792 avec 40 000 hommes contre 13000…mais aussi 1000 morts et 2000 blessés environ !  
Ce quai est parcouru 600 mètres avant de retraverser le canal là où il devient souterrain peu avant le métro aérien
On s’engage alors sur la gauche dans…

  une très célèbre rue ! 
Dont la plaque dit l’essentiel… d’un Général qui traversa plusieurs fois l’Atlantique, s’illustra brillamment des deux côtés,  et fut surnommé « Le Héros des Deux Mondes »…
Il reste alors 980 mètres à couvrir pour atteindre le grand croisement avec la rue du Faubourg Saint-Denis du départ, et 200 mètres u peu à droite pour retrouver l’accès à la Gare du Nord…

Cette promenade de 10 km voire bien plus si on erre longuement dans les parcs et jardins permet un petit voyage dans le temps sur 5 siècles, principalement sur les deux derniers, amène à découvrir de pittoresques sites et immeubles, et donne une vision plutôt agréable d’arrondissements souvent décriés, parfois à juste titre, mais trop souvent victimes d’une généralisation à toute leur étendue.
La Nature y est finalement assez présente, y compris dans les jardinets privés encore visibles et sur les balcons !
Temps de marche préconisé de 3 heures, ou beaucoup plus si on furète et/ou photographie, discute avec les résidents, voire s’arrête dans un café…
Attention, l’itinéraire emprunte plus ou moins un GR et/ou des PR balisés, mais ne les suit que sur des tronçons, donc rupture de balisage de l’un à l’autre ! Mieux vaut se fier à un bon plan ou au présent descriptif littéral et arpenté !

Bonne promenade !

 

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