Kayak sous les grêlons… 804

Kayak sous les grêlons… 804

1 juin 2025 Canoë 0

Kayak sous les grêlons…   804

Préambule : suite à un oubli d’appareil photographique, toutes les illustrations de cet article sont issues du site d’images gratuites et libres de droits : Freepik (version gratuite, hors-premium) ou auteurs cités.
Images choisies reprentatives, très fidèles au vu et au vécu.

C’est donc un samedi soir de fin mai que l’envie, donc l’idée, ou l’inverse (?), germa d’aller faire un tour sur le bon canal de l’Ourcq, qui coule tout près.Tout près étant quand même un gros avantage sur ses voisines, petites ou grandes rivières, plus ou moins fréquentables…
Préparatifs entamés vers 16 heures, sans courir.
Matériel réduit au minimum, vu les conditions météorologiques ambiantes.
Kayak, siège-dosseret, pagaie, bidon, petit change de secours, gilet flotteur, papiers de voiture, eau, barre énergétique…et, en principe, appareil photographique.

Départ routier vers 17h00. 2500 m pour rejoindre une place où se garer, rue de l’Industrie.
Déchargement et équipement du kayak de mer monoplace Aratinga offert au club par Toto, en remerciement de quelques travaux effectués chez lui.
Roulage sur 450 m par l’Allée de la Mosquée Othman et mise à l’eau.
Départ sur l’eau vers 17h45.
Comme attendu, il n’y a aucune embarcation à cette heure-là, et les trotteurs ou cyclistes sont très rares !
Aucun vent, environ 30°C à l’ombre, et le choix très opportun de cet horaire permet d’éviter le plein soleil et sa réverbération…les arbres étant protecteurs.
Courant à remonter, d’une vitesse moyenne de 2 km/h, jusqu’à la passerelle de Fresnes, soit presque 11 km de pagayage.
Du fait de certaines grandes longueurs un peu monotones, et pour optimiser le rendement de l’effort, on longe telle ou telle rive, observant flore et faune. Il y a pas mal de fleurs, beaucoup de libellules « Demoiselles », et une multitude de Gerris qui courent partout !
Sur de longues distances se sont développés des nénuphars, qui favorisent le développement de ces animaux.

On peut aussi se motiver en se fixant des objectifs intermédiaires, notamment les ponts !
Sous ces ponts, il y a de nombreuses manifestations plus ou moins artistiques.
Si on met de côté l’aspect illégal de ces interventions, on peut apprécier que certains auteurs au moins ont une bonne maîtrise technique et un talent créatif indiscutable.
On pourrait même y trouver davantage d’agrément que de préjudice…
On  compte quand même douze ponts ou passerelles sur le parcours choisi, soit, en moyenne,  1 / km !!! Mais ils sont inégalement répartis
A 104 PK 0,480 , Passerelle de La Rosée PK  3,120 , D212 PK 3,200 ,   N3 PK 6,100 ,    Pont levant D 404 PK 6,450 ,   N3 PK 7,400,   LGV Strasbourg PK 8,150,   LGV d’interconnexion PK  8,900 ,  LGV de raccordement d’Annet PK 9,050 ,  D 404 PK 9,300  , Passerelle de Fresnes PK 10,700.

James Wainscoat (crédit photo)

Dans les zones de courbes, choisir l’intérieur des virages amène à circuler sur des hauts-fonds vaseux, réduisant le courant, et donnant lieu à des départs très dynamiques de nombreux poissons installés là, dont certains de dimensions respectables… selon les associations de pêcheurs, on est censé pouvoir y rencontrer ablettes, brèmes, brochets, carpes, carassins, chevesnes, gardons, perches, sandres, silures…

 

 

On y aura vu aujourd’hui de grosses carpes et des chevesnes, et quelques ablettes…et sans doute d’autres espèces qu’on n’a pas su (ou pu) identifier ! Quelques grenouilles sautilleront, et des ragondins (gros et à dents orangées !) s’esquiveront comme il se doit, à l’approche du bateau.
Les grands oiseaux classiquement rencontrés près de ce canal (canards colvert, cygnes, hérons cendrés, corneilles noires…) ne sont pas nombreux, peut-être en prévision des perturbations météorologiques qui s’annoncent au loin !
La traversée de Claye-Souilly offre de belles vues sur d’anciennes maisons restaurées et des massifs fleuris.

Ancel et Bertaud (Crédit Photo )

Le demi-tour sera effectué, comme prévu, à la passerelle  de Fresnes-sur-Marne, à la hauteur du restaurant Le Venezzia avec sa grande terrasse. Tarifs raisonnables pour des plats raisonnables…mais pas essayés ce soir !
A titre d’information, cette passerelle originale de 32 m avec avec accès PMR et garde-corps en panneaux transparents colorés à reflets, réalisée par Ancel et Bertaud (93 600) en 2015, aura coûté environ 800 000 euros et 6 mois de travaux…

Il est 20 h 15. Soit 2h30 à contre-courant (En moyenne 1,8 km/h) pour 11 km environ, 4,4 km/h, c’est à dire moins rapide qu’un piéton moyen sans charge.
Cette comparaison permet d’imaginer sans effort des parcours mixtes à deux personnes, une qui marche l’autre qui pagaye avec une alternance régulière (toutes les demi-heures, par exemple), soit des distances totales couvertes de l’ordre de 40 km par jour, sans forcer, à la remontée.

Téléphone : 01 60 27 28 63

Menu: sites.google.com

Redémarrage vers 20h25.
Passage à Claye-Souilly, 20h50 affiché à l’église, 4100 m en 25 minutes ! Avoir le courant pour soi (courant un peu plus sensile à Fresnes) change pas mal de choses ! On est à près de 9,8 km/h quand même !
Mais ce ne peut être permanent car le courant faiblit ensuite et le pagayeur aussi !
(On compare aux records connus par ailleurs chez les canadiens, 15 km/h en biplace sur 500 m et en eau dormante… grosse différence !)
Vers 21 heures, le ciel gronde et s’obscurcit légèrement, quelques petites gouttes apparaissent, puis grossissent et se multiplient. Parvenu au Pont de la Rosée ( D212) le bruit des précipitations sur le kayak devient plus dur, et de petits geysers se forment sur l’eau, on est passé aux grêlons !
Ca picote un peu les bras et les genoux, qui sont nus, et aussi le crâne, malgré la casquette !
Outre un subtil concert d’impacts sur l’eau, la terre et les feuillages environnants, l’immense ligne droite de 3 km sur près de 10 m de largeur, encadrée par les peupliers, criblée de mini-gerbes d’éclaboussures, de mini-geysers et décorée d’un friselis levé par le vent offre un paysage exceptionnel !

 

Thomas Couillard (Crédit Photo)

Le tout relevé par une lègère brume d’aérosol et une lumière voilée…ce ne durera que 10 minutes, mais très appréciable ! En soutenant l’activité, il ne fait même pas froid, bien que trempé des baskets à la casquette !
Curieusement, on ne voit plus personne nulle part !
Fin de parcours vers 21h 35, soit 6500 m en 45 minutes, 8,7 km/h avec courant positif à 1,8 km/h.
Ici, on constate que le mixage kayak/pédestre est moins évident si le marcheur ou la marcheuse ne force pas son pas, ou si elle n’alterne pas marche et petite course. 

Mais cet écart est facile à estomper, il suffit pour cela que la (le) kayakiste débarque, change ses chaussures et parte sans attendre la marcheuse (le marcheur). Le marcheur ou la marcheuse devra encore changer ses chaussures avant d’embarquer. Tout cela crée un handicap temporel compensatoire du différentiel de vitesse de mobilité.

Mais après ce petit moment glorieux il y eur retour au calme total, et ce fut la sortie de bateau, puis mise en place du chariot… et on se refroidit un peu déjà !
Roulage énergique sur 450 m.
Il y a une fête dans la Salle de réception  ( Espace Eden, jusqu’à 1000 personnes debout…4500 euros la salle vide !
Traiteur à partir de 45 €/personne pour 100 couverts… ça fait pas loin de 10 000 euros la fête ! C’est presque « donné » !!!) ce qui crée un sacré contraste entre convives endimanchés et kayakiste trempé, à pied, à nuit tombante…
Retour maison à 22h20.
Petite sortie de 5 heures + préparatifs et rangements. (environ 1 heure en tout)
Rafraîchissante…vu l’après-midi à près de 34°C à l’ombre !
Il serait aisément loisible de pousser jusqu’à l’écluse de Fresnes, soit 1200 m en sus en aller simple ( 15 à 20 minutes environ) avec son île accueillante.
L’aller et retour complet serait alors de 25 kilomètres environ. Avec une pause pique-nique, on obtiendrait une sortie sympathique  de 7 heures, toutes actions incluses. Trop longue pour débutant(e)s, cependant.

Il est conseillé , pour cette sortie, de s’intéresser à ce qui vit sur les berges ou dans l’eau, aux graffs, aux constructions riveraines, et faire un peu de photographie, voire d’effectuer 2 ou 3 très courtes escapades pédestres de curiosité, de sorte à casser l’éventuelle lassitude que crée l’environnement particulier de ce canal, quelque peu « normalisé ».

Cela ne remplacera jamais une bonne sortie en rivière naturelle, mais c’est acceptable, faute de mieux à proximité !

 

 

 

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