La Roche au Dade en trio 544

La Roche au Dade en trio 544

8 juin 2022 Via ferrata 0

La Roche au Dade en trio     544

Cet article relate la première activité d’un séjour qui en compta cinq…il est rédigé en style hybride, mêlant deux narrations de la même « aventure ».

On est jeudi, on part rarement le soir, mais on préfère éviter les bouchons du vendredi matin.
Du coup 19h30 chez Cricri, chargement avec mention spéciale « tetris ».
Il s’agit en effet de bourrer une Clio avec trois équipements complets dont lits pliants et grosses mousses isolantes, en sus des trois occupants avec leurs bagages personnels et nourriture bien sûr.
L’opération fut menée sans aucune difficulté, la passager arrière finalement bien calé avec des manchettes « fauteuil »
On est partis pour 4h30 de route, arrêt de 30 min pour le repas. A minuit il nous reste 30 minutes à rouler, on se met à la recherche d’un abri pour la nuit….

Je trouve un lavoir, fermé sur 3 côtés et avec pas mal de place couverte. 
Bémol on est collé  à la route principale. Avec des Boules Quies je ne dors pas si mal, la fatigue aidant. 
 
Réveil 7h30, car beaucoup trop de bruits de voitures !
rangement rapide des éléments de couchage car il n’est pas utile de provoquer tel et telle riverains !
On mange le petit déjeuner puis on s’équipe en baudrier-via-ferrata.
Il nous ne reste 10 minutes de voiture pour atteindre notre objectif matinal… et de fait, on  arrive vers 9h en bas de la via ferrata de la Roche au Dade Morez , on est seuls (évidemment !!!).
Cette via ferrata a été remaniée plusieurs fois et complétée, on peut y considérer 4 parcours plus ou moins reliables.
 
 
 
 
On part pour la voie »athlétique », d’emblée, car il est préférable de l’investir en ayant encore tout son « peps ».
Elle démarre par un mur, très légèrement en dévers négatif par endroits, et avec des barreaux souvent déportés, et l’apprécier en usant de la longette çà et là est une bonne façon de procéder car permet une évolution plus modérée et un échauffement approximatif plutôt que de se jeter à corps perdu à l’attaque des barreaux pour tenter d’en finir avec la verticalité pure.
Nico s’y fatiguera davantage à cause de longes mal fixées dans son baudrier augmentant anormalement leur longueur, mais qui ne compromettait pas sa sécurité sauf en cas de chute violente…on corrigera cela 20 mètres plus haut !
Pour ma part un seul atelier me bloque un peu, dans une partie avec fort décalage des barreaux sur la gauche. Avec la longette  ça passe.
 
 
Car de fait, l’usage pertinent de cet accessoire ramène la voie à un niveau assez difficile, sans plus. On pourrait parler de TD voire ED si la longette n’y était pas utilisée car peu de repos possible, donc enchaînement sans répit jusqu’à un balcon pentu.
La planche de départ a déjà valu plusieurs « réclamations » auprès du concepteur, car étroite et ne permettant guère à plus de deux personnes de stationner, ni de prendre un bon élan…disons que ça fait peut-être partie du jeu, car la tyrolienne en est alors d’autant plus remontante !Mais même cette tyrolienne remontante se passe bien, à condition d’être doté(e) d’une poulie « speed » ou équivalente, de prendre un peu d’élan…et de tirer avec les bras de façon intelligente sur la fin…franchement rien d’athlétique là-dedans !!!
Néanmoins, nous avions eu la prudence d’emporter une petite corde pour aider « au cas où », car il vaut mieux rester modeste qu’être présomptueux.
 
 
 
L’hélicoptère coûte cher…bien qu’ici sortir une personne immobilisée ne demanderait qu’un bon gars muni d’une cordelette de 10 m qui rappliquerait en quelques minutes par les voies normales…si on en a un sous la main !
La via rejoint ensuite le parcours normal, dit « classique »et nous profitons des lieux. 
Belle via, qui alterne passage sous bois, suite de murs, échelle, pont de singes à deux brins, gradins, avec beaucoup de prises naturelles pour les amateurs et amatrices, mais pas obligatoires,  un surplomb rocailleux, deux petites excavations de parois dont une à taille humaine et un beau belvédère au final. 
 
 
Surprise de l’année : un banc tout neuf ou presque et un « relax » en bois, trois ou quatre places, que nous étrennons avec plaisir !
Nous redescendons une première fois, par le sentier qui commence par une petite montée, vers l’Ouest, et repartons dans des ateliers inférieurs, de la voie dite « parcours ludique ».
On commence par une tyrolienne, rapide et d’une longueur convenable, bien étudiée pour ne pas s’esquinter à l’arrivée, bien sympathique, et facile d’accès en quelques mètres bien barreaudés.
Cependant, en sortir demande un peu de parcours en paroi, moins facile que l’entrée !!!
 
 
Ensuite on joue dans les passerelles de planches articulées, les ponts de singes à trois brins, toujours quelque peu mouvants donc émouvants, le pont népalais très bien tendu, avec des liaisons un peu déversées mais courtes.
Nico s’amusera beaucoup à faire des essais (réussis) de progression sans les mains sur les câbles, ce qui n’est pas donné à tout le monde…
Finalement on attaque par le parcours classique, afin d’atteindre les dernières passerelles et décidons de refaire la via jusqu’au bout, plutôt que de prendre un raccourci de retour au sol !
 
 
Parvenus une nouvelle fois au sommet, nous profiterons du second itinéraire de retour, qui commence directement par descendre, plutôt vers le nord puis l’Est, et gagne une petite route…où nous improviserons en suivant un très beau chemin forestier feuillé qui nous ramène bien plus bas à cette même route.
Si les autorités locales ne prévoient pas cet itinéraire, privilégiant un sentier qui fait un bien plus grand tour, c’est que parvenus à la route il n’y a d’autre suite que de la longer, avec des accotements herbeux plutôt étroits, une chaussée pas très large et avec une visibilité réduite…et que seules des équipes sages et responsables marchant bien serrées et en file indienne restent en sécurité.
 
 
 
Le grand public est donc appelé à passer par ailleurs !
Le temps de redescendre à la voiture, en quelques centaines de mètre seulement,  il est 12h30. On a fait la totale !
En bas du parcours ludique des tables sont installées,  parfait pour le repas…on n’aura vu que trois personnes pratiquer ce jour-là…il faut dire qu’on est un vendredi !
Tout au long des parcours, on a eu des vues sur la ville et son lointain. Cette dernière n’est guère esthétique, et le bruit des véhicules à moteur est difficile à éviter, mais on finit par occulter. On ne manqua pas de remarquer les divers viaducs que recèle cette vallée au passé industriel important.
Ce fut donc une première et super demi-journée, bien remplie,dépaysante, physique, gratifiante…et bien sûr « bien organisée » !!!
 
 
Merci à SJV et à ses bénévoles !
  
 
  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *