Le descendeur en « s » simple, incohérence sécuritaire ! 573

Le descendeur en « s » simple, incohérence sécuritaire !     573

La très respectable Ecole Française de Spéléologie, organe essentiel de la FFS, préconise, recommande voire exige, selon les cas, que l’on sache décrocher une équipier ou un équipier qui viendrait à se trouver bloqué(e) sur une corde, faute de ne plus être capable d’y progresser de ses seuls moyens, notamment pour éviter l’apparition su « syndrome du harnais », aux conséquences potentiellement létales, à plus ou moins court terme.

Parmi les causes possibles d’un tel blocage, on trouve le plus fréquemment une perte de connaissance, ou une main droite devenue infonctionnelle suite à un traumatisme (droite pour les droitier(ére)s).
C’est donc que l’on veut bien considérer l’occurrence de l’incapacité d’utiliser les poignées et/ou bloqueurs.
Si l’on considère cela, qu’advient-t’il donc des pauvres spéléologues qui seraient dans un même état, mais…à la descente ?

Sauf dans le cas des novices, le plus souvent assurés du bas par une personne qui les a précédé(e)s et tient la corde prête à être tendue, la victime  du malaise ou d’un  traumatisme va être stoppée si elle utilisait un descendeur auto-bloquant (Super !)…ou va s’écraser si ce n’était qu’un descendeur simple en « S » ou un « huit » ou un « Robot » ou un rail à barrettes, etc. (Bigre !)

Nous soulignons voire dénonçons cette incohérence flagrante en termes de sécurité.
Si on part du principe que le ou la spéléologue peut devenir incapable de gérer ses bloqueurs, il faut aussi l’imaginer incapable de gérer son descendeur, et donc soit préconiser qu’il y ait des nœuds préventifs sur la corde pour le premier, et qu’il y ait toujours une assurance active pour chaque descente des suivant(e)s, soit généraliser l’usage d’un descendeur « stop » ou équivalent.

SJV a compris cela très vite, et en toute logique, dans l’intérêt premier de ses membres, impose l’usage des « stop » dès lors qu’il n’y a pas un assureur du bas garanti pour chaque descente.
Cela étant dit, les statistiques FFS montre que le nombre d’accidents sur corde est extrêmement réduit…et dans les 40 ans de vie du club personne n’a jamais connu d’incident ou accident ayant été suivi d’une telle incapacité, et personne ne connaît qui que ce soit l’ayant vécu ou l’ayant vu vivre !
Sans en éliminer la possibilité, on peut donc tout de même relativiser fortement la chose !!!
Mais nous le redisons fermement, l’usage des « stop » devrait être la norme sécuritaire en spéléologie, même si ces derniers n’ont pas que des avantages, car ils ont celui de pouvoir nous sauver la vie ou nous préserver d’un grave accident en cas d’incapacité soudaine à la descente…susceptible d’arriver à tout le monde même aux meilleur(e)s.
Dans une certaine mesure, c’est d’ailleurs transposable au canyonisme…

SI JE LÂCHE…

  = je survis…                                                      =  je meurs                   SJV a choisi !