Trois jours dans le Doubs 803

Trois jours dans le Doubs     803

L’éloignement de notre association vis-à-vis des régions plus ou moins montagneuses, idéalement karstiques, a toujours été un frein important au développement de plusieurs de nos pratiques, notamment pour ce qui est du temps à libérer pour s’y consacrer. De ce fait découle la nécessité de dégager au moins 2 ou 3 jours consécutifs, avec, en contrepartie, la possibilité de deux, trois, voire quatre pratiques de pleine nature.
L’association la plus fréquente est celle du via-ferratisme avec spéléologie, canyonnisme et randonnée pédestre (avec raquettes si séjour hivernal) parfois complété de vététisme ou cyclisme, ou encore avec canotage de rivière.

Pour ce mois de mai 2025, équipe de trois (dont deux débutants ou presque) on a commencé par spéléologie courte ( 5 heures)  suivie d’une jolie randonnée assez facile, après une première nuit en vraie belle étoile !
Au programme, la première partie du réseau classique de la Malatière de Bournois. (Vendue 60 à 80 euros par personne pour 6 heures…et à condition d’être au moins quatre !)
Puits d’entrée de 6 m, large et en plein jour, toboggan pierreux, petits ressauts à remonter, courte vire sécurisée par nos soins, chatière des concrétions et galeries basses sèches…et c’est la Salle du Pilier.
Nouvelles galeries basses  à genoux ou à ramper, seconde chatière, petites salles, et on est au Balcon de la Rivière, tout cela dûment équipé de mains courantes, par nos soins…
Boyau en hauteur, salle basse et immense galerie du Métro, quelques flaques d’eau, et nous voilà au Lac, qui, ce jour-là, était bien peu rempli. Plus simple avec les bottes, mais paysage bien moins joli. On note au passage qu’il n’y a plus la main courante en hauteur.
La belle salle du lac étant notre objectif, on en fait le tour avec beaucoup de photos, et c’est le retour.
La sortie de puits fut vécue sans difficulté.
On ne croisa qu’une équipe de cinq slaves…bien qu’étant sur un week-end prolongé généralement favorable à une fréquentation soutenue.
La petite randonnée de l’après-midi, dans les Gorges de Nouailles, de Mouthier-Haute-Pierre aux sources de la Loue, avec retour par le Chemin des Aiguillons/D67, fut un grand moment de plaisir, d’autant que, là encore, on ne rencontra que très peu de monde. Cette première journée se termina par un joli et original bivouac en Caverne des Faux-Monnayeurs. Cette dernière était d’ailleurs aussi le lieu d’une sortie détectoriste nocturne ! (Activité probibée si on n’a pas une autorisation préfectorale). (personne ne semble encore avoir osé tarifer cette petite randonnée… ouf !)

Le second jour, on a bravé les parcours de via ferrata de Nans-sous-Sainte-Anne, selon les niveaux et aptitudes de chacun(e). Pour débutant(e)s on s’est limités au « blanc » et au « bleu » intégral, ce qui n’était déjà pas si mal !
(40 euros par personne pour la course de 3 heures dont 1/2 heure de marche A/R, à condition d’être au moins 6…)
Peu de monde, ce qui facilite les choses pour les moins rapides…
Après le pique-nique classique au bord de l’eau, on est passés au canyonnisme à Amondans, toujours avec beau temps, et sans personne d’autre que nous… idéal !
Le parcours prévu ne comprenait pas la partie la plus verticale, mais était construit avec descente ET remontée.
Si l’habillage néoprène + combinaison toilée fut un peu désagréable (temps chaud !) cet ensemble devint très apprécié dès les premières flaques. Canyon encore très peu pratiqué à la mi-mai, donc d’aspect sauvage car non « nettoyé » par les organisations de sorties collectives payantes. (50 euros par personne pour 3 heures…).
On avait ensuite un peu de route à faire…
Et suite à une confusion de nom de village entré dans le GPS, on s’est retrouvé à Charquemont au lieu de Tarcenay… soit 80 km au lieu de 23 ! On se disait bien aussi que ça paraissait long…
Au final, on  y a gagné une nuitée « luxueuse » dans la Chapelle désaffectée des Echelles de la Mort, et la possibilité de faire un beau feu de camp sous les étoiles. Bivouac confortable dans la chapelle.

Le troisième jour, nécessairement bien amputé par 6 heures de route de retour, fut utilisé pour une jolie randonnée dans la gorge du Doubs, environ 14 km et moins de 200 m de dénivelée, passant notamment par les fameuses échelles de la Mort (désormais métalliques) et le refuge de La Charbonnière, remarquable à divers titres.
Un bel itinéraire ! ( Et cette fois, certains ont osé le tarifer à 10 euros par personne…si 10 au moins, et non transportés sur site !)

Trois bons jours sans intempéries et sans aucun incident, et heureux d’avoir éhcappé à 160 euros par personne pour ces belles activités physiques de pleine nature (APPN) dont SJV est spécialiste !