Initiation subterranologique à Montguichet 763
Initiation subterranologique à Montguichet 763
C’est traditionnel ! Parmi la douzaine d’activités de pleine nature proposées par S.J.V., on trouve spéléologie et subterranologie, forcément souterraines, et il est indispensable que Nouvelles et Nouveaux soient rapidement sensibilisés aux milieux hypogés.
Avec, bien sûr, toutes les attentions nécessaires à la sécurité, à la préservation des cavités, au respect des biotopes…
Du programme envisagé sur trois heures, qui comptait une visite basique de trois carrières de gypse, seules deux cavités seront investies, à la fois pour préserver un rythme paisible, pour prendre le temps d’observer et réfléchir pour comprendre, pour réaliser quelques photos…le temps a semblé passer ainsi très vite !
Après s’être succinctement équipés de casques et lampes, et nantis de deux projecteurs puissants ( Led 2300 Lumens), nous voilà dans une exploitation de 1ère masse, dont on ne parcourera que le quart…dans des galeries plus ou moins remblayées, passant ainsi de 2 m à 16 m du ciel de carrière au prix de quelques descentes et remontées…
Une zone des plus récemment exploitées (fermeture des dernières carrières vers 1950, les premières vers 1939) a permis d’expliquer le mode de fonctionnement de ces carrières dont le creusement fut manuel. Fronts de taille, boisages multiples, cramponnements, goujonnement, chemin de fer démontable et transportable à mains d’homme (type Decauville), ancienne berline oscillante, électrification sommaire au temps des champignonnistes qui ont suivi…
On put aussi observer quelques traces de l’activité humaine, plus ou moins heureuses ou regrettables, des développement de moisissures jaune et blanche sur les boisages en décomposition, de rares et modestes concrétionnements, mais aussi les remblaiements massifs, les coulées de boues marneuses plus ou moins craquelées et rétractées, des soutènements maçonnés…
Pour finir en ressortant par une autre issue et une promenade dans un petit bois…automnal, très joli.
Comme tout le monde allait très bien, sourire au lèvres, on passa à la seconde carrière, développée en seconde masse, donc très différente…
Les galeries bien plus petites, très peu remblayées, ciel de carrière nettement plus fracturé, descentes de ciel nombreuses, « mur » de carrière quasi horirontal presque partout.
Dans cette exploitation, le développement de la myciculture a été bien plus étendu et durable, dès 1945, juste après-guerre, et on y voit encore très bien les traces de meules, les tuyauteries de distribution d’eau, réservoir, lignes et tableaux électriques, récipients de « blanc de champignon », étiquettes d’ensemencement (lardage).
Mais le plus spectaculaire reste l’omniprésence des cristallisations de gypse, pied d’alouette sur 4 strates, et fer-de-lance découverts dans les parties des cloches d’effondrement…plusieurs échantillons seront prélevés parmi les éboulis, avec des expériences de clivage !
On observera aussi un peu plus de concrétionnement dont des pétrifications de structures végétales décomposées, des croissances atypiques de champignons filiformes.
Plusieurs tunnels voutés plein-cintre en briques, en parpaings auto-bloquants, ou en béton, recelant encore des voies de chemins de fer en place et des stocks d’éléments amovibles…
Et, clou du spectacle et inattendu, une installation cataphile déjà bien évoluée et plutôt accueillante, mis een place et gérée par les « Fers de lance ».
Nombreux éléments collectionnés et mis en scène, récolte d’eau sous les ruissellements, bougies d’éclairage, livre d’or, documents informatifs…
Très sympathique ! Ca nous prendra un bon quart d’heure…
Mais il est temps de penser au retour, et on laissera la troisième visite pour une autre fois !
Rapide retour aux voitures avec une petite opération de franchissement de clôture pour raccourcir un peu le chemin…mais sans rien dégrader.
Tout cela a fini vers 19h30 à la maison, dont nous étions partis vers 15h30…
Aucun incident à déplorer, bonnes découvertes, aucun signe de « claustrophobie » ni d’ autres difficultés d’ordre psychologique, les « Nouveaux et Nouvelles » ont donc été adoptés par la planète sousterraine ! Et réciproquement…
Les prochaines aventures sont donc à envisager…
Merci à Antony pour son accompagnement !
Allez….une petite galerie d’images….et des commentaires !!!
Un peu claustrophobe je me suis laissée convaincre par Christian…
Je me lance dans ma première sortie souterraine, casque et lampe frontale vissés sur la tête !
Seuls les initiés peuvent nous guider, tout se passe derrière des tôles de métal et des gougeons placés ici pour sécuriser un site fragile.
Après un petit circuit dans les ronces je me retrouve pour la première fois devant un immense mur de roche, à deux doigts de dire « Sésame ouvre toi !» Je me sens déjà minuscule et je sens déjà l’air frais qui s’échappe de cette « grotte »
À l’intérieur, l’air était effectivement frais et un peu humide. Les parois de pierre étaient imposantes, et je pouvais entendre l’écho de nos pas et des gouttes d’eau qui tombaient, parfois même de la buée sortait de ma bouche.
Au fur et à mesure de la visite, je savoure cette immersion souterraine , j’essaye de rester concentrée sur les explications et l’histoire de ces carrières car, oui, en plus de me sentir minuscule, les griffures des pics de carriers sur la roche me forcent à m’incliner devant le travail des hommes, effectué à la main, pour extraire le gypse.
Les salles étaient vastes, et hautes, et tout en bas je me sentais presque comme dans une cathédrale.
Il y a tellement de choses à découvrir, les techniques pour creuser, pour maintenir la roche, les marques sur les parois, les ciels « étoilés », les rails encore sur place, les berlines (petits chariots montés sur rail pour déplacer la roche), la découverte d’anciens isolateurs électriques en porcelaine ou en verre, bref, une mine de découvertes dont je ne soupçonnais pas l’existence
Le temps passe plus vite quand on « kiffé » et c’est ce qui nous arrive aussi sous terre !
Mais il est déjà l’heure de quitter les lieux…
Je suis tellement fière d’avoir surmonté ma peur et tellement contente d’avoir découvert ce monde souterrain, fascinant…
Vivement la prochaine !
Merci
J’étais très excitée à la venue de cette activité !
Je suis toute nouvelle dans ces choses là mais l’excitation brouille toute appréhension et je sais que je suis entre de bonnes mains.
Cela dit j’ai découvert mes faiblesses ce jour-là :
numéro 1 : les ronces, mon ennemi principal jusqu’à ce que je trouve un pantalon avec un tissu plus solide, ou alors je fais le choix de les affronter mollets nus.
(NDLR : mauvaise idée que la seconde ! Mieux vaut trouver un pantalon un peu trop grand et le mettre en doublure)
Numéro 2 : les descentes… clairement l’inverse de ce qu’on appellerait un point fort !!! Mais ça m’a aussi appris que tomber peut être amusant et se relever satisfaisant, comme une sensation de « warrior » qui se relève…
J’ai adoré prendre mon temps pour regarder le plafond haut ou le sol bas. J’étais parfois essoufflée, mais c’était aussi une récompense de l’effort que de le ressentir.
Super journée…Merci
Cinqui
Une réponse
J’étais très excitée à la venue de cette activité ! Je suis toute nouvelle dans ces choses là mais l’excitation brouille toute appréhension et je sais que je suis entre de bonnes mains. Cela-dit j’ai découvert mes faiblesses ce jour-là : numéro 1, les ronces, mon ennemie principal jusqu’à ce que je trouve un pantalon avec un tissu plus solide, ou alors je fais le choix de les affronter mollets nus. Numéro 2 : les descentes, clairement l’inverse de ce qu’on appelerait un point fort. Mais ça m’a aussi appris que tomber est amusant et se relever satisfaisant, comme une sensation de warrior qui se lève. J’ai adoré prendre mon temps pour regarder le plafond haut ou le sol bas. J’étais parfois essoufflée, mais c’était aussi une récompense de l’effort que de le ressentir.
Super journée,
Merci