PépéNyko « spéléchênise »…. 828
PépéNyko « spéléchênise »…. 828
Nous revoici avec cette équipe qui gagne, sur terre et dans les airs, grâce au Spéléchêne, ce dernier vieillissant, cependant.
L’objectif est modeste, s’agissant d’une courte promenade à VTT menant et ramenant au site d’entraînement de SJV, club qui nous accueille sur son bel arbre tout équipé, à condition d’être bien assurés, ce à quoi nous avons veillé.
Pour le reste, nous agissons à nos risques et périls, la structure n’étant pas contrôlée régulièrement comme auparavant, faute de bénévoles suffisamment disponibles et/ou investi(e)s.
Pour cette séance, nous bénéficions d’un accès facilité, le propriétaire étant sur place, donc à VTT jusqu’au pied du chêne !
La première action fut de contrôler les piétements et les mains courantes du « 1er niveau ».
Ayant constaté que la corde d’assurance de la grande échelle a été dénouée et que la petite échelle de service a été déplacée, il nous faudra conbrôler toutes les mains courantes, et autres éléments de sécurité, ce que nous n’avons pas pu faire la veille car il pleuvait continuellement ou presque.
Après une petite révision des équipements individuels, et casque bien sur la tête, PépéNyko entame alors les deux tours du premier niveau, un dans le sens horaire, l’autre en sens anti-horaire, pour développer les gestuelles ambidextres.
Cela consiste à progresser sur un périphérique de 21 mètres dont deux enjambements à vide de 1,2 m, cela sur des tubes d’acier fixes, et main courante elle aussi en tubes d’acier, assurance à mains nues, en cerclant bien avec les pouces.
Puis on est passés au second niveau, avec une vérification soignée de la grande échelle et de la tresse chaînée des barreaux de bois, ainsi que de la corde d’assurance permanente (qu’il faudra changer).
Ce second niveau entraîne à la via ferrata, en ce qu’il mime les poutrelles de franchissement et nécessite de nombreuses manipulations des longes, avec une main courante cordée souple, ce qui exige un travail d’équilibre.
Lui aussi mérite d’être parcouru dans les deux sens !
On passe au troisième niveau, toujours grâce à la grande échelle, ou la « main courante » est constitué par les poutrelles du quatrième, c’est donc très rigide. Ce niveau est nettement plus élevé par rapport au sol, et donne accès à des diverticules que nous ne pratiquerons pas ce jour, car les contrôles à mener prendraient trop de temps.
Et justement, c’est là que survient l’incident : une poutrelle composite va céder sous la masse cumulée de PépéNyko ajoutée à un peu de masse du troisième homme…pas loin de 150 kg au total, matériel porté inclus…portée de 3 mètres mais surtout : vieillissement !
Dans ces circonstances, et bien que la structure de se soit que partiellement brisée, on comprend tout de suite l’intérêt des mains courantes cordées, ici réalisées par deux cordes de 10 mm spiralées, moins faciles à mousquetonner et démousquetonner, mais plus rigides et surtout plus sûres qu’une seule car exposées en permanence aux intempéries, aux ultra-violets et aux agents biologiques divers.
Cet événement relance la nécessité d’une révision globale et remplacement des éléments défaillants.
Il a aussi créé un petit coup d’adrénaline chez Pépé qui était en première ligne, et a très bien entendu les craquements sous ses pieds !
Pour autant, du haut de ses neuf ans et trois mois, il a remarquablement réagi et retrouvé sa maîtrise pour la suite ! Bravo !
On acheva donc le troisième tour de niveau, pour grimper encore plus haut en accédant au quatrième niveau, 8 m au-dessus du sol, dont la structure générale est un peu moins stable malgré les liaisons fortes avec les grosses branches.
Par ailleurs le cheminement est un peu plus technique, mais les mains courantes sont en tubes d’aluminium.
Ce niveau donne accès à plusieurs têtes de descente plein vide, formées de grosses chaînes d’acier boulonnées sur des branches solides.
Après cette conquête globale, essentiellement inspirée du mode via-ferratiste, on passa au mode spéléologique après avoir posé une corde neuve…et il fallut cette fois une grosse révision des techniques de progression car l’absence prolongée de pratique s’est très vite fait sentir !
Au moins deux ascensions et descentes furent réalisées avec succès, complétées par trois conversions et un déséquipement pour Nyko.
Rangement, chargement…et c’est le retour après avoir salué nos hôtes attablés dans leur pavillon de chasse.
Petite séance de trois heures tout inclus, plutôt bénéfique !
Mais le Spéléchêne devra être rénové, et peut être diversifié par la même occasion, car même si les incidents peuvent être « formateurs », l’objectif des entraînements et formations n’est pas de produire des « cascadeurs sur corde » !
Il va donc falloir s’y mettre… une voire deux grosses journées seront nécessaires !