Via-ferrata et promenade du Mont d’Ornans 813

Via-ferrata et promenade du Mont d’Ornans 813

26 juin 2025 Via ferrata 0

Via-ferrata et promenade du Mont d’Ornans     813

 

Cependant que Lianchao se consacre à une longue pause dans la ville d’Ornans pour mieux se préparer à une activité de canyonnisme prévue l’après-midi, Duc est décidé à entreprendre le parcours de la via ferrata du Mont, voie classique, s’engager dans la voie classée « ED » en n’étant que deux dont un inexpérimenté n’étant pas jugé suffisamment responsable, surtout sans corde de dégagement vers le  sol, en cas de grosse défaillance.

 

 

 

 

Les préparatifs usuels étant effectués, on parcourt à bon rythme les 400 m de chemin d’approche qui dénivellent déjà une petite centaine de mètres et assurent une bonne mise en jambes, tout en offrant progressivement un regard agréable sur les environs, dont une pâture à moutons.
Le chemin, dans sa seconde moitié, est façonné avec des traverses assez hautes, et fait bien travailler les muscles des cuisses !

 

 

 

 

Il nous apparaît très vite que nous serons seuls dans cette traversée, comme chez nous ou presque !
L’échelle initiale et quelques mètres verticaux mettent tout de suite dans l’ambiance, on se retrouve rapidement au-dessus du vide d’une vingtaine de mètres.
Comme souvent signalé ce parcours de via ferrata est conçu en allant d’un niveau estimé « AD » à un niveau « F », ce qui, sur un plan pédagogique ou andragogique peut paraître aberrant, mais peut au contraire sembler pertinent sur le plan de la gestion de la ressource corporelle, consacrant le maximum de capacités sur la partie la plus exigeante, laissant la suite pour une moindre énergie résiduelle.

 

 

Les cent premiers mètres sont donc assez énergivores et peuvent décontenancer par leur exposition permanente au vide, parfois même un peu déversants. Cela jusqu’au petit pont de singes et à une échappatoire prévue pour les êtres qui s’estiment vidés de leurs forces, mentale et/ou physique .
Duc s’en sort plutôt bien, gérant ses efforts et buvant régulièrement de l’eau… on a de la chance, le parcours n’est encore que très partiellement ensoleillé…

 

 

 

 

La suite  est mieux équilibrée, et voit alterner petite poutre, passage en baumes, vire facile, balconnet, une petite descente et la remontée qui s’ensuit, jusqu’à atteindre un replat en sous-étage, quelques mètres seulement sous le plateau.
Toute cette partie (second tiers approximativement) est fort esthétique, tant du côté de la paroi tourmentée que de celui de petits « jardins » accrochés çà et là, ou encore du côté de la vallée très ouverte avec le grand village d’Ornans, pas trop défiguré par les développements immobiliers et industriels des dernières décennies.

 

 

 

Duc assure toujours, et il a opté pour la progression « bi-barreau » dans les parties verticales, méthode bien plus efficace et protectrice, et même plus rassurante que celle des deux longes sur le câble !
Plus efficace car moins pénible que de pêcher les longes qui pendouillent ou de se les coltiner sur l’épaule, et parceque les longes ne se coincent jamais sous les cols de cygne de câble.
Plus protectrice car (à condition d’être toujours longé, bien sûr) une éventuelle chute ne peut être que très courte ( en gros 1,2 m au maximum) donc bien moins traumatisante voire invalidante qu’une brutale  descente de câble sur 3 ou 4 m voire plus.

Et, tout bien considéré, à peine plus lente, dès lors qu’on a acquis une gestuelle bien rodée et qu’il ne s’agit pas de très grandes verticales.
On arrive alors au troisième tiers, qui n’est plus qu’une rando-ferrata mis à part l’ultime ressaut de quelques mètres qui marque la sortie. Dans cette partie, il n’est pas irresponsable de déroger à la sacro-sainte règle du « toujours longé tant qu’il y a un câble », dans certaines parties, car le risque potentiel de chute ou glissade est nul, surtout par temps sec.
Cette partie de promenade pour seniors en petite forme débouche bientôt sur le pont de singes trois brins (Le Chavot) qui est un peu« mouvant » mais sans excès.

A son extrémité, un parcours classé « ED » est proposé, avec longette obligatoire, et ce ne sera pas pour nous, non qu’il soit si difficile que cela si on gère bien l’affaire, mais parce que Lianchao est en attente du retour, et que n’étant que deux, une défaillance de l’un serait difficilement compensable par l’autre…et un secours-hélicoptère, ça coûte très cher !

 

On va donc se contenter de la sortie classique, avec sa petite échelle et son dévers très court, pour surgir sur le plateau de la Vierge d’ornans. 

Pour le retour à la voiture, s’il est logique de repartir à pied à l’envers du cheminement en paroi, il est intéressant et agréable de plutôt se lancer sur le très bon chemin de la Roche du Mont, vers le nord, qui mène au château, en contournant une très belle combe, et en seulement 3400 m avec un parcours quasi-horizontal !
Ce parcours offre de jolis points de vue.
Le site du château, sa chapelle, son hameau méritent un petit temps de visite !
On repart alors vers la route en contrebas (Rue du Château) par un sentier romantique, puis par le chemin du Charmont qu’il faut prendre en remontant un peu dans le virage routier, et nous fait passer par la Fontaine aux Vipères et son grand lavoir.

 

 

Du château, 1700 m nous ramènent au parking à travers la ville (Rue de Charmont / Rue du Château / Rue de la Poterne / Rue de la Corvée / Allée Granvelle.)
Cette combinaison déroule donc environ 6 km dont 400 m en via ferrata ( 45 minutes en moyenne). Elle demande environ 2 heures sans courir.

 

 

Si la voie ED est ajoutée, compter 3/4 d’heure (moyenne) en sus, environ, pour 150 m seulement !
Il y a évidemment de nombreuses autres combinaisons pédestres !
Attention, les personnes mesurant moins de 1,4 m peuvent souffrir un peu, l’installation de cette via mettant une certaine distance entre barreaux des pieds et câble !

Cette via ferrata présente quatre échappatoires, dont une peu après le départ…en cas de test « vertige » défavorable  !
Il est préférable d’éviter les temps de fortes chaleurs/fort ensoleillement.
En dehors des heures « normales », de fréquentation « normale », elle est agréable à parcourir « à l’envers », bien que théoriquement interdite, mais ne présentant aucun danger en cela. Il faut néanmoins savoir revenir aussitôt dans le bon sens si une personne arrive, et avancer jusqu’à trouver un point de dépassement facile…pour repartir à contresens !

 

Très intéressante aussi à parcourir de nuit, à la frontale ou sans selon l’éclairage lunaire du moment… pas plus dangereux que de jour, peut-être moins, même, car on est bien plus concentré sur ce que l’on fait !

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