Détectorisme hivernal 269

Détectorisme hivernal 269

27 janvier 2020 Détection 0

Détectorisme hivernal     269

recherche au pointeur

Le pointeur a parlé…

L’hiver, une bonne partie des végétaux disparaît ou se tasse au sol, et cela facilite le balayage du terrain avec le détecteur.
En revanche, si le sol est gelé en surface, l’accès aux objets détecté peut devenir une corvée, voire rendu impossible.
L’astuce consiste à guetter le dégel car cette fois, au contraire, la terre devient meuble et souple durant quelques jours, bien plus facile à travailler qu’en temps normal.

Eh, oui ! Un fer à repasser !

le Cachou à la menthe…IMPERATOR !

Cette situation étant rencontrée, une petite journée de détectorisme a été déclenchée.
Elle donne lieu à cet article qui sera aussi l’occasion de repréciser divers points relatifs à cette activité trop souvent décriée par des observateurs mal renseignés et/ou radicaux dans leurs opinions.

Ici, le coin repas familial (couteau 35 cm)

La cocotte en fonte N°7 (diamètre 25 cm)

Tout d’abord, le site concerné est une propriété privée, dont le propriétaire à donné une autorisation de prospecter.
Cette prospection est menée selon une convention qui précise clairement les limites temporelles et spatiales de la recherche, et les modalités à observer en cas de trouvailles.

Là, le coin jeu du fils ! (On suppose)

Après la Police, les militaires !

Elle reprécise aussi les limites légales de la prospection de loisir, et interdit toute rémunération, l’action étant absolument bénévole, les frais de déplacement n’étant pas pris en compte et aucun avantage en nature n’étant prévu.
En l’occurrence, le propriétaire s’est adressé à la section détectoriste de SJV suite à l’acquisition récente de son terrain, pour y rechercher la présence d’éventuelles canalisations métalliques ou lignes électriques enterrées, d’une part, et la présence d’objets plus ou, moins enfouis susceptibles de causer des dommages aux débroussailleuses, tondeuses, motoculteurs.

Grande barre…dangereuse !

Le déplantoir…Ancien détectoriste ici ?

L’opération prouvera qu’il n’avait pas tort de se méfier…tout en démontrant l’intérêt d’une telle prospection préventive.

En dépit d’une végétation restant très gênante par endroits, la prospection se déroulera se façon satisfaisante, par beau temps froid et sec, durant 5 à 6 heures.
Elle permettra :

  • de repérer une cuve et l’adduction d’eaux usées en fonte
  • de récupérer des outils égarés plus ou moins enterrés ( ciseaux de maçon, burins, merlin, pelle, hachette, râteau…)
  • de mettre à jour des éléments métalliques lourds qu’un motoculteur n’aurait pas du tout supporté (barres d’acier, gros ustensiles et récipients de cuisine en fonte, piquets de clôture, bobines de fil de fer..
  • Vestige SNCF années 40/50

Fer à cheval…un grand classique !

  • de sortir des objets de la vie courante plus ou moins anciens qui sont un des plaisirs des détectoristes car ils impliquent des investigations documentaires ultérieures pour en déterminer l’identité, l’origine, l’histoire…et permettent des échanges entre pratiquants, souvent enrichissants d’un point de vue relationnel et culturel.
    (petits jouets, ustensiles domestiques divers, récipients de toute nature, capsules, boutons…)
  • de découvrir des fils électriques sans protection autre que leur gaine de base.

Ca paye les piles !!!

Demi-sarclette et burin

  • de confirmer l’existence ancienne d’une ligne de chemin de fer (vestiges mécaniques mis à jour ) que rien ne laissait deviner, ce qui sera confirmé par un dialogue avec le voisinage et des témoignages, là encore support d’échanges humains.
  • et, fortuitement, de révéler, ô merveille !, deux monnaies du XXI ème siècle respectivement de 1 et 2 euros !

Ce fut donc une belle journée, par beau temps froid et sec, qui permit une saine activité en toute amitié, et rendit les services attendus par le propriétaire.

Photo de groupe…

Elle illustre ce en quoi le détectorisme amateur dit « de loisir » ou « ludique » par certaines autorités administratives est parfaitement autorisé moyennant des règles à respecter, mais aussi peut être utile, voire révélateur de vestiges que l’archéologie n’aurait pas découverts, et ainsi même, en devenir involontairement un partenaire.

Il convient en effet  d’indiquer que, selon les textes connus et dans le dispositif actuel, l’utilisation d’un détecteur de métaux à des fins de loisir et hormis toute recherche archéologique (Recherche de biens de famille, d’objets et bijoux récents perdus, de minéraux, de météorites, de conduites ou lignes souterraines…) est libre et le régime d’autorisation administrative institué par la loi n’a pas une portée générale.

Détectoriste exemplaire

Il incombe au prospecteur amateur de s’informer sur la liste des sites archéologiques sur lesquels il ne peut pas se rendre sans autorisation préalable. En ce sens, l’administration concernée doit faire connaître la liste des sites et/ou interdire leur accès.

Par ailleurs, le prospecteur doit posséder l’autorisation du propriétaire d’un terrain, qu’il est assuré de n’y trouver aucun site archéologique connu et que ses recherches ne visent pas à découvrir des monuments ou des objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie.

Les découvertes fortuites, présentant des caractères historiques ou archéologiques doivent être légalement déclarées, mais le prospecteur doit prouver que l’objet a été trouvé par hasard et qu’il ne l’avait pas recherché sciemment.
Ce n’est que lorsque le prospecteur ne présente pas de preuves suffisantes que des sanctions pénales sont encourues par les prospecteurs amateurs.
De même, ce n’est que dans l’hypothèse où le prospecteur a violé l’interdiction d’accès à un site archéologique qu’il peut être sanctionné.

Qui rebouche les trous…

Il apparaît donc que la réglementation française n’interdit pas de manière générale l’utilisation des détecteurs de métaux mais soumette simplement l’utilisation de ces appareils à des fins de recherches archéologiques à un régime d’autorisation
ce qui est parfaitement légitime.

Les membres de SJV détectoristes sont pour leur part des gens raisonnables et sérieux, on ne saurait, au risque de commettre une diffamation, les assimiler à certains autres, peu scrupuleux, qui, hélas, se comportent mal, et, de fait, peuvent devenir des pilleurs, des saccageurs de site, des voleurs…et autres pendards condamnables.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *