Randonnée de confinement ! 361
Randonnée de confinement ! 361
La plupart des activités du club SJV supposant des déplacements supérieurs à 1 km (mesure restrictive dont nous rappelons ici que, dans le cadre de nos activités, elle est aussi inutile qu’absurde) elles ont dû être annulées.
Cependant, il en reste quelques-unes possibles, sans contrevenir à aucune des règles imposées par le contexte Covid 19, ni les arrêtés divers pris en Seine-et-Marne.
Ces activités sont la randonnée ou la marche sportive ou la marche nordique (cette dernière n’étant pas officiellement dans le panel offert par le club), dans la mesure où la séquence tient dans une heure et où elle est pratiquée individuellement ou entre personnes vivant sous le même toit, ou encore collectivement mais avec une distance suffisante pour ne plus pouvoir parler de « proximité », mot fort difficile à traduire en mètres ou décamètres…
Voici ce qui s’écrivait en mai 2020…Source : Ministère des Sports (français)
RANDONNEE :
Faire respecter les règles de distanciation sociale :
– 2 mètres minimum entre chaque pratiquant de randonnée pédestre, randonnée raquette et longe
côte-marche aquatique ( (rythme classique 4 km/h)
– 5 mètres minimum entre chaque pratiquant de marche rapide et de marche nordique (rythme
classique de 6 km/h)
– 1,5 mètres minimum d’espacement latéral entre deux marcheurs de front ou en cas de croisement
entre randonneurs (2 m pour le longe côte-marche aquatique)
On est censé pratiquer « seul »…dans quelles conditions est-on considéré(e) comme « seul(e) » ???
Nous n’épiloguerons pas sur ce genre de considération, passons plutôt à la proposition localement rendue possible.
Il s’agit d’une boucle de 2500 m, centrée sur le Canal de l’Ourcq, et dont tout point de la totalité du parcours est à moins de 1 km pour une grande partie des domiciles villeparisiens, mais pas tous les villeparisiens, hélas…cela se limite à un quart nord-ouest environ.
L’ autre particularité est d’éviter de marcher sur la piste cyclable et/ou sur le chemin de halage, sur 95% du tracé, ceci afin d’introduire une originalité, une immersion plus importante dans la nature et un terrain plus naturel…en plus d’éviter toute gêne ou possible collision avec les deux roues. (Dont on rappelle ici qu’ils n’ont pas le droit de circuler sur le chemin de halage…tout comme les piétons n’ont pas celui de marcher sur la piste cyclable !).
Les Sentiers des Deux Berges (SDB) (Entre Pont piétonnier de la Gare et Passerelle Florimont) 2500 m.
Le sentier en rive droite du Canal est sur un parcours de liaison entre Tremblay en France/Villepinte et Villeparisis, tracé et entretenu depuis des décennies.
Le sentier en rive gauche, de Villeparisis à la Passerelle Florimont est dérivé de bouts de cheminements sauvages, reliés entre eux et récemment aménagés par le club SJV (environ 1 km).
La distance de 2500 m s’ajoutant à 2000 m possibles pour jonctionner avec un domicile, permet d’être sûr de réaliser le tout dans l’espace-temps de 1 heure pour un marcheur moyen.
Le format de ces sentiers implique que les marcheurs sont presque toujours l’un derrière l’autre, donc déjà distants et très peu « contaminants » (pour ne pas dire « pas contaminants » !) même sans laisser 5 ou 10 m entre eux, si on se penche sur cette question.
Pour bien se trouver sur ces pistes, il faut les chercher au plus haut des berges, en rive droite comme en rive gauche.
Concernant le chemin en rive droite (côté Mitry-mory, donc) des variantes sont possibles.
En partant de la Passerelle Florimont vers Villeparisis, le chemin principal est donc au plus haut de la berge. Mais il en part un à mi-pente, sentier facile aussi, plus étroit, qui va jusqu’au pont Lambert, puis, peu à peu, rejoint le principal en remontant.
Il existe aussi une sente de basse-berge qui longe le bord du Canal (bord opposé au chemin de halage), cheminement qui fut fréquenté longtemps par les pêcheurs à la ligne…mais ne l’est plus guère, ce qui en fait un parcours très végétalisé, réservé aux Indiana Jones en herbe (c’est le cas de le dire !). Ca passe, mais pas toujours facilement…pas mal de ronces notamment !
Enfin, au niveau du Pont Lambert, la voie ferrée persiste sous une forme vestigiale…elle peut être arpentée, se rapprochant des grandes lignes , puis suivie d’une coulée qui part à droite et rejoint peu à peu le chemin principal. Ceci est l’ancienne desserte du port de Villeparisis. Elle aboutit à des vestiges de quai en rails et béton, des embases de treuil étant encore visibles en contrebas près du canal. Ce diverticule est très encombré d’un taillis, le parcourir est assez délicat…mais parfaitement faisable, avec sa touche « historique » de témoignage industriel local.
Voici d’ailleurs un témoignage, de Momo, pour l’itinéraire principal :
Ayant entendu parler d’une sorte de circuit pédestre conçu de telle façon que les habitants des quartiers nord-ouest de Villeparisis ne soient pas malgré eux à plus de 1 km de leur domicile, j’ai d’abord pensé qu’il ne s’agissait que d’un banal aller-retour sur le chemin de halage du Canal.
Puis, sur un site d’association, j’ai trouvé un plan de ce parcours qui semblait ne pas emprunter du tout ce chemin de halage, mais un sentier sur les hauteurs des berges.
Ma curiosité piquée, j’ai entrepris de le trouver ce dimanche matin 8 novembre, ce qui ne fut guère long, au niveau du pont de la Gare, où des commerçants tiennent des étals de produits alimentaires en ce jour de marché local.
De fait, il s’agit d’un sentier plutôt sympathique, sinueux, que l’on ne peut parcourir à deux de front, qui circule dans un sous-bois à figure de hallier.
Sur une distance de 1 km environ, on rencontre quelques arbres abattus en travers, aisément franchissables, et trois petits « ravins » qui agrémentent la marche ou la course de courtes pentes assez raides, sans doute un peu difficiles à franchir quand le sol est boueux.
L’environnement végétal est agréable, relativement varié, et abrite divers oiseaux…on peut seulement regretter que des usagers incivils abandonnent des déchets par endroits, heureusement rares et peu étendus.
Ce sentier surmonte la vallée artificielle du Canal de l’Ourcq, tracé en 1863, et des trouées forestières donnent regard sur la piste cyclable quelques mètres en contrebas et sur le Canal lui-même, encore un peu plus bas. Cette configuration autorise des passages très faciles entre ces trois axes de communication, on peut donc varier à volonté si on en a l’envie.
On finit par déboucher sur le passage Florimont de Tremblay-en-France, dont on emprunte le pont marquant le point le plus éloigné de Villeparisis, et qui permet une jolie vue sur le Canal, que l’automne pare de mille couleurs de saison.
Le retour de boucle se fait alors par un autre sentier, à l’évidence beaucoup plus fréquenté, plus aéré, mais lui aussi onduleux dans une large bande forestière où les essences sont plus diversifiées.
On y rencontre aussi de plus grands arbres, et des passages enrichis de lierres ornementaux.
On déambule en fait entre le canal et une ligne de chemin de fer, les deux pouvant être entraperçus de façon intermittente.
Ce chemin présente régulièrement de jolis paysages, il est aisé à parcourir et n’est coupé que d’un ravinement donnant sur l’ancienne voie Lambert encore bien visible, et son pont qui reste interdit au public pour des raisons de sécurité.
Cette voie sera d’ailleurs suivie en surplomb jusqu’à l’ancien port du Canal de Villeparisis, laissant encore voir les restes ruiniformes d’un quai de chargement et les bases de béton de treuils monte-charges.
Peu après on retrouve le pont du départ.
Ce parcours compte 2600 mètres environ, il m’a paru vraiment agréable, facile mais sans monotonie, et ce fut une découverte intéressante dont j’ai parlé à plusieurs amis marcheurs qui se lassaient des seuls chemins de halage rectiligne ou voie Lambert goudronnée (Que l’on est bien contents de trouver tout de même !!!).
Ce jour-là, j’ai d’ailleurs fait un second tour mais en le prenant dans l’autre sens, ce qui varie les points de vue…5200 m au final tenant tout juste dans l’heure limite fatale du confinement avec la jonction à mon domicile…6 km/h de moyenne donc.
Merci à ceux qui ont aménagé de parcours dans sa partie broussailleuse, et qui en ont partagé l’existence sur ce site…Il ne manquera pas de retenir l’attention de quelques villeparisiens qui ignoraient cette variante naturaliste, peu fréquentée, et sans gêner les cyclistes. (Ni être gêné par eux…).
Momo de Xaintrie
Bien évidemment, ce parcours peut aussi être suivi en courant ou en alternant marche et course.
Ils peut être pratiqué en VTT, mais les parties de sentier SJV ne sont pas commodes…surtout si sol récemment mouillé, car la végétation reste abondante sur les bords et plusieurs petits troncs d’arbre ont volontairement été laissés en travers…
Les marcheurs « rapides » ou « nordiques » peuvent bien sûr cadrer leur effort sur deux tours, soit 5000 m + jonctions domicile, ce qui donne 6 à 7 km/h.
Les amateurs et amatrices d’un exotisme plus poussé pourront aussi pratiquer cet itinéraire de nuit, à la frontale (et même sans éclairage pour les plus téméraires) ce qui est tout à fait agréable voire amusant, mais peut-être à ne pas recommander « en solitaire », de mauvaises rencontres restant malheureusement possibles, bien que peu probables…(Attention aux éventuelles limites d’un couvre-feu…)
Voilà donc un gentil parcours, dans les rares espaces « naturels » préservés liés à Villeparisis (et très partiellement de Tremblay-en-France, et de Mitry-Mory ), n’oubliant pas que ces territoires sont propriété de Ville de Paris et non pas des communes.
Les marcheurs et marcheuses déploreront que quelques endroits soient pollués de déchets divers…passages heureusement rares et très courts. Rien n’empêche les volontaires de se munir d’un petit sac plastique (et d’au moins un gant de caoutchouc) et d’en éliminer un peu à chaque passage, à jeter à la poubelle en revenant chez soi…
Exemples de zonages des quartiers « 1 km » par rapport au sentier SDB, sachant que , bien sûr, des mixages peuvent être réalisés entre les deux berges…tant et si bien que près de 6000 villeparisiennes et villeparisiens peuvent se concocter leur petit itinéraire personnalisé !!!
Le quadrilatère jaune représente approximativement le territoire dont les habitants peuvent parcourir le SDB sans être à plus de 1 km de leur domicile, et en moins d’une heure sans courir.
Les secteurs rose ou bleu donnent aussi sur des parcours randonnables dans les critères Covid19, mais seulement sur Chemin de halage…ou bien en haut de berge de rive gauche, mais dans une végétation anarchique, où on ne peut plus vraiment parler de « sentier », car pas aménagé…il faut improviser et aimer les parcours « sauvageons », mais c’est faisable !
Bonne promenade de confinement…peut-être à envisager sur plusieurs mois, et même à conserver pour petite sortie d’entretien ou d’entraînement en temps « normal » à venir.