Tricom, circuit composite 185

Tricom, circuit composite 185

7 février 2019 Randonnée 0

 TRICOM , circuit composite sur le Canal de l’Ourcq

Le TRICOM  
Ce texte illustré est un simple guide pour faciliter le parcours, éviter l’égarement, donner quelques éléments de repère, relever certains points d’intérêt. Il n’a pas prétention à décrire l’itinéraire par le menu, ni vocation à surprotéger l’usager, qu’il soit piéton, cycliste, vététiste…mais seulement à attirer l’attention sur divers éléments particuliers. L’auteur ne peut en aucun cas être tenu responsable de quelque incident ou accident que ce soit qui surviendrait en effectuant ce parcours, pas plus que de ses conséquences. Les usagers agissent en connaissance de cause et sous leur unique responsabilité ou celle de tiers juridiquement connus ou reconnus responsables.

Introduction :

le Tricom est un sentier composite qui permet de parcourir le territoire riverain du Canal de l’Ourcq de Villeparisis selon un itinéraire de 5 à 10 Km environ, passant essentiellement par les communes de Tremblay-en-France, Villepinte et Villeparisis, trois communes donc…d’où le diminutif familier de « Tricom ». Cet itinéraire compte une dénivelée cumulée d’environ 30 m, passe par des supports de marche diversifiés : , herbe, grave, terre, … et ne comporte pas de  passages difficiles, bien qu’une variante suppose un minimum d’équilibre. Il n’y a aucun balisage, hormis GR de pays « rouge et jaune » suivant le chemin de halage, complètement inutile sur ce parcours.

L’itinéraire est praticable sur toute sa longueur par les piétons, cyclistes, vététistes . Un tiers est aussi accessible aux personnes en fauteuil roulant, patineurs, rolleurs , personnes avec poussettes  mais suppose alors d’emprunter la piste cyclable, …voir ci-après, selon descriptifs des tronçons.
Type de la voie : Voie Verte  du Parc de la Villette (Paris) à Claye-Souilly sur 25Km.
Activités possibles : Course à pied  Fauteuil roulant  Marche Roller-skating  Vélo de course ou route  Vélo tout chemin  VTC Vélo tout terrain VTT.  Revêtement : Enrobé lisse

L’itinéraire est arbitrairement découpé en 10 tronçons. La « grande rosette » de 11 Km peut facilement être déclinée en plusieurs demi-circuits, grâce à une traversée du canal Nord/Sud représentant environ 0, 3 Km  décrivant alors des variantes de  3 à 5 Km chacune environ.
Pour le Tricom complet, compter 2,5 h pour marcheurs tranquilles, 2 h pour bons marcheurs. 1h en VTT ou davantage selon l’état du terrain et le niveau du vététiste.
Bien entendu, en s’intéressant un peu à tout sur le parcours, 3 à 4 heures deviennent le temps à y consacrer…voire davantage.
L’itinéraire est composé de 4 tracés quasiment parallèles au Canal de l’Ourcq. En rive gauche, un chemin de halage en terre-grave ou la piste cyclable asphaltée, voie verte partagée.  En rive droite, un chemin de berge en herbe ou un sentier boisé en balcon.
Ces quatre voies sont aisément reliées entre elles par 3 ponts, dont deux aux extrémités.
Au final, ce sont donc 6 combinaisons de 2300 m , ou 6 combinaisons de 3800 m ou 6 combinaisons de 5000 à 5500 m…ou le tout pour 11 000 m !
De quoi doser les efforts, varier les terrains, adapter le circuit aux personnes et selon le temps disponible.
Après un bref résumé des tronçons séparés, ce topo décrit un itinéraire illustré parmi d’autres.
Les commentaires et illustrations sont évidemment transposables selon la combinaison de tronçons opérée.

Tricom complet Tricom« Est » (Tremblay-en-France)  sur 1000 m, Tricom « Ouest » (Villeparisis) sur 1500 m

Tronçon 1 : Du pont piétonnier dit « de Mitry » à la Passerelle Mazars, 1000 m.
L’itinéraire emprunte la piste de l’Ourcq. Attention aux cycles qui sont théoriquement prioritaires. Les piétons n’ont en principe pas le droit de marcher sur la piste cyclable.

      
             
                            
Une relative tolérance est observée, mais sous réserve d’un comportement respectueux er surtout prudent des marcheurs. Surface asphaltée. La piste serpente entre les arbres en surplomb du canal, avec de petites descentes et remontées. A 750 m on passe sous le Pont Lambert ( 1825). Actuellement interdit à toute circulation, ce qui empêche de faire des variantes plus courtes.

Tronçon 2 : idem tronçon N° 1 mais on circule sur le chemin de halage. Au plus près de l’eau donc, rats et canards fréquents dont des canards Mandarins, très élégants. Terrain en grave, en théorie interdit aux cycles cette fois ! Là encore une certaine tolérance est observable, avec les mêmes réserves.

Tronçon 3 : Idem tronçon N°1, mais on évolue sur la rive en herbe, beaucoup plus sportive à parcourir en VTT, et souvent très proche de l’eau…avec une surface irrégulière.

Tronçon 4 : idem tronçon N°1, mais on parcourt un joli sentier sous-bois en balcon, qui suit l’ancien talus du chemin de fer Lambert des années 1925.

Tronçon N°5 : il s’agit d’une jonction entre les tronçons précédents. Réservée aux piétons et cyclistes, elle est représentée par le Passage Florimont sur la passerelle Mazars, 250 à 300 m du tronçon 1 au tronçon 4. Si on est sur les tronçons 2 ou 3, il faut d’abord remonter en empruntant les accès pentus.

Tronçon N °6 : De la passerelle Mazars au pont du Vert-galant, 1500 m.
L’itinéraire emprunte la piste de l’Ourcq. Attention aux cycles qui sont prioritaires. Surface asphaltée. La piste serpente entre les arbres en surplomb du canal, avec de petites descentes et remontées. A 950 m, sortie possible vers la ville par la rue d’Alsace qu’une bretelle asphaltée, sur la gauche, permet de rejoindre (50 m avant).

Tronçon N° 7 : Idem tronçon N° 6, mais on circule sur le chemin de halage. Au plus près de l’eau donc, rats et canards fréquents. Terrain en grave, en théorie interdit aux cycles.

Tronçon N° 8 : Idem tronçon N°6, mais on évolue sur la rive en herbe, beaucoup plus sportive à parcourir en VTT, et souvent très proche de l’eau…avec une surface irrégulière.

Tronçon N°9 : idem tronçon N°6, mais on parcourt un joli sentier sous-bois en balcon, qui longe la voie ferrée. Il s’achève sur un site d’Education et dressage canins, puis un dépôt de matériaux de travaux publics.

tronçon N°10 : il s’agit d’une jonction entre les tronçons précédents. Réservée aux piétons et cyclistes, elle est représentée par le Pont du Vert-galant (routier par ailleurs) 100 m du tronçon 6 au tronçon 9 . Si on est sur les tronçons 7 ou 8, il faut d’abord remonter en empruntant les accès pentus.

Détail de la jonction médiane : Florimont/Mazars

On ne décrira ici qu’une combinaison « moyenne » en distance, environ 5,5 Km, la plus « sauvage » et naturaliste, mais surtout permettant de mettre en évidence presque tous les centres d’intérêt potentiels sur ce court chemin déroulé dans une bande boisée longeant le Canal. Les lecteurs auront bien évidemment toute latitude de composer ce parcours avec tous les autres tronçons ci-dessus listés, à volonté !
La formule proposée est ici : Tronçons 3 + 8 ( jaune sur le plan ) à l’aller, 9 + 4  inversés ( parme sur le plan) au retour.

On part donc du pont piétonnier dit « de Mitry » qui permettait auparavant la jonction routière entre Villeparisis et Mitry-Mory, à l’époque où il y avait encore un passage à niveau (1936) ce pont a été construit vers 1805, il est contemporain du creusement du canal.
On descend une large rampe pavée qui mène à un vaste espace limité sur la droite par un haut muret maçonné, et présentant encore à gauche deux bittes d’amarrage.

            
      
                            
C’est l’ancien port de Villeparisis, un vrai port « fluvial » ou s’amarraient des dizaines de petites péniches dites « flûtes de l’Ourcq » chaque jour, 6 jours sur 7. On y transportait surtout des matériaux de construction, mais aussi du bois de chauffe, des céréales…
Ce port a cessé de fonctionner avec la seconde guerre mondiale.
Parvenu à son extrémité aval, on poursuit sur un sentier en toute bordure du canal, parfois très irrégulier, voire entamé de creux donnant dans l’eau…il convient d’être prudent pour préserver ses chevilles et genoux…et éviter un éventuel bain involontaire !
  

Après une soixantaine de mètres, on côtoie deux pyramides tronquées en béton, porteuses de gros goujons filetés. Ce sont les anciennes bases d’une grue de chantier naval de l’entreprise Lambert qui chargeait les flûtes de son plâtre pour paris et sa banlieue Est.

  

On passe ensuite, 600 m plus loin, sous le Pont de cette même entreprise, construit en 1922/23 porteur d’une voie ferrée qui allait jusqu’à la grue précédemment évoquée, et venant de l’actuelle entreprise  Placoplâtre. Si la voie ferrée a été éliminée en 2013 pour installer une voie verte mixte dès la rive gauche, le pont, lui, est conservé ( totalement interdit à toute circulation ) ainsi que la ligne en rive droite.
En poursuivant, 250 m plus avant, on ne passe pas sous la passerelle Mazars, passage historique entre Vert-Galant et les Cottages de Tremblay par le Bois Saint-Denis, établi vers 19… car, curieusement la pile de droite a les pieds dans l’eau. Il faut grimper un raidillon et redescendre derrière.

  
           

Les 200 m qui suivent en bordure de canal sont difficiles voire très difficiles pour les Vététistes. Il y a des chemins plus aisés un peu plus haut dans la pente

 

Divers Oiseaux attachés au milieu aquatique peuvent être vus…en particulier, Poule d’eau, Canard colvert, Canard mandarin, et plus rarement le Chevalier gambette, le Martin-pêcheur, le Héron cendré , la Mouette rieuse ou le Grèbe Castagneux.

                         

           
Le chemin mène ensuite à trois élargissements du canal destinés au demi-tour des flûtes, et pour le plus vaste, à servir de gare fluviale : Les Moises.
Cet endroit a longtemps servi de baignade improvisée aux jeunes tremblaysiens.

          
Les moises de palée sont en effet des planches ou poutres utilisées pour solidariser entre eux les pieux de maintien des berges. C’était l’ancien mode d’endigage du canal avant les palplanches d’acier à serrure ou les enrochements. Les limnimètres indiquaient le niveau d’eau, en-deçà ou au-dessus d’une ligne moyenne.

  

Cette importante modification de la technique de maintien de la berge de halage a entraîné des bouleversements quant à l’habitat de la faune, les moises autorisant beaucoup plus de diversité.

                                                              

Dans ce Canal et dans cette zone sont régulièrement pêchées six espèces de poissons, le plus souvent selon la version « no kill » c’est-à-dire relâchées après la prise.: , Gardon, Goujon,  Chevesne, Epinoche, Perche  arc-en-ciel et Ablette. On y trouve aussi des écrevisses américaines et des moules d’eau douce.
                            
On arrive alors, après 2500 m de marche, au Pont du Vert-galant reliant ce dernier à Villepinte.

Si l’on poursuit au-delà de ce pont, on peut rallier la Parc de la Poudrerie de Sevran en quelques minutes, mais c’est hors-itinéraire ici décrit.

  Il s’agit donc à présent de faire demi-tour, en gagnant le pont par un chemin pentu puis tournant aussitôt sur la droite par un large chemin carrossable qui longe un dépôt de matériaux de travaux publics et s’élève peu à peu.

    
             On passe à côté d’un centre d’éducation et dressage canin, puis, 250 m après le Pont de Vert-galant,  le chemin se rétrécit fortement en entrant dans le Bois Saint-Denis, butte élevée qui posa de sérieux problèmes à l’ingénieur Girard des travaux du Canal dans les années 1810/12 du fait des raides pentes créées par le creusement, sujette à de forts éboulements.
  

Le sentier serpente alors quasi-horizontalement dans ce joli bois enserré entre la ligne de chemin de fer et le canal, sur une bande d’une centaine de mètres de largeur au départ, environ 14 mètres au-dessus de l’eau…ce qui donne une idée des travaux pharaoniques du début XIXème siècle pour creuser le canal !

        Ce bois présente une végétation quasi-naturelle, sub-spontanément régénérée, où l’on rencontre le plus fréquemment des Frênes, Ormes Erables champêtres, et Robiniers, de  l’Epine noire et de la Viorne lantane.
Mais les Chênes et Bouleaux, voire quelques Houx sont aussi présent, çà et là.

A leurs pieds, souvent le Lierre, la Laîche des bois, la Mercuriale, des Aubépines, l’Euphorbe des bois, l’Arum tacheté, des Sceaux de Salomon, la Benoîte, des Orties, du Millepertuis et des Fraisiers sauvages et autres ronces… ou encore le Cornouiller sanguin, la jacinthe des Bois.
On peut y rencontrer quelques mammifères dont Ecureuil et Mulots, mais surtout des Oiseaux.
Notamment : Tourterelle des bois, Pic vert, Pic épeiche, Grive, Loriot d’Europe , Mésanges, Rouge-gorge.

       
   Ce Chemin a été réhabilité et entretenu par SJV en avril 2015, débarrassé de nombreux obstacles, dont plusieurs arbres couchés qui entravaient la circulation de VTT.

     Il est actuellement très agréable à arpenter ou à rouler.
On recoupe le Passage Florimont moyennant le franchissement d’un grand creux après 1300 m depuis le Pont de Vert-galant.
La suite mène à la Voie Lambert en 550 m de sentier comparable au précédent, la bande de bois se rétrécissant à 75 mètres environ.
Là, les nostalgiques et aventuriers pourront suivre la longue courbe des rails qui persistent, longent la grande voie ferrée actuelle pour la rejoindre en gare de Villeparisis. Attention…ne pas sortie de la zone boisée, 650 m plus loin, car on violerait alors la propriété SNCF…il reste environ 250 m de voie encore aiguillée sur le réseau public, mais condamnée par des blocages de voie.

  Ce diverticule est facile à parcourir au début puis de plus en plus encombré par un taillis serré, des arbres tombés, des coupes…réservés aux Indiana Jones en herbe !

  Partant donc du Pont Lambert (interdit d’accès, on le rappelle), on traverse la voie et on poursuit plus sagement sur le chemin principal qui présente deux variantes, l’une restant en hauteur, l’autre à mi-pente.
La variante haute permettra de découvrir, à 450 m, un curieux muret sur la gauche, fait de 5 travées en panneaux de béton glissés dans des IPN d’acier. On constate qu’il est en face des bases de grues repérées au départ, et qu’on voit à présent en contrebas.
Un regard en arrière permet alors de constater qu’il y a là une terrasse…La suivre amène rapidement à rejoindre la vieille voie Lambert à demi-enfouie sous le lierre et les feuilles.
C’est que, à l’origine de la création de la voie ferrée vers 1922/23, cette dernière n’était pas reliée au réseau SNCF, mais venait jusqu’au quai où l’on se trouve, au dessus de la grue.
D’où ce terrassement. Quelques années plus tard, la jonction était établie, et la voie originelle fut démontée et remontée en direction de la gare publique actuelle.

      A ce niveau, la bande boisée ne fait plus que 50 m de largeur voire moins dès que l’on surplombe le port.
Il reste 250 m à parcourir pour retrouver le pont de Mitry, et achever cet aller-retour…en finissant par une courte descente. Cette dernière était autrefois l’accès au Petit Robinson, restaurant local renommé…

                                
                                               Le canal de l’Ourcq est un canal du Bassin parisien.

Avant de commencer à Mareuil-sur-Ourcq pour rejoindre le bassin de la Villette à Paris, la rivière l’Ourcq est canalisée et navigable depuis le « Port aux Perches » sur la commune de Silly-la-Poterie.

Avec le canal Saint-Denis, le bassin de la Villette et le canal Saint-Martin, il constitue le réseau des canaux parisiens, long de 130 km et qui appartient à la ville de Paris. Sa construction débute en 1802 et s’achève en 1825. Il fait l’objet par la suite de plusieurs remaniements notamment l’ajout de cinq écluses, d’une usine alimentant le canal en eau à Trilbardou et l’élargissement du gabarit sur les onze premiers kilomètres.

À l’origine, le canal a pour premier objectif d’alimenter Paris en eau potable ; aujourd’hui, son utilisation est réservée à la voirie. Jusque dans les années 1960, il est parcouru sur toute sa longueur par les flûtes d’Ourcq, péniches adaptées au petit gabarit de la plus grande partie du canal. Depuis 1962, seuls les onze premiers kilomètres, entre la bassin de la Villette et Aulnay-sous-Bois, exempts d’écluses, sont ouverts au trafic commercial : environ un million de tonnes sont transportées chaque année par des péniches dont le port en lourd ne peut excéder 400 tonnes. Au-delà, le canal, dont la profondeur est désormais de 80 à 120 cm, est dédié à la plaisance. Le canal de l’Ourcq est également utilisé depuis sa création pour alimenter en eau les canaux Saint-Martin et Saint-Denis. Depuis la fin des années 1990, les abords du canal situés dans l’agglomération parisienne sont réhabilités et aménagés pour en faire un axe vert ouvert aux activités de loisir tels que le cyclotourisme et la randonnée pédestre.

 

ATTENTION :

Ce texte illustré est un simple guide pour faciliter le parcours, éviter l’égarement, donner quelques éléments de repère, relever certains points d’intérêt. Il n’a pas prétention à décrire l’itinéraire par le menu, ni vocation à surprotéger l’usager, qu’il soit piéton, cycliste, vététiste…mais seulement à attirer l’attention sur divers éléments particuliers. L’auteur ne peut en aucun cas être tenu responsable de quelque incident ou accident que ce soit qui surviendrait en effectuant ce parcours, pas plus que de ses conséquences. Les usagers agissent en connaissance de cause et sous leur unique responsabilité ou celle de tiers juridiquement connus ou reconnus responsables.

                      

 

 

 

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