La via ferrata de la Roche du Dade 016

La via ferrata de la Roche du Dade 016

8 février 2018 Via ferrata 0

VIA ferrata de la Roche du Dade (Morez, Jura )

La Roche du Dade est une via ferrata évolutive…la dernière version pratiquée par SJV date de juillet 2017…déjà beaucoup plus diversifiée que 2 années plus tôt. Les informations jaillissant de tel ou tel site Internet sont, grosso modo, valables, mais certains détails peuvent tuer…l’activité !

1)Accès :
dans la petite ville de Morez, suivre la direction Longchaumois. En sortie de village, on trouve un petit parking de quelques places et le panneau d’information de la via, sur la gauche. La saison d’ouverture est fixée par arrêté municipal, de façon quelque peu variable, et il est prudent de téléphoner à l’Office de tourisme peu avant…car en 2009, par exemple, l’arrêté a fixé l’ouverture en mai, seulement ! (au lieu d’avril les quatre saisons précédentes) .
Il est question d’une partie seulement ouverte en juillet, pour protéger la nidification du faucon…mais rien ne le dit dans cet arrêté. Une pancarte au sujet du faucon, en voie d’effacement, est bien implantée en milieu de parcours, mais ne semble pas validée par une disposition officielle encore en vigueur.

2)Description de la Roche du Dade :

Les départs, du panneau, se font sur une aire plane assez vaste, placée en partie sous la tyrolienne ludique, la passerelle « géante » et les grands ponts de câbles. Plusieurs alternatives sont proposées :
1) Commencer en contournant un éperon rocheux et s’engager alors sur un aller-retour entre deux imposantes parois, l’aller sur une passerelle à planchettes de 22 mètres (pont tibétain), le retour sur un népalais aussi long, aux trois câbles mous. La suite va en s’élevant.
2) Commencer comme en 1) mais s’engager vers la grande passerelle avec retour au sol ou retour en tyrolienne.
3) Négliger ces deux voies, facile et peu difficile, pour gagner un départ sur la paroi opposée, très verticale.
On atteint assez rapidement une tyrolienne dite « remontante » qui est en fait la vraie difficulté, car il s’agira en fait d’une semi-tyrolienne…les derniers mètres devant être parcourus en se tractant avec les bras. Il y a donc intérêt à avoir des poulies rapides, à démarrer dynamiquement, et à porter des gants ! Disposer d’un équipier susceptible de prêter main forte, et avoir prévu une cordelette de 10 ou 15 mètres peut aussi être salvateur…s’il est ou s’il va se placer à l’arrivée et peut l’expédier vers le pauvre « bloqué »…
4) Une variante très facile destinée aux plus jeunes ou aux plus timorés, ou tout simplement aux novices purs consiste à s’élever par une voie courte et peu raide en bout de passerelle et ne faire que la tyrolienne par exemple.

Les voies 2) et 3) rejoignent, chacune à leur niveau, une dizaine de mètres plus loin, un pied de mur dit « vertical » mais qui ne l’est pas, et on reprend pied sur un sentier cisaillant une pente raide et caillouteuse, vingt ou trente mètres plus haut. Tout ceci est facile ou peu difficile, sauf si appréhension excessive du vide sous les ponts souples oscillants.
Le sentier décrit une épingle à cheveux et ramène à une seconde portion de via, avec une suite de courtes verticales et de transversales assez faciles, suivie d’un passage en vire facile, d’un court et léger dévers sur un bombement rejoignant le passage aisé du « nid du faucon », avec échappatoire sur la gauche.

Une échelle courte, non signalée, donne alors accès à la seconde partie, sans difficulté particulière, si ce n’est quelques mètres en léger dévers, jusqu’à un pont de singe d’une vingtaine de mètres passant contre un arbre, aux deux câbles arrimés sur un quintuple ancrage chaîné très impressionnant !
Ca remonte doucement sur une pente pierreuse, avec une échappatoire non signalée, précédant la seule difficulté réelle de toute la via…un mur en paroi lisse, que l’on peut dire vertical, d’une quinzaine de mètres à peine, très bien barreaudé (Traversée du Chamois), donnant accès à la dernière longueur particulièrement confortable jusqu’au sommet en belvédère.
Cette via de la Roche du dade est équilibrée, les échappatoires judicieusement placées. Belle vue pour qui aime les villes vues du ciel. Ambiance un peu bruyante, en partie du fait de la rivière qui bouillonne, mais plus encore par le fait d’une circulation automobile incessante. Dommage !

Chemin de retour très agréable et sans aucune difficulté, bien balisé en jaune seul, pour 20 minutes. Parvenus au goudron d’une petite cité, un bon raccourci consiste à emprunter deux escaliers de béton successifs longeant les boxes et parking, contourner une barre HLM presque en face, traverser une petite pelouse et s’engouffrer dans le bois pentu.

Un peu avant une rupture de pente franchement raide, partir sur la gauche, sur un vague sentier suivant l’abrupt, ( touches de peinture rose fluo sur les arbres), puis rejoignant un petit parking bordé de gros blocs de pierre claire. On est alors sur le bord de la route de Longchaumois, et il n’y a plus qu’à la remonter sur 200 ou 300 mètres pour retrouver le point de départ.
Le chemin de retour plus officiel amène à passer plus en ville…peut-être un peu plus près des bistrots et autres échoppes à vocation alimentaire !
Cette Via est gratuite, ce qui n’est pas négligeable tant pour le porte-monnaie que pour l’état d’esprit qui sous-tend son installation.
Dénivelée totale de la via de la Roche du Dade : 216 mètres , entre 702 et 918 mètres.
Le niveau de difficulté va de peu difficile à assez difficile, voire très difficile, rares et courts passages réellement très difficiles, et encore…sauf tyrolienne un peu piégeuse, le type « remontant » étant tout de même assez rare… !
Plusieurs passages susceptibles de décocher des pierres…

Plusieurs passages en zones terreuses, pentues et glissantes à l’usage, susceptibles de savonner les semelles pour la suite sur les barreaux…via à éviter sous la pluie, évidemment, mais aussi quand le terrain n’a pas eu le temps de sécher un peu.
Bien exposée au soleil, dès le matin, et les passages en sous-bois sont appréciables ! Emporter à boire est très conseillé. Prévoir deux bonnes heures pour le tout.

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