Les 16 heures marchées d’Anto-Nico 764

Les 16 heures marchées d’Anto-Nico 764

27 octobre 2024 Non classé 0

Les 16 heures marchées d’Anto-Nico      764

Du cerveau de Toto est née un jour l’idée de mener une expérience : voir la distance qu’il serait capable de couvrir à pied s’il devait s’éloigner de chez lui le plus loin possible en n’étant muni que d’un strict nécessaire matériel…en 48 h !
Afin que cela puisse devenir un projet partageable, l’ambition a été ramenée à 24 heures.
Pour des raisons logistique et écologique un parcours en circuit a été imaginé au lieu d’une fuite linéaire qui aurait exigé une bonne centaine de kilomètres en voiture de récupération et la mobilisation d’un bénévole tôt le dimanche…
Aux fins de rester au maximum dans une forme de « dénuement », l’itinéraire a été tracé en évitant au maximum des commerces et habitations.
La dotation individuelle de base s’est donc limitée aux seuls vêtements de saison + 1 litre d’eau ou boisson sucrée, dans un petit sac à dos.
Tel ou tel y avait ajouté un canif et une frontale, et un téléphone au seul usage d’urgence.

 

Voici un résumé du déroulement… (Photos ordonnées mais non synchronisées au texte)

– Démarrage à 9h30 de Villeparisis
– Progression urbaine jusqu’au sommet de la butte de Courtry PK 2,5
– Suivi de la Promenade de la Dhuys jusqu’à la Marne, avec ramassage de noix et de pommes tombées aux alentours de Carnetin et Dampart, avec petite pause déjeuner frugal au PK 19,5, dans les jardins des sculptures de Jacques Servier

 

– reprise avec une jolie pente qui nous amène au Rond-Point Nord du Boulevard de l’Europe PK 20,7
– De là commence un tronçon moins agréable très remanié depuis quelques années, qui fait progresser proche des routes et où le tracé de l’aqueduc est devenu presque invisible jusqu’à la D5b…seul un bel étang enrichira la promenade. A la D5b, on est au PK  23.

 

– On retrouve alors un cheminement très verdoyant, sur un terrain assez mou et humectant car il a bien plus les jours précédents
Il nous amène à l’Ecole internationale du sport de Montry qu’il faut contourner si on ne veut pas passer sous les clôtures (ce qui est évidemment interdit !) puis au premier aqueduc suspendu en « chapeau de gendarme » sur le canal latéral du morin (désaffecté). PH 25

 

Notons qu’il y a là, peu avant le canal, un second franchissement illégal d’une voie ferrée, donc un contournement par le sud-est  à prévoir.
– On poursuit en passant le second aqueduc suspendu, au-dessus du Morin pour aller traverser la D8a PK 25,5
Notons que les deux aqueducs suspendus sont interdits d’accès, même si de très nombreux randonneurs les franchissent tout au long de l’année !

 

Respecter les interdits impose ici de contourner par le nord-ouest, moyennant un bon kilomètre de surplus.
– Reprenant le sentier de l’Aqueduc, avec une jolie côte, on finit par buter sur l’autoroute A 140. On est au PK 29,5.
– Nous allons alors utiliser une des variantes prévues en cas d’adaptation nécessaire en tirant vers la Marne dans le village de Mareuil-lès-Meaux, par le Chemin du Mont.

 

Là, le fait de tomber face au Bar Gambetta a provoqué une réaction « bourgeoise », dite « réflexe du pot des copains »…créant une pause un peu plus longue que d’accoutumée. On est au PK 32, à peu près à la moitié du périple prévu.
– Il s’agit alors de se promener entre la Marne et le Canal de Chalifert, partie sympathique le long de ces cours d’eau.
D’abord le long de la rivière puis le long du canal, on atteint le fameux pont-aqueduc du Morin de Condé-Sainte-Libiaire PK 37.

 

 

 

 

 

Notre objectif est d’atteindre le Canal de l’ourcq avant la nuit tombante.
– Nous empruntons une voie privée autorisée aux piétons passons devant un superbe potager, puis partons vers le nord sur le Chemin des Andins, jusqu’à rallier la D5. PK39
-Nous la suivons sur 2,5 km, et Nicolas qui était un peu trop loin en arrière, ne voyant pas notre progression, se trompa d’embranchement au rond-point, ce qui valut un petit contretemps et quelques centaines de mètres en supplément…mais tout s’arrangea très vite cependant qu’il faisait maintenant complètement nuit sur le chemin de halage. PK 41,5 au Lieu-dit « Les Murs Blancs ».

 

-Il n’y a plus qu’à longer le Canal, en côtoyant l’aérodrome d’Esbly un certain temps, et gagner l’Ecluse de Vignely. PK 43,8.
– On passe Trilbardou dont son Usine élévatoire au PK 46
– Puis le village de Charmentray PK 48,4

 

 

– Et on arrive à l’Ecluse de Fresnes-sur-Marne PK 51,2. Là, une petite collation nocturne à base de pommes et d’eau, sur un bon banc placé dans la petite île permit de faire un peu le point sur l’état de fatigue et petites douleurs çà et là…rien de bien méchant !
– La reprise met en évidence quelques courbatures, mais vite dominées et on trace jusqu’à l’éntrée de Claye-Souilly PK 56 où un banc nous accueille après avoir rencontré les 6 ponts « Est » de cette ville, dont 3 SNCF !
– La fatigue commence à peser plus lourd, ainsi que quelques douleurs  plantaires…
– le pont de La Rosée est atteint au PK 60…
– reste la dernière grande longueur jusqu’au pont « Leclerc » de Villeparisis…4600m ! On y sera donc au PK 64,6
-Et enfin, retour au siège de SJV à PK66. Il est environ 1h30. PK 66
On est donc revenus avant le changement d’heure !!!

 

 

Au final,  une boucle agréable (hormis la jonction inter-canaux de Villenoy, mais qui peut être bien améliorée ( 1 km de réduction et peu de route D5) (voir plan annexé)
Moyenne du parcours à 4 km/h peu chargés mais 50% du terrain très humide, générant une fatigue supplémentaire.
Notons que le parcours peut être aisément effectué en VTT, les rares contournements devenant techniquement nécessaires. (en plus de légalement)

Les côtes sont assez raides, quasiment impraticables en vélo si le terrain n’est pas bien sec. Trop peu d’ahérence.

 

Petit coup de « mou » sur la passerelle de la Rosée au PK 60.

Equipe réunie au point final de la séparation au PK 66
Une certaine fatigue est décelable, mais ce sont surtout les douleurs des plantes des pieds qui se signalent de plus en plus fort !

 

Cette petite expérience, outre la convivialité et l’agrément quasi-permanent offert par le milieu naturel dans lesquels elle s’est sereinement déroulée, a permis de constater que, même avec un entraînement très limité seulement, marcher 65 km non-stop ou presque est tout à fait réalisable par un être humain en bonne santé entre 20 et 60 ans (pour la tranche d’âge supérieure, entraînement régulier nécessaire cependant, et contrôle régulier des fonctions et organes essentiels dont système cardio-vasculaire !), peu chargé et sur terrain peu accidenté, par conditions météorologiques favorables s’entendant.
Elle montre aussi qu’il est prudent de ne pas pousser trop loin l’aventure, au risque de petites séquelles quelque peu handicapantes ensuite, et parfois assez longues à disparaître !

 

  Amélioration possible, en bleu. Mais l’objectif n’est pas d’économiser des kilomètres.

Dénivellatioins cumulées du circuit complet : 400 m environ

 

 

 

 

Pieds à 66 km, dont 80% après marche avec chaussettes mouillées  !        !        

                                                         

 

Et maintenant, la parole est à « Nico », qui a un peu souffert mais s’est beaucoup battu !!!

Après avoir entendu cette idée un peu folle 24 heures de marche, je me suis dit : je ne connais pas mes limites, je n’ai jamais essayé… pourquoi pas ?!
Je n’avais en effet aucune idée de la distance que je pouvais parcourir, et j’ai pensé que ce serait  intéressant de le savoir.

Alors je me suis lancé, même si je sais que il y aura « du niveau » et que ça va être dur de suivre.
Je sais que je peux compter sur la bonne ambiance et la motivation avec l’association.
Au commencement tout allait bien, nous avons croisé des pommiers et noyers pour nous faire des réserves et avoir un peu de nourriture, vu que dès le départ, on avait posé le principe de partir sans nourriture.
La ballade s’est très bien déroulée les 40 premiers km (environ 10h déjà !!) dans des chemins parfois un peu boueux mais plutôt corrects et avec une météo parfaite.

Nous avons même pris le temps de prendre un verre dans un bar pour nous (re)motiver !!
Mais mes jambes ont commencé à se faire sentir et c’est devenu plus difficile de suivre, surtout que la nuit commençait à tomber.
Et, évidemment, j’étais dans mes pensées… et pouf ! Anto et Christian, disparus !!!
J’étais un peu à la traîne lors de l’accélération (6 km/h durant 2 km) pour rejoindre le canal de l’Ourcq avant la tombée de la nuit).
(NDLR : Sur 2 km, le différentiel 6km/h – 4,5 km/h entraîne une séparation progressive des marcheurs d’une distance de 500 m, ce qui peut faire perdre la visibilité des précédants par les suivants sur une route sinueuse et à la tombée de la nuit)

Heureusement avec la magie des smartphones, j’arrive à les retrouver en passant par un passage mystérieux  qui me fait contourner le chemin qu’ils avaient suivi.
Au lieu de suivre la grande route (en bleu) jusqu’au Canal, j’ai fait demi-tour au rond-Point pour preendre le chemin en noir ! (Plan ci-contre)
Une fois réunis au canal, la route fut plus simple, chemin de halage, route correcte et impossible de se perdre.
Par contre mon état physique, pas assez bien entretenu, commençait à rendre le voyage beaucoup moins sympa !!!
Mais bon je me suis engagé, j’essaie de finir… Question de principe !
Les derniers 25 km n’ont donc pas été une sinécure… Mais nous avons réussi.
(enfin… j’y ai perdu mes pieds et mes  mollets, qui m’en veulent depuis).

Christian a accepté de nous faire « gagner » un peu de distance pour terminer ce chemin. Il a eu pitié de moi, je ne tenais plus.
(NDLR : cette réduction finale représente 1200 m, soit un peu moins de 2%)
Cette expérience m’a permis de mieux connaître mes limites;

Nous avons parcouru environ de 66km en 15h ce qui est déjà bien. Nous n’avons pas fait de grandes pauses mais je saurai que je ne peux pas tenir 24h en marchant sans arrêt en tout cas !!!
Je remercie vivement mes camarades marcheurs qui m’ont « supporté » (et attendu) et grâce à qui j’ai pu faire cette (très) longue marche.

A bientôt…  Nicolas dit « Nico »

 

Parcours complet 66 km

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