Esprit d’équipe, es-tu là ? 220

Esprit d’équipe, es-tu là ? 220

23 juin 2019 Canoë Canyon Randonnée Spéléologie Via ferrata 2

Esprit d’équipe, es-tu là ?

 

L’ « esprit d’équipe », une expression galvaudée depuis des décennies voire des siècles sous d’autres appellations telles « esprit de corps » ou « un pour tous, tous pour un »…et qui, selon les personnes, les activités, les contextes, peut recouvrer pas mal de réalités parfois bien différentes !

Dans les sports dits « collectifs », l’esprit d’équipe voit les individus qui tendent à compter autant sur les autres que sur eux-mêmes, à développer une tactique de groupe plutôt que personnelle, à s’encourager mutuellement, se conditionner de façon croisée et à se soutenir mutuellement en cas de baisse de moral.
La spéléologie, le canyonisme, la randonnée, le trekking, peuvent être vus comme des sports d’équipe même s’ils peuvent être pratiqués en individuels.
Au sein d’une équipe, on cherche à ce que cette équipe fonctionne au mieux dans l’intérêt de tous.
Dans les sports de pleine nature pratiqués avec SJV, s’il y a par essence une équipe, il n’y a jamais de compétition avec une autre équipe, ni compétition entre équipiers d’une même équipe.

L’objectif des équipées, est de réussir tous ensemble en mutualisant les qualités, les compétences, les aptitudes et en restant solidaires partout, toujours, quelles que soient les circonstances.
Au cœur d’une équipée, les personnes ne sont pas enfermées dans un programme restrictif et limitées à effectuer des actes pré-programmés. Les personnes participent aux choix, déterminent les contenus, apportent leurs initiatives.


Une équipée se développe avec une intelligence collective, une sensibilité collective, toutes deux résultantes du partage et de la sommation des intelligences et sensibilités individuelles
On ne fonctionne pas idéalement en restant dans des interprétations pré-établies de situations cataloguées, mais en leur ajoutant la réflexion, l’initiative, l’innovation, l’adaptation. L’esprit d’équipe passe par cela.

Compte tenu des activités exigeantes et exposées de SJV, les équipes doivent cumuler diverses qualités…notamment doivent être et rester fortes lorsque tout ne va pas si bien que prévu voire mal et même très mal (rare, mais qui doit être envisagé !).
Les équipes sont solidement liées, partagent une confiance par définition totale, exploitent au mieux les forces de chaque membre, compensent au mieux leurs faiblesses, avec attention et réciprocité.

Tous les équipiers et équipières doivent être honnêtes les uns avec les autres, se partageant les savoirs sans réserve. Cette transparence intellectuelle élève le niveau de la motivation et celui de la confiance globale, en responsabilisant chacun et chacune dans ce partage et cette recherche de la connaissance.
La confiance est un élément relationnel absolu. On a confiance ou on n’a pas confiance. Dans une équipe, il peut arriver d’avoir confiance en un membre mais pas en un autre, la confiance globale est alors relative. Mais la confiance individuelle ne peut pas l’être. On accorde sa confiance à une personne (ou à un objet) ou on ne l’accorde pas, et s’il y a doute c’est dans la capacité à accorder ou non cette confiance qu’il réside, autrement dit dans le doute de soi-même, l’inconfiance en soi.

Chacun et chacune a des compétences, certaines immédiatement utilisables, d’autres seulement dans des situations particulières, qui, a priori, ne semblaient pas nécessaires. La pluralité de ces compétences participe à la force de l’équipe, renforce la confiance mutuelle cette dernière ne pouvant qu’être absolue ou ne pas être, comme sus-dit…il est souvent question de mettre sa vie en jeu, la confiance relative, outre qu’elle est une notion aberrante, n’est pas de mise.
Les compétences sont donc toutes importantes ou susceptibles de l’être lorsque des adaptations seront à développer.

La gestion de l’équipe, lorsque celle-ci dépasse le duo ou le trio, nécessite, au moins par moments, un gestionnaire d’équipe, qui sert de référent, de fédérateur, de compilateur, et, au final, va servir de synthétiseur et de pilote. Mais il n’est pas le messager de ses seules idées, il est l’interprète du mixage optimisé des réflexions des équipiers et équipières. Dans certaines situations critiques, ou dans les rares cas d’indécision caractérisée, il emporte le choix final, ce qui peut passer par une autorité reconnue, que l’esprit d’équipe reconnaît.

Lorsque des éléments de l’équipe font autorité en telle ou telle matière, ils partagent les compétences et les connaissances avec l’équipe, dont chaque membre peut ainsi évoluer et grandir. Dans ce partage, des observations, des critiques constructives peuvent survenir, et elles doivent être reçues avec bienveillance, et être le sujet d’explications, voire de débats eux aussi constructifs. Les éventuels désaccords ou incompréhensions doivent pouvoir être exprimés et débattus. En toutes circonstances, l’équipe s’auto-encourage, s’auto-stimule, s’auto-galvanise…et tend à rester enthousiaste et optimiste.

 

Une équipe solide et valeureuse a besoin d’aller au-delà de la simple définition des objectifs attendus, et d’un simple consensus pour les atteindre. L’équipe doit établir les raisons de chacun ou chacune,  les intérêts qu’il y a pour chacun ou chacune de poursuivre les objectifs définis. En quoi cela peut avoir une importance pour tel ou telle, ce qu’il ou elle recherche dans l’aventure. Tout le monde ne saurait rechercher les mêmes satisfactions, mais il est important que l’équipe sache ce que chacun ou chacune recherche de sorte à veiller à ce que la quête des objectifs ne se traduise par des déceptions ou frustrations.
C’est pourquoi le projet doit être exposé au mieux tant dans sa définition que dans ses finalités possibles.

Nous « fonctionnons » tous plus ou moins différemment, et nous pouvons devenir « problématiques » dans certaines situations, du fait de nos limites personnelles tout à fait respectables au demeurant. Si un adhérent présente des difficultés particulières face à des contextes particuliers, l’exposer sciemment à ces problèmes peut faire achopper l’équipe. Une équipe doit être composée en tenant compte des caractéristiques propres aux membres de l’équipe, et cela d’autant plus que le projet est ambitieux. Les dispositions, organisations, sont menées, les matériels sont préparés en conséquence.

L’esprit d’équipe pousse constamment à aller « plus loin », non pour la réussite individuelle de ses membres mais pour celle de l’équipe, dont les individus perçoivent et reçoivent les fruits. Cela implique de sortir des « zones de confort » de chacun ou chacune à un moment ou à un autre, et va contribuer aux progrès de toutes et tous, les « plus forts » aidant les « moins forts », sachant que cette gradation des capacités peut fort bien changer et même s’inverser selon les situations et événements.

Enfin, une équipe mérite une rétrospective de chaque action. Cette démarche passe par un « retour » de vécu de chaque membre qui doit pouvoir (mais pas devoir) s’exprimer quant à ses ressentis, ses réussites et ses échecs (selon ses référentiels), retour partagé autant que possible.
L’échange peut être réalisé « à chaud », très rapidement après le vécu du projet réalisé, ou avec quelque recul, notamment grâce à des commentaires écrits, certains pouvant faire l’objet de publications sur le site du club.
Lors de ces « retours », les succès autant que les erreurs sont d’actualité, tout pouvant être la source d’amélioration. On n’hésite pas à se complimenter si les événements de l’aventure paraissent le mériter !!!

……………………..SJV, c’est par là : ⇒ ⇒ ⇒

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 réponses

  1. Un visiteur passionné dit :

    Très joli texte et plein de bon sens .
    Merci pour ces rappels !

  2. Emile Laporte dit :

    Magnifique texte ,
    De très bon conseils et idées à suivre .

    Un passionné

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