La Veloutée plane 726

La Veloutée plane 726

26 février 2024 carrières diverses Zanimos 0

La Veloutée plane      726

Dans une des carrières d’île de France que nous visitons régulièrement, il y a cinq animaux que nous rencontrons souvent, et en multiples exemplaires chacun.
Aussi avons-nous eu l’envie (en plus de l’idée) de les présenter au public que constituent nos lectrices et lecteurs.
Ces animaux sont aussi fréquemment représentés dans les premiers décamètres de diverses grottes, ils sont donc familiers des milieux hypogés, aussi familiers que discrets et inoffensifs, du moins pour nous, les humains.
Ils sont donc les sujets des articles 722, 723, 724, 725, 726

Pour lors, voici la Veloutée plane… Helicodonta obvoluta

 

Les anglais l’appellent « cheese snail » car sa coquille d’environ 15 mm peut donner à penser à une petite meule fromagère, aplatie et à 5 ou 6 spires serrées, légèrement creuse et donnant sur un ombilic bien marqué.
Globalement brune, plus ou moins foncée, la coquille est ornée de « poils » nombreux et dressés de l’ordre du mllimètre, très bien visibles. On discerne bien les stries d’accroissement, le péristome est bourrelé, bien blanc, sans dent, assez large.

 

 

Normalement, cette espèce est plutôt forestière à dominante humide et sombre  Elle vit sous les pierres, ,dans l’humus ou dans les écorces des troncs d’espèces de feuillus, ces derniers lui étant nécessaires pour se reproduire.

Il semble que la Veloutée plane ne se reproduise qu’une ou deux fois dans sa vie qui peut durer trois ans. La ponte est réalisée sous des arbres morts tombés au sol et pourrissants après un accouplement qui dure quelques heures et près d’un mois d’incubation.
Le stade adulte reproducteur n’est atteint qu’après plusieurs mois voire un an et demi, l’animal devant hiberner environ 6 mois dans leur coquille bouchée (épiphragme formé d’un mucus mêlé à du calcaire…d’où la nécessité d’une terre calcaire superficielle environnante.
L’animal est relativement actif durant les périodes fraîches et humides de la journée.

Dans le cas présent, les spécimens observés se trouvant dans un milieu très sombre et toujours humide voient leur rythme influencé. S’alimentant de bois en décomposition ce sont ici des bouts de branchettes, des brindilles tombés dans les puits d’aérage ou des bois de confortement écroulés  au sol de carrière qui peuvent leur servir de source alimentaire.
De plus, ces gastéropodes ont la faculté de remonter à la surface (lentement, on le sait !!!) si nécessaire.
Mais ils semble qu’ils aient adopté les lieux !

 

Document  MNHN

C’est donc avec plaisir que nous observons ce curieux « escargot » poilu à chacune de nos visites, mais bien sûr il ne faut pas être pressé… tout comme lui !

 

 

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