Randonnée souterraine de Balme 088

Randonnée souterraine de Balme 088

15 mars 2018 Randonnée Spéléologie 0
Grotte de Balme près de Cluses
 
 
La grotte de Balme, en Haute-Savoie, entre Cluses et Magland se trouve aisément en gagnant le hameau de Balme ( D5 partant de la D 1205 au rond-point de Balme) et en se garant sur un petit parking au 6 ème virage ( épingle à cheveux virant à gauche, juste avant les grands surplombs rocheux). Il en part un petit chemin pédestre qui atteint la première corde permanente en 300 mètres environ.
Il vous est ici proposé de faire une randonnée souterraine plus ou moins longue selon vos goûts, équipements et capacités, mais restant du domaine de la randonnée. ( rarement besoin des mains, aucune technique particulière requise ).

Néanmoins, pour des raisons de sécurité ( qu’on ignorait encore totalement il y a 20 ou 30 ans) la suite de la promenade recommande de porter un cuissard ( un anneau de sangle en ceinture au moins) et deux longes d’assurance. Par temps sec et de jour, le sentier facile qui monte à présent jusqu’au grand porche en pleine falaise semble très sûr, et s’assurer semble vraiment superflu…mais quand il est mouillé/boueux et/ou pratiqué de nuit, ça peut devenir utile ! Or, en partant sous terre, on ne sait pas toujours à quelle heure on ressortira ( même sans aucun incident) ni s’il ne pleuvra pas durant la visite si elle dure quelques heures.
Donc, en quelques minutes d’un chemin sympathique doté d’un « fil clair » et de cordes pour s’assurer, on franchit une porte métallique historique du temps où il y avait des visites payantes et un café « suspendu » dans la galerie des deux porches et on entre dans un de ces derniers quelques marches taillées plus tard.
De là, belle vue sur Cluses et sa vallée industrieuse. Ce porche donne accès à une large galerie sèche sur la gauche, qui débouche très vite dans la falaise elle aussi, par un porche plus modeste. DANGER, aucune protection. Au XVIII et XIXème èmes siècles, on pouvait y prendre de petites consommations.
Vers la droite, cette même galerie, descendante, fait passer une grille solidement ancrée ( ancienne porte d’accès contrôlé) puis mène à une grande flaque d’eau quasi-permanente peu profonde. C’est la limite de ce qui peut être visité sans éclairage.
A partir de là, si le cuissard et les longes ne servent plus à grand chose, un casque avec un éclairage frontal devient très recommandé. A défaut, un éclairage manuel.
Des bottes seront elles aussi très utiles quelques centaines de mètres plus loin si on ne veut pas se tremper les pieds de façon permanente. Des gants restent facultatifs.
Ne pas entreprendre la visite de la suite si on est seul(e) même si c’est possible.
Au moins à deux, et avec un éclairage de secours.
Avoir de l’eau potable et une ou deux barres énergétiques + une couverture de survie.
Etre un peu couvert ( Température moyenne : 10 à 12 °C ).
Si on continue, donc…On trouve bien tôt sur la droite une petite galerie facile à visiter, avec de modestes flaques d’eau…elle redonne dans la falaise soit par un boyau assez étroit, en quelques mètres partant à droite, soit par la galerie principale où l’on tient debout, après quelques coudes. Troisième porche donnant sur 30 mètres d’à-pic, sans protection, donc…prudence. Belles vues aussi.

revenir sur ses pas à la galerie principale et continuer à la descendre, en prenant toujours sur la gauche ( plusieurs « impasses » sur la droite) jusqu’à une bouche de puits. DANGER. Seule protection : une vieille chaîne basse sur des pieux de fer. Ce puits descend à 85 mètres plus bas environ, malheureusement sans suite actuelle.
La randonnée part à droite, toujours très aisée, et aboutit à une fausse impasse…car en se baissant la suite s’ouvre à gauche par une petite porte carrée ( ancienne défense contre les pillages ) que l’on franchit en rampant sur deux mètres ( facile) pour continuer et parvenir à une fourche après un petit ressaut d’ 1,5 m facile à franchir. La branche de gauche, ascendante avec marchepieds de fer, est à délaisser. Prendre la branche de droite qui donne dans un mini-lac permanent. Selon le niveau d’eau, il se franchit à croupetons, au plus simple, ou en rampant quelques mètres sur de la roche, côté gauche…c’est le seul passage un peu contraignant ( dit, exagérément de nos jours, « planche à fakir » ) qui ne soit pas de la « randonnée » classique, donc surmontable…
Car la suite redevient facile, propre, jusqu’à un abaissement ( quatre pattes sur dix mètres)…et là, ça devient très vaste : la Salle de la mariée. Beaucoup de concrétions, et des talus stalagmitiques…malgré des dégradations.

On peut s’arrêter là et repartir après une bonne pause admirative.
Sinon, deux belles promenades sont encore possibles:
– remonter la grande galerie ( dite des Titans) assez boueuse, jusqu’à buter sur une grande vasque d’eau permanente qui ferme le passage suivant. Si le niveau d’eau est bas, c’est franchissable en se mouillant un peu…et on débouche à nouveau dans la falaise ( grotte des Comitards). Si le niveau est haut, le passage devient franchement mouillant (froid ! ) voire nécessite une courte apnée….mais pas si facile dans ce passage un peu serré.
– descendre la grande galerie ( dite des Gours) et admirer la succession étonnante des gours ( bassins déversants) puis, de plus en plus de concrétions…ne pas toucher, ne pas envoyer de la boue sur les parois…merci.
On trouve alors une bifurcation principale. Dans le domaine de la randonnée souterraine et dans le cadre de ce site, la visite se termine raisonnablement ici. Chacune des branches peut être parcourue encore assez loin mais l’activité relève alors plus franchement de la spéléologie, et sur ce site, nous n’y encouragerons pas les lecteurs et lectrices. Il leur appartiendra de se déterminer selon leurs critère propres…voyez la dernière photo…ça se complique un peu !
Le retour se fait exactement en sens inverse.

Compter trois heures de visite pour ce qui est proposé ici de la Grotte de Balme, en allant tranquillement et en prenant le temps d’observer, voire admirer. Appareil photo conseillé…
Bonne « exploration » !

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