Traversée Balme d’Epy 044

Traversée Balme d’Epy 044

9 février 2018 Grottes Spéléologie 0

TRAVERSEE de la BALME d’ EPY

Gouffre de la Balme : X 837,41 Y 157,94 Z 443 m
Le Puits Bip-Bip : X 837,38 Y 157,35 Z 450 m

La Balme d’Epy offre une agréable excursion, joli ruisseau, puits raisonnables, un peu de technicité, et surtout, l’agrément particulier de la traversée spéléologique.  Les données relatives à l’équipement peuvent changer, notamment du fait de brochage.

 

  1. Accès :
    du village de la Balme d’ Epy (Jura) Michelin 70 pli 13, IGN bleue 3227 OT, prendre la petite route allant vers Liconnas jusqu’à un embranchement marqué par un réservoir d’eau. Le plus pratique est de se garer dans un vaste emplacement herbeux s’ouvrant un peu plus loin sur la gauche, au bord d’un chemin carrossable. 150 m plus loin, apparaît une vaste pâture, à l’est de la route. Barrière en barbelés pour entrer….à refermer.
    Au point bas se remarque un ruisselet temporaire disparaissant dans un petit entonnoir terreux fonctionnant comme une perte. Parvenu, à cet endroit, un regard vers l’est suffit à repérer une barrière de barbelés, (à refermer) au-delà de laquelle part un sentier remontant un talus boisé sur une cinquantaine de mètres. On débouche alors dans une clairière, à remonter vers le sud-est pour atteindre un chemin un peu encombré ( attention, il y en a un autre, un peu plus bas, très encombré, qui ne donne sur rien) qu’il suffit de suivre à niveau sur une cinquantaine de mètres pour gagner le grillage de protection du gouffre de la Balme. Il existe un poteau avec une pancarte blanche, sans inscription déchiffrable.

    Pour atteindre le puits Bip-Bip, revenir à la route et couvrir 650 mètres vers le Sud, en partant de la barrière de la vaste pâture, jusqu’à se trouver en face d’un large chemin d’exploitation remontant de la route à partir d’un virage à droite. Descendre à pied en face de ce chemin, par un sentier vers l‘Ouest qui en rejoint un autre, plus large, à niveau dans le bois, après 50 mètres. S’engager sur ce nouveau chemin, sur la gauche, (vers le sud), et découvrir l’entrée de ce puits, à 50 mètres, à ras du sol. C’est une trappe de métal articulée sur un cadre bétonné, signalée par un poteau et une pancarte blanche sans inscription déchiffrable, et surmontée de deux poteaux reliés par des barbelés.

2) Description du gouffre de la Balme d’Epy :
une large ouverture décamétrique est dominée par un gros chêne penché idéal pour démarrer une main courante sur une grosse branche surplombant le chemin d’accès, puis pour y amarrer la corde du puits d’entrée de 5 mètres.
Un gros tas d’éboulis terreux domine une zone formant porche, sans suite, et une autre formant galerie vers le Nord, elle aussi sans suite évidente, si ce n’est par une large lucarne au plafond, à main droite, ( paroi Est) à laquelle on accède par une vire aisée à équiper, entre spits et amarrages naturels.
Cette lucarne béante, donne accès à une galerie basse, de quelques mètres, s’ouvrant sur un premier large puits de 4m, suivi d’un second de 12 m, finissant en toboggan sur une grosse dalle coincée. La suite la plus évidente, à main droite, n’est pas la meilleure. Peu après la dalle, s’engager sur la gauche, et descendre parmi de gros blocs pour rejoindre facilement le ruisseau, au niveau d’une stalagmite massive tout près du ruisseau.
Ce spéléthème est à bien repérer en tous sens, car il facilite notoirement le retour si la traversée n’est pas effectuée, évitant d’aller trop loin vers un amont sans suite valable.
Partir alors vers l’aval, gentiment défendu au début par quelques passages un peu tordus, voire humides, grâce à 1100 mètres de galerie, qu’on arpente le plus souvent dans le ruisselet, mais avec divers passages en hauteur lorsqu’il est encombrés d’éboulis. L’un de ces accidents géologiques se franchit par un passage vertical ascendant entre deux parois resserrées, pas facile pour les corpulents, suivi peu après par une désescalade jusqu’au ruisseau, à peu près à mi-chemin…l’observation de la conformation des lieux durant les 500 mètres qui précèdent ou suivent cet obstacle appelle à une relative prudence…il ne ferait pas bon nécessiter un secours sur une civière !


Cet appel à la prudence est valable sur tout le parcours évidemment, bien qu’il ne présente pas d’autre difficulté notoire.
Description du puits : sous la trappe, se trouve une courte échelle fixe. Il est sage d’équiper dès un arbre à 4 m au sud de l’ouverture, les poteaux, plus proches, n’inspirant guère confiance. Cette échelle permet le franchissement d’un R2, suivi d’un P5, puis d’un R3 auquel fait suite un méandre facile sur une vingtaine de mètres, s’achevant par un puits de 4 m dans une petite salle. A quelques mètres s’ouvre un P11, dit Puits « B », suivi d’un R3 donnant pied dans la Galerie de l’Affluent. Une centaine de mètres en descendant suffisent à rejoindre le ruisseau principal. Cette confluence se fait à contre-courant. Bien repérer les lieux pour s’y reconnaître quand il s’agit de traverser. Un cairn s’y trouve, mais c’est un repère instable. Il y a une gravure « BIP » sur la roche, mais il faut ouvrir l’œil ! A son branchement, le méandre de l’Affluent est étroit ( 30/40 cm). Bien repérer, voire poser un jalon bien visible, récupérable.
Description de la « Rivière », post Affluent : la galerie se poursuit sans aucune difficulté sur 250 mètres et aboutit à une salle d’où part un réseau fossile de 300 m, en rive droite. On peut encore suivre la rivière, sans difficulté, sur plus de 800 mètres jusqu’à une zone ou la pente s’accentue sensiblement pour plonger dans un siphon ( -78 m).

Du début jusqu’à la fin, 2000 mètres de rivière et diverses petites galeries adventives, présentent un jolie collection de concrétions. Pas très spectaculaires, mais variées, parfois originales, le plus souvent très propres. Visite à faire avec du temps pour observer un peu partout.

3) Equipement du gouffre :
CS15, 3 sangles. CS20, 3 sangles, 8 spits dont 4 plafonds
CS20, sur CP, + 2 spits plafonds, + 1 dév. ( une CS 40 au lieu des ; deux CS20 est évidemment possible)

4) Equipement du puits :

CS 20, 2 sangles, 5 spits
CS 20 , 5 spits
CS 35, 7 spits
Il est recommandé d’emporter une trousse à spiter, plusieurs spits étant défaillants dans le Gouffre. Par ailleurs, selon les pratiquants, une corde de quelques mètres peut aider dans certains passages un peu scabreux.
Il est conseillé de laisser les deux accès équipés (aucun ne permet vraiment la technique du rappel), en cas de nécessité de rebrousser chemin, tant que la totalité du groupe n’est pas sortie.


Une traversée en deux groupes se croisant paraît l’ organisation la plus appropriée.
Il est dommage de ne faire que la traversée… la visite de la rivière en totalité et de petits diverticules est bien plus valorisante.
Temps utile à l’équipement du Puits et remontée…une bonne heure !
Temps utile à l’équipement soigné du Gouffre…une bonne demi-heure.
Traversée sans courir : 3 heures
Visite complémentaire : 3 heures
Soit une gentille sortie de 8 à 9 heures, équipement/déséquipement inclus.

Veiller à soigneusement refermer les barrières de pâture, le grillage de protection du gouffre, la trappe du Puits…et ne laisser aucun déchet, notamment au « parking » herbeux signalé.

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