Canoë-Castor sur le Petit-Morin 419

Canoë-Castor sur le Petit-Morin 419

18 juillet 2021 Canoë 0

Canoë-Castor sur le Petit-Morin        419

Nos lectrices et lecteurs trouveront dans ce texte une approche essentiellement technique de la descente du Petit Morin sur un tronçon particulier.
Généralement, ce parcours s’étend du Moulin de Couargis à Saint-Cyr-sur-Morin pour environ 30 km de cours.
Pour une seule embarcation (donc pas d’attente liée au groupement) et en conditions moyennes (Météo, débit, encombrements naturels…) il est donné pour 8 heures, ce qui indique déjà que la navigation est sérieusement entrecoupée de passages « spéciaux » !
C’est ce que nous appelons, entre nous, une sortie Canoë-Castor…même si ce brave animal n’y est pour rien !

Pour un groupe de quatre canoës avec 50% de canoéistes novices, ce parcours a été réduit à 23 km environ, de Villeneuve-sur-Bellot à Saint-Cyr…et il réclamera aussi 8 heures !!!
L’élément important dès le départ est le niveau de l’eau, car celui-ci peut varier fortement selon les régimes de précipitations précédant la sortie, et si les crues sont à éviter bien sûr, les étiages rendent le parcours beaucoup moins intéressant.
Pour lors, le niveau à la station de Montmirail, 25 km en amont, accessible sur le site Vigicrues, était à 35 cm sur le limnimètre.
Nous dirons d’emblée qu’en deçà, de nombreux passages impliqueraient de souvent descendre du bateau et marcher à côté…en sus des obstacles divers.
On peut imaginer qu’à 40 ou 45, ce serait très bien notamment avec des débutant(e)s.
L’embarquement est commode en amont du pont de Villeneuve, et en rive gauche ( large accès « pompiers » à ne pas obstruer par un stationnement prolongé).

Nous n’indiquons pas les éventuelles difficultés dans le détail car cela n’aurait guère de sens vu la variabilité du cours d’eau, de son lit ponctuellement pierreux, et le nombre d’obstacles plus ou moins spontanés et éphémères que l’on peut rencontrer.
Ces obstacles peuvent prendre la forme d’arbres tombés, de frondaisons très basses, d’embâcles parfois imposants dont il faut se méfier, de lignes de pêcheurs posées, de souches ou branchages costauds  à-demi immergés, de rochers affleurants…les freins, voire arrêts sont nombreux !

Les obstacles permanents que sont les déversoirs de moulins peuvent tout aussi bien être franchis « comme sur des roulettes » qu’imposer un portage ou imposer d’emprunter les dérivations de trop-plein…donc, là encore, seule la reconnaissance préalable au coup par coup par l’équipage en pointe peut valoir référence au temps « T »…ne les sauter qu’à bon escient, aussi bien pour la préservation des personnes que celle des embarcations !
Voici une liste de points remarquables permettant de savoir où on en est si on ne dispose pas d’un GPS de suivi ou d’une carte à consulter régulièrement. Une vingtaine de ponts ou passerelles forme un jalonnement utile…

 

PK Zéro     : Pont de Villeneuve
PK 0,660  : Passerelle 1
PK 0,840  : Passerelle  2
PK 1,620   : Déversoir 1 avec diffluence du cours
PK 2,010   : Pont de Bellot N°1
PK 2,700   : Diffluence
PK 2,860   : Confluence
PK 5,380   : Pont des Brodarts de Sablonnières  N°2
PK 5,820   : Pont de la route de Rebais (D 222)  N°3
PK 8,260   : Diffluence de La Forge
PK 8,420   : Pont N°4
PK 8,550   : Confluence de La Forge
PK 9,700   : Déversoir 2 du Moulin Coton
PK 9,760   : Vannes du Moulin Neuf de Coton
PK 9,810   : Pont du Moulin  N°5
PK 9,910   : Confluence du Moulin
PK 10,120  : Pont de la RD55  N° 6
PK 10,150  : Dérivation en Rive droite sous une passerelle 3
PK 10,190  : Barrage du Moulin Vieux de Coton
PK 10,210  : Confluence
PK 11,730  : Passerelle 4
PK 11,790  : Dérivation du Moulin du Pont à droite (Barrage dangereux à 25m)
PK 11,830  : Passerelle du moulin 5
PK 11,920  : Confluence
PK 12,540  : Affluent en Rive Droite (Ru de la Fonderie à Orly-sur-Morin)
PK 12,670  : Pont de la RD31E (Rue de la Montagne Blanche) N° 7
PK 14,300  : Passerelle 6
PK 14,430  : Pont de la Route d’Orly N° 8
PK 14,850  : Passerelle des Hameaux 7
PK 15,380  : Dérivation en Rive droite
PK 15,760  : Pont de la D68  N° 9
PK 15,770  : Barrage du Moulin des Hameaux (Dangereux)
PK 15,950  : Retour sur cours principal et Pont D68  N° 10
PK 16,870  : Dérivation en rive droite Moulin de Saint-Ouen
PK 17,320  : Confluence dérivation
PK 17,530  : Dérivation en rive droite (mais mieux vaut prendre tout droit)
PK 17,580  : Passerelle 8
PK 18,200 :Pont D68 à Saint-Cyr N° 11
PK 18,370  : Passerelle de la station d’épuration 9
PK 18,390 : Confluence avec cours principal en aval du pont principal de Saint-Cyr.
Débarquement facile sur aire de jeux de plein air très vaste et carrossable.

Le cours décrit de nombreux méandres et connaît des passages dits « rapides », dont beaucoup ont des veines d’eau tortueuses et sont suivis de petits drossages, ce qui appelle à contrôler les bateaux avec anticipation et une coordination précise et réactive entre équipiers, c’est donc bien formateur !
Quelques radiers nécessitent de passer à pied sous peine de blocage ou d’abîmer les coques
La navigation est fréquemment dans un fond de vallée creuse qui limite les vues paysagères à l’immédiateté des rives, par ailleurs souvent intéressantes de par leur boisement abondant et des systèmes racinaires incroyablement complexes.
Peu de pêcheurs et aucun ennui, pour peu qu’on passe au large et en douceur avec quelques mots aimables.

 

Eau assez boueuse ce jour-là, car pluies lessivantes récentes.
Beaucoup d’insectes dont nombreuses libellules Agrion, des oiseaux, des rongeurs…des vaches et des chevaux !

Ce jour-là, une quinzaine d’arbres tombés plus ou moins accompagnés de branchages divers et quelques ronces, mais aussi d’embâcles ont ponctué la promenade. Souvent franchissables par en-dessous moyennant quelques contorsions, parfois nécessitant le transbordement par au-dessus et en sortant des bateaux…ça demande beaucoup de temps surtout pour une flottille de quatre canoës lourds avec bagages.
Comme souvent, emporter une petite scie à bûches et un gros sécateur peut faciliter bien des franchissements (De plus, ce sera utile à d’autres, plus tard !)
Concernant d’éventuelles visites en passant, on peut citer une grosse église à Verdelot, et le musée du Poète P.Mac Orlan à Saint-Cyr.
Quelques belles demeures de caractère, voire manoirs, et de beaux moulins plus ou moins restaurés.
Certains ponts et passerelles ne manquent pas de charme.

 

L’environnement étant très majoritairement forestier et encaissé, il procure un ombrage quasi-permanent et un pare-vent efficace.
On a pied presque partout, sauf, bien sûr, un peu en amont des barrages.
Rivière peu polluée d’objets flottants ou immergés, large de 5 à 10 m en moyenne.
Bordée çà et là de propriétés privées domiciliaires, ce qui implique de ne pas prendre pied sur les berges à leur niveau.

 

Le tronçon inférieur qui poursuit jusqu’à La Ferté-sous-Jouarre est un peu plus ennuyeux, cours plus large et lent et déversoirs peu aisés à passer.
Mais il a le mérite de faire la jonction avec la Marne et de ne réclamer que  4 ou 5  heures pour 14 Km pour groupe de 4 ou 5 bateaux.
Il est très facile à naviguer, mais on pagaie beaucoup pour avancer !
Malheureusement, le « raccord » avec la Marne à La Ferté nécessite un gros portage car une usine installée là interdit le franchissement nautique direct.

 

Barrage d’Archet à Saint-Cyr

Le tronçon supérieur, partant de Montmirail est lui aussi un véritable canoë-castor, souvent très encombré et pas praticable agréablement à moins de 40 au limnimètre.
17 Km jusqu’à Verdelot, avec 5 à 6 heures à prévoir…et la scie + sécateur n’auront rien de gadgets !!!
Les amateurs apprécieront !

 

 

 

 

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