La promenade HBB, petite récréation 491
La promenade HBB, petite récréation 491
Pour un club villeparisien, les proches espaces « randonnables » ne sont pas légion si l’on rechigne à prendre une automobile pour gagner vrais bois et campagne.
Pour des randonneuses et randonneurs aguerris, et qui ont déjà roulé leurs godillots dans maints sentiers, des plus humbles sentes buissonnières aux plus prestigieux GR, des basses plaines aux crêtes enneigées, rien ne peut paraître franchement intéressant dans Villeparisis ou à ses portes.
Cependant, il existe malgré tout de petits parcours, souvent méconnus, qui permettent au moins des marches d’entraînement dans un décor naturaliste où tout n’est pas si banal que cela, et qui sollicitent tout de même l’organisme à un niveau sportif si on en décide ainsi.
On peut donc y trouver des promeneurs méditatifs comme des nordico-marcheurs frénétiques !
Les autres critères essentiels sont de pouvoir accéder rapidement à ces itinéraires sans faire usage d’un véhicule, à moteur ou non, et de pouvoir doser la longueur à parcourir à 1 ou 2 km près, donc le temps que l’on est prêt à y consacrer.
Cet article présente la promenade HBB, d’une longueur de 2350 m (soit à peine 30 minutes en marche moyenne) qui gagne à être parcourue successivement dans les deux sens A1 et A2 (ce qui double la distance évidemment !)
HBB : Hautes Berges (B partie Ouest, B1 dans le sens des aiguilles des montre qui en ont, B2 pour le sens inverse.)
Ce circuit embrasse le Canal de l’Ourcq en sinuant sur le sommet des buttes de terre issues du creusement du canal dans les années 1860/65, peu à peu reconquises par des bois, tant et si bien que 90% de l’itinéraire est en milieu boisé, presque forestier par endroits.
Les 10% qui ne le sont pas correspondent aux ponts et leurs abords, Pont de Tremblay-en-France à l’Est, Passerelle Florimont à l’Est, et une ruelle menant au terrain d’un club canin.
Le terrain quasi horizontal est terreux, presque toujours ferme, et connaît 2 « ravins », le Ravin des Graffeurs, le Ravin Florimont, qui sont des coupures des buttes aux flancs assez pentus mais courts, qui égaient le parcours.
Le boisement est majoritairement composé de Bouleaux, Érables, Robiniers, quelques Chênes, et on y rencontre des espèces issues de rejets végétaux des jardins riverains, notamment Lauriers, Ifs, Houx, Arum…
Plusieurs riverains de la berge gauche (Au sud, donc) ont aménagé de petites aires libres, à usage de potager, de boulodrome, de jardin d’agrément…ces emprises sont, juridiquement, des occupations privatives illégales du domaine public de la Ville de Paris, mais sont, de fait, tacitement tolérées dans la mesure où elles ne créent pas de préjudice.
Au printemps, toutes les fleurettes classiques surgissent çà et là, et durant le court épisode vert tendre des feuillaisons naissantes, cette promenade est tout à fait plaisante, sub-romantique !
On peut aussi y voir et surtout y entendre nombre d’oiseaux, que le passage réguliers de trains sur la voie ferrée voisine fait malheureusement taire cycliquement.
Sur un tronçon d’environ 200 m, quelques campements de SDF sont installés, mais ce sont des modèles « structurés », plus ou moins collectifs, et relativement ordonnés, en retrait du sentier, et qui ne posent en fait aucun problème aux passants si ce n’est visuel quelques minutes durant.
L’extrémité Ouest jouxte le secteur du Parc National Forestier de Sevran, lequel peut donc constituer une intéressante prolongation de l’itinéraire. Cependant, cet espace est régulé par des horaires d’accès variables selon la saison…
