Du mur d’escalade à la via cordata 634

Du mur d’escalade à la via cordata 634

11 mars 2023 Via ferrata 0

Du mur d’escalade à la via cordata     634

Pour toutes celles et tous ceux résidant loin des montagnes et verticalités géologiques assimilées, la pratique du via-ferratisme est bien souvent raréfiée et concentrée sur de brefs épisodes de vacances et quelques week-ends rallongés.
Nombre de via-ferratistes font contre mauvaise fortune bon cœur, ou cherchent alors des dérivatifs sur des structures artificielles, plus ou moins détournées, dans des arbres, des carrières désaffectées…ou encore à la faveur de murs d’escalade.
Evidemment, sauf si le mur a été conçu au départ pour cela (en existe-t-il ?) on ne va pas trouver les éléments de progression caractéristiques que sont les échelons, les plaques, les pédiglias, les barres, les queues de cochon, et bien sûr…les câbles !

 

Néanmoins, on va y trouver des plaquettes à foison, et de nombreuses prises artificielles, mimant celles de rocher.
Reste donc finalement qu’à poser une corde comme le seraient des câbles, la rigidité en moins (mais l’élastiticité en plus !)
On va ainsi pouvoir dessiner des parties ascendantes et descendantes, verticales ou pentues, et des horizontales.
Cette voie ainsi installée pourra l’être sur les plans verticaux comme en dévers, qu’ils soient positifs ou négatifs.
Rien n’interdit de fixer des échelles, pour peu qu’elles  soient garnies de protections rembourrées, à l’égard du mur.

 

 

 

On ne peut raisonnablement tout compenser, mais un parcours bien étudié donne la plupart des situations rencontrées dans les vraies vie ferrate, avec une difficulté formatrice en supplément, créée par les cordes « molles » qui ne facilitent pas le mousquetonnage d’une main.
De ce fait, l’usage de la longette dite « de repos » est très recommandé.
Toutes les manœuvres et toutes les mesures de sécurité peuvent ici être apprises et mises en application.
Equipement personnel complet, bon usage des mousquetons, bons positionnements, gestion de la fatigue, croisement, dépassement, accoutumance au vide, confiance dans le matériel…

 

 


Dans une telle installation, aucun tronçon vertical n’excède 1 à 1,2 m mais la corde ne fait que coulisser dans les amarrages intermédiaires, de sorte à ce que toute la longueur de la partie verticale permette l’amortissement d’une chute éventuelle, et que les mousquetons de longe de travaillent pas transversalement au point bas.
Les prises de pieds étant souvent bien plus réduites que des barreaux ou poutres de via ferrata, les bras sont mis à plus rude épreuve.
L’usage de la longe de repos est ainsi bien plus fréquent et durable, ce qui est un bon apprentissage.
Les cordes normalement utilisées pour l’escalade étant laissées en place, ces dernières peuvent éventuellement servir à dégager une personne fatiguée, il suffira qu’elle se longe sur un brin et qu’un assureur s’installe sur l’autre.
Pour cette manœuvre consistant à remonter un brin vers la personne, il est prudent de confectionner le nœud sur ganse qui lui est destiné non pas à l’extrémité du brin mais sur sa longueur, de manière à ce qu’il reste suffisamment de corde en-dessous pour que ce brin ne s’échappe pas en coulissant dans la tête de rappel sous le poids du brin opposé…ce qui est assez ennuyeux !

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