Petite exploration souterraine 708

Petite exploration souterraine 708

27 novembre 2023 Non classé 0

 

Petite exploration souterraine     708

Après le stade de la découverte, souvent inopinée, de la reconnaissance initiale qui recherche le potentiel d’intérêts et les caractéristiques sécuritaires, puis de l’exploration systématique révélatrice des principaux sujets et objets que présentent les lieux, on peut passer à la visite exploratrice en équipes aux fins de partager tout cela, et de guider des personnes curieuses et confiantes dans ce domaine souterrain particulier que représentent les anciennes carrières en cavages.

Il est d’autant plus important de s’en préoccuper que nombre d’entre elles sont foudroyées, ou ne sont plus raisonnablement visitables, et qu’il est intéressant de faire connaître celles qui peuvent l’être encore, sur des plans culturels, historiques, scientifiques, techniques et sociétaux.
Une affaire de transmission, de patrimoine, de mémoire.
C’est avec cette démarche que S.J.V. organise de temps à autre une visite approfondie et plus ou moins sportive de tels lieux.
Ce jour-là, nous étions quatre, ayant renoncé à une belle descente de rivière en canoë pour cause de crue et de froidure excessive, et partants pour une petite « virée » souterraine en remplacement !
Elle s’étendra de 9 à 18 heures, dont 2  heures de transports automobiles soit 7 heures d’activité dont 2 en extérieur, par petites séquences.

 

 

Célia et Sébastien nous en donnent deux petits résumés :

La sortie du jour consiste à explorer une carrière souterraine près d’une ville, que je garderai anonyme, carrière cachée sous un champ de betteraves…
 
Petite originalité, nous avons quelques épreuves d’orientation au programme, la première consistant à trouver une des entrées à partir d’un plan fourni par Christian. 
 
La stratégie adoptée, une fois parvenus dans la carrière souterraine, est de suivre toujours sur la droite ou toujours sur la gauche, mais ne pas changer en cours de marche !
Nous finissons, en toute logique, et le plus souvent, par faire des boucles, mais l’étonnement est toujours là lorsque nous retrouvons le chemin initial car il est difficile de garder un semblant d’orientation dans ce dédale de galeries dont les tracés ne sont pas « ordonnés », mais bien souvent anarchiques.
 
 
 
Nous croisons petits et grands Rhinolophes, dont tout une tribu d’une cinquantaine de membres que nous aurons soin de ne pas perturber…pas de bruit, pas de lumière forte durable, pas d’exhalaison d’haleine à proximité, pas de dégagement de chaleur corporelle ou des éclairages et bien sûr ne pas toucher !
 


Un atelier sculpture est mis en place au niveau d’une allée de blocs de calcaire du Lutétien supérieur ( – 43 Ma environ) abandonnés, j’y laisserai ce qui tente de ressembler à un coquillage fossilisé, qui sont très présents dans les parois. Il faut dire que ces gros cubes sont d’une roche dure et ressuyée depuis des décennies, donc peu propice à la taille !
 
 
 
 
 
 

Ici et là quelques curiosités ponctuent notre chemin, comme des perles des cavernes, des batraciens attrapés par Christian (mais immédiatement relâchés là où ils étaient), ou le fantôme d’une jolie voiture jaune au milieu de ruines envahies par la végétation.
D’autres surprises sont beaucoup moins agréables, dont un nombre incalculable de bouteilles de bière abandonnées par leurs propriétaires stupides.

 

On se dit qu’une visite de dépollution, ressortant chacun(e) avec un grand sac poubelle plein serait peut-être une bonne idée…(?)
 
 
L’après-midi, une sympathique descente de puits au milieu du champ demande quelques contorsions pour l’installation…et un peu de technicité .
La fin de la journée se termine par un succès, la trouvaille du 3ème puits en surface, aperçu sous terre, après un très beau travail d’équipe de rétro-orientation à la boussole !
 
Merci  !!!
Célia 
 
 
Grands aventuriers que nous sommes, nous avons troqué le duo canoé/VTT pour une activité souterraine bien moins froide !
Mais la journée ne s’annonçait pas moins sportive pour autant, surtout avec Christian aux commandes.
La particularité de cette sortie a été l’autonomie dans laquelle nous avons été laissés : trouver une entrée de carrière puis un puits, se repérer avec une boussole et un compas (merci moi), localiser différentes entrées, repérer et identifier les petites bébêtes etc… Sous terre, il a été difficile de se déplacer librement, notamment à cause de plafonds, souvent, bas et des passages rappelant les étroitures d’Ermenonville.
Dans la matinée, un petit atelier sculpture sur d’énormes blocs de pierre laissés au milieu des « ruelles » étroites était très agréable et sympathique. 
 
 
 
En ce qui me concerne, je garderais en mémoire cette première « vraie » descente dans un puits de 12m.
Un moment, trop court, mais que j’ai particulièrement apprécié.
C’est une façon très particulière d’entrer dans une carrière, une sensation unique et qui n’est pas donnée à tout le monde ! 
 
 
D’autres moments sympas ont égaillé cette belle journée: quand on a fait les pitres sur cette (presque neuve) AX jaune, cette colonie de chauve-souris, mesdames Grenouilles et monsieur Crapaud, ces plafonds immaculés de stalactites, et… les blagues de Christian « of course » !
Cette belle journée s’est conclue sur un jeu de piste « A la recherche du puits perdu » (D’un roman de Carmel Stupor).
 
 
 
Un joli travail d’équipe qui nous a permis de trouver cet ouvrage d’art sous une végétation dense…il nous faudra le descendre, l’examiner, le mesurer, le décrire.
 
Merci  !
A très bientôt pour de nouvelles aventures… avec ….

JANE …. et….   TARZAN   !                 

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