32 heures avec notre PSG ! 742

32 heures avec notre PSG ! 742

5 mai 2024 Spéléologie 0

32 heures avec notre PSG !    742

Ah, ah, ah ! D’aucuns auront bondi en lisant ce titre, pensant lire un article sur leur club de football favori (ou honni, selon les camps !).
Eh bien, non !

 

PSG est ici l’acronyme de Piero San Georgio, un des plus célèbres survivalistes du monde, français et francophone de surcroît.
Si SJV n’a rien d’un club de survivalistes quant aux idées maîtresses et à la philosophie, certaines de ses pratiques et tehniques visant à l’autonomie et au rapprochement maximal de la nature peuvent permettre de penser à quelques points communs.
PSG est ici un « nouveau », et qui doit ce surnom improvisé à sa volonté d’allumer son feu de bois avec un bâton de ferrocérium allié à du ferromagnésium, violemment gratté avec une lame d’acier dentée, produisant ainsi des étincelles en gerbes dont la température instantanée, mais très fugace, peut atteindre 2000 voire 3000 °C.

 

 

 

 

Cependant il faut une matière aisément inflammable ayant vocation d’initiateur de feu, et, à proximité, de la matière combustible durable pour qu’un véritable foyer puisse naître et produire les effets voulus, qu’il s’agisse de se réchauffer, de sécher le linge, de chauffer de l’eau, cuire un aliment, s’éclairer, se protéger de certains animaux, ou tout simplement créer une ambiance agréable pour chanter avec flûte et guitare ! Entre autres usages, plus rares, plus guerriers, plus agricoles ou plus industriels !

Nous sommes donc partis avec PSG appelé à former un duo de choc avec Toto, en septième année de club, qui va avoir le rôle d’équipeur, un peu nouveau pour lui…

 

 

 

Nouvel équipeur et nouvel équipier ! Quelle équipe !
Pour cela, nous sommes convenus d’un petit séjour de 32 heures autour de Maÿsel, mariant techniques de corde, randonnée légère, subterranologie et…bivouac !

 

Assurés d’une bonne tranquillité et ayant choisi de placer cela sur un vendredi-samedi, tant pour ce qui est de l’occupation des sites que de la circulation automobile, nous avons débarqué sur le chemin du Clos Madame pour établir « la base » à 77 m d’altitude.

 

 

PSG n’étant pas exactement un novice  quant à l’utilisation du matériel, l’équipement individuel et l’apprentissage de quelques appellations d’accessoires de progression ne prirent guère de temps, et nous passâmes au premier atelier, en l’occurrence une descente de toboggan raide de 25 m, sur descendeur « stop » installé en « S ».

 

 

Ce petit objet auquel nos vies sont si souvent confiées étant apprivoisé, nous nous rendîmes au redan du nord par la grande allée des tunnels, passant près du malheureux arbre violenté lors du tournage du Pacte des Loups.Toto va nous y installer une petite ligne ascensionnelle suivie d’une main courante sur large vire et terminée par une petite verticale de 5 m… en guise de deuxième atelier !
C’est l’occasion pour lui de revoir le noeud en Huit sur ganse et le noeud de Batelier et d’appliquer le principe du double amarrage en début et fin de main courante et/ou en tête de puits ou fractionnement critique.
PSG étrenne le bloqueur de poitrine et les jolies prises en creux façonnées depuis des années et qu’il faut nettoyer régulièrement, prises bien utiles lorsque les rochers humides sont fort glissants, comme c’est le cas aujourd’hui !

 

 

C’est ensuite le bon usage du jeu de longes et le mousquetonnage par en-dessous qui sont mis en application, avant la première descente officielle, facilitée ici par un palier confortable et des broches haut placées.
Assuré par Toto, tout se passe à merveille pour PSG, tant et si bien qu’ils vont reproduire en duo le circuit tout installé dans un sens puis dans l’autre…ce qui va bien sûr amener PSG à découvrir la remontée classique aux deux bloqueurs… expérience bien réussie dès que la coordination bras-jambe fut maîtrisée, c’est à dire rapidement !
Il y eut alors en option gratuite une descente de gradins impliquant des basculements sur arêtes, petit exercice qui met surtout à l’épreuve la confiance que l’on veut bien mettre (ou non) dans le matériel, de la broche scellée au cuissard en passant par la corde, le maillon de ceinture et, bien sûr, le descendeur !

 

 

Et c’est là que se produisit le premier incident, rappelant à quel point le casque et l’encordement sont importants, mais aussi que le descendeur « stop » est un bel et bon outil sécuritaire.
C’est en effet au moment où il était bien prêt à entamer sa descente que PSG posa le pied sur ce qui lui apparaissait comme le nez du premier gradin de pierre mais n’était qu’une couverture de lierre… les quelques centimètres de différence ont vu la chaussure déraper et une petite culbute s’ensuivre.
Le réflexe de se retenir avec les deux mains (naturel mais ici néfaste !) en lâchant la corde n’eut aucune conséquence grâce au « stop » qui enraya la chute quasi immédiatement, le casque réduisit notoirement le choc frontal du crâne, seul le bout du nez écopa d’une petite contusion sans apparition d’hématome ou d’oedème et sans saignement…mais un peu douloureux quand même !
L’assurance du bas par Toto, bien que très attentif, n’aurait jamais eu la même efficacité que le « stop » car le temps de réflexe et le mou de corde auraient laissé se produire une courte chute en plein sur l’arête vive de la roche, sur le ventre, la poitrine, voire le visage, le tout bien plus lourd de conséquences.

 

Après un petit auto-massage nasal et avoir repris ses esprits, PSG se remit à l’oeuvre et réussit parfaitement les trois passages malgré le fameux lierre !
On eut le droit à un second tour puis on s’est attaqué au troisième atelier, un peu plus technique, un  peu plus exposé, où Toto installera une bonne main courante de toboggan avec amarrages naturels sur arbres, puis une ligne de vie de vire suivie d’une tête de puits de 7 ou 8 m, ce dont il se tirera très bien.
PSG suivra sans difficulté et ce sera sa seconde verticale !

Il est alors temps de passer à un gentil pique-nique près des « Gîtes du renard mort », c’est à dire deux têtes d’anciennes galeries souterraines dans lesquelles nous trouvâmes naguère un squelette d’animal identifié comme étant Vulpes vulpes.
Cet espace ouvert est limité par deux falaises montantes et deux falaises descendantes toutes quatre créées par une reprise de carrière à ciel ouvert à coups de haveuse. Endroit plutôt discret, protégé des vents le plus souvent, et où un point de feu non officiel est entretenu depuis des années.

Deux petites « salles » nivelées et semi-fermées sur un côté autorisent un bon abri nocturne pour 8 personnes environ, voire davantage en se serrant un peu ! Quelques araignées y séjournent aussi !!!
Après une séance de déséquipement bien menée, en dépit de mousquetons récalcitrants au dévissage, un retour à la « base », avec une pose de vrai rappel en prime, un changement de vêtements et le matériel rangé, nous voici partis pour une jolie boucle de 22 km autour de Mello.

Cette boucle est décrite en détail dans l’article 743 de notre site.

Nous partons de la Carrière des Loups vers Maÿsel, et remontons vers le Bois de Saint Michel en suivant le GR11 puis allons vers Cramoisy en quittant ce GR au niveau du Fond de la Bossette sur un chemin de pays.

 

Ce dernier nous offre un passage près d’un petit bout de carrière que nous visitons rapidement et arrivons à Cramoisy pour franchir une ligne de chemin de fer après avoir traversé le Thérain en petite crue.

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Après un bout de route nous longeons les grands étangs de Saint-Vaast-lès-Mello où divers oiseaux nous accompagnent, et entrons dans ce village riche de deux beaux lavoirs couverts, d’un ancien grand lavoir à ciel ouvert transformé en bassin à poissons, et d’une église à grand portail.

 

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Les lavoirs inférieur et supérieur sont alimentés par une source souterraine pérenne, à laquelle ont peut encore accéder moyennant un court passage bas, malgré la pose d’une grille… mais cette dernière restant manoeuvrable et sans panneau d’interdiction, une brève visite reste possible.

 

Elle donne lieu à la découverte d’un petit chenal maçonné tortueux aboutissant à un jaillissement interstrate très bas et impénétrable par un être humain, mais aussi à un puits remontant dans une propriété privée (Parcelle 0001, au 300 Rue Ernest Bianchi) fermé par une plaque.
Ce puits renferme une ancienne installation de pompage de l’eau en amont du lavoir, sa paroi est creusée d’une série de logettes permettant d’y progresser sans échelle le long de deux tuyaux d’acier très oxydés.

 

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On y rencontre aussi quelques araignées Meta menardii, avec des cocons en ballon !
Après la traversée du village on passe près du cimetière, traverse quelques champs pour redescendre un peu sur Cirres-lès-Mello par l’allée de la Chapelle et un bout de la route de Barisseuse…
Mais nous la quittons promptement pour filer vers Mello grâce à un large et beau chemin, lequel n’aboutit pas au village suivant mais à une vaste esplanade où plusieurs bâtiments industriels abandonnés sont encore bien en place.
Il s’agit d’une ancienne exploitation de pierre calcaire où les vestiges sont nombreux entre hangars, maisonnettes, ponts de levage et transport, palans à chaîne ou à câble, ainsi que de nombreux blocs de pierre taillée épars.

 

 

Suivant un sentier qui semble aller vers les étangs de Mello, nous arrivons en fait au pied d’une falaise artificielle, avec d’énormes porches censément fermés par un empilement d’énormes blocs de pierre entre lesquels il existe cependant un passage confortable.

Nous nous autorisons une rapide visite, sans rien toucher ni emporter évidemment, et constatons qu’il reste là encore de nombreux éléments témoignant de l’activité des carriers mais aussi de champignonnistes.

 

Notamment beaucoup de belles pierres taillées et une cheminée d’aérage, ainsi que des meules à champignons très bien conservées.

 

 

 

Ressortis, il nous faut trouver une autre voie, et cette recherche nous amène devant d’autres carrières, plus bas, dont une offre une petite pièce aménagée et décorée avec une sculpture de type « bas-relief » représentant très bien le château de Mello !

 

 

Mais ce n’est pas notre issue…nous repartons donc à l’esplanade et, bloqués par de nouvelles falaises, devons revenir sur nos pas et passer à travers bois, ce qui n’a jamais été un problème pour SJV hors période de chasse, et sans interdiction signalée.
Il ne faut pas longtemps pour atteindre la route de Clermont qui nous mêne à Martincourt.
Nous passons une source avec sa fontaine publique ornée d’une gueule de lion en bronze, et franchissons le Ru de Flandre.
Peu après apparaît à gauche le sentier de pays qui part vers Mello…
Très agréable, en sous-bois, il descend, lentement mais sûrement, de la cote 40 vers la cote 36, ce qui est normalement au-dessus de la cote 35,5 des étangs.

 

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Mais ce jour-là, précédé de pluies régulières et même d’orages peu avant, le passage bas est submergé de 10 à 20 centimètres d’eau voire plus par endroits, et nous ne pourrons passer qu’en y baignant les pieds !
Parvenus à ces beaux étangs, agréablement paisibles et sur les bords desquels on trouvera quelques pêcheurs très bien installés, nous allons les contourner et les longer sur plus d’un kilomètre, avec à notre droite le Thérain en petite crue, dont le cours n’est plus qu’à environ 40 cm de la sortie de son lit !!!

Consolation : de bien jolis iris sauvages agrémentent les rives de l’étang…

 

 

 

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Nous sortons alors de ces lieux où la nature prédomine, bien que sa domestication soit visible, pour entrer dans Mello avec une vue du château (XVème à XIXème siècle) très élégant, puis sur l’église collégiale (XIIème siècle et suivants) imposante dont sa magnifique et rare rose méridionale, ainsi que quelques maisons très anciennes, à colombages et/ou en pierre de Mello souvent profondément corrodée.
Après avoir traversé le Thérain, toujours très vif, et avoir remarqué une curieuse plaque interdisant la mendicité dans l’Oise, nous passons la voie ferrée et la suivons vers le sud pour ensuite traverser le village de Cires-lès-Mello, dont certaines rues ont été dévastées par les orages…trottoirs, caniveaux et chaussées ont été ravinés, creusés, affouillés, gonflés, soulevés, et une multitude de cailloux, graviers et sables se rencontre un peu partout !

 

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Ayant rattrapé le GR 11 par le Clos Herpin, il ne nous reste plus qu’à le suivre sur un peu plus d’un kilomètre en passant sous d’anciens cavages de carrières privatisées, une fontaine en plein bois, rejoindre Maÿsel le traverser et gagner la Carrière des Loups où nous retrouvons notre voiture intacte après une promenade et visites de 6 heures.

 

 

 

Il faut penser au repas, lequel pourrait gagner à être pris autour d’un feu à la préparation duquel nous allons nous attacher

Si le petit  bois ne manque pas, il est humide voire mouillé, mais un petit ballot de planchettes bien sèches a été apporté par nos soins en prévision de cet état de choses, ainsi que du papier journal…

Et c’est la que PSG va gagner son surnom !!!
Car il a bien l’intention de faire l’essai de son allume-feu magique.

 

Le voici à s’affairer à décortiquer une écorce de bouleau censée être sèche et à arroser les copeaux de gerbes d’étincelles qu’aucune ne parviendra à enflammer. Un peu d’aide lui est apportée avec une feuille de journal froissée…mais il n’arrivera qu’à la faire carboniser.
C’est alors que le papier hygiénique va apparaître et permettre de faire revivre le miracle du feu engendré par l’Homme, peut-être il y a 800 000 ans au Proche-Orient, assurément il y a 400 000 ans en Europe comme de nombreux éléments archéologiques l’ont désormais établi.

 

L’Homme de Tautavel aurait bien ainsi maîtrisé le feu…6,5 millions d’années après que les hominidés les plus anciens connus sont apparus sur terre ! Possiblement en frappant de la pyrite de fer avec un silex…(?) mais certainement pas en frappant des silex entre eux !
Et voilà PSG tout content, d’autant qu’avec son petit feu il va embraser l’autre bûcher, préparé classiquement pour un coup de briquet à gaz, mais beaucoup moins historico-théâtral !

 

 

Enfin est venue l’heure du dîner, vers 21 heures, qui sera pris avec plaisir.
Cependant que Toto et PSG achèvent de méditer autour du feu s’amenuisant puis vont se reposer dans leur alcôve de pierre, une opération crépusculaire de sécatorisation va se dérouler en plusieurs endroits, pour entretenir bien libres les passages « clés » du site, petite contribution aux efforts du club local « Compagnons de la Nuit Minérale » qui aménage, entretient, nettoie et protège ce site depuis des décennies !
L’autre loge, un peu moins spacieuse,  sert d’abri aux ronfleurs…ou en cas de surnombre.

 

Le lendemain, quelques braises suffiront à redonner de quoi chauffer l’eau d’un thé, pour un petit déjeuner par beau temps, suivi d’une opération de rangement et d’une seconde séance d’équipement individuel.
Cette fois, on se dispose pour le quatrième atelier, très courte main courante donnant accès à une jolie descente plein vide avec tête de puits excentrée sur arbre, un peu plus impressionnante, surtout au lever pour Toto qui râlera un petit coup mais le fera très bien !

Avec un beau noeud de Mickey, de surcroît !

 

 

PSG enchaîne avec un peu plus d’appréhension que la veille, mais il a confiance, ce qui est essentiel !!!
Il a bien maîtrisé les bons gestes, bien analysé les problématiques potentielles, c’est même grâce à lui qu’on a changé de corde car la première choisie par erreur était trop courte ! (Mais avait son beau noeud de sécurité au bout !!!)
On continue avec le cinquième atelier, qui mime une visite de petite grotte avec une verticale ascendante, une main courante dont amarrages sur lunules, une petite descente, le tout à faire dans les deux sens.

 

 

Toto assure la première moitié de l’équipement dont une étude sur l’usage des lunules quand on n’a pas les cordelettes d’équipement, et sur le raccordement des cordes selon deux nouages…le Huit tressé et le Pêcheur double.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PSG est alors initié à l’équipement de la seconde moitié de la voie : main courante et lunule pour une verticale de 5 m environ, avec passage encombré, ce dont il se chargera très honorablement.

Ensuite il faudra passer au déséquipement, chacun sa moitié…
Et c’est la continuation vers le sixième atelier, où la difficulté va s’accroître, en toute logique technique et pédagogique.
La  voie qui se présente après un peu de grimpette et marche démarre en effet au sommet de plateau, selon une pente très raide qui débouche sur un vide qu’on ne peut que deviner, ce qui accentue l’appréhension.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle nécessite deux ou trois fractionnements, ce qui implique une plus grande maîtrise de l’installation, elle totalise 13 mètres de dénivelé dont 10 en verticale pure et dans un espace naturel très ouvert, très vide, plus impressionnant.
Toto est un peu démuni dans un premier temps mais sera rejoint par un conseiller-joker qui pourra le diriger.

Parvenu au troisième fractionnement, il était prévu une suite horizontale sur une bonne vire, mais le moral n’était plus au beau fixe, alors il est décidé de tirer tout droit vers le sol.
Il a suffi que PSG transmette une corde, rapidement arrimée sur des broches, pour autoriser la libération de Toto, qui est allé se reposer un peu plus loin après ses dix minutes de cramponnement contre paroi !

 

 

 

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PSG s’offrira les trois premiers fractionnements sur corde à la descente de sa vie, avec une certaine facilité, seulement guidé à la voix, et rejoindra Toto.
Il n’y aura plus qu’à démonter tout cela, puis descendre en rappel, et remonter récupérer le rappel trop haut placé et dans une fourche d’arbre, puis contourner toute la carrière pour retrouver l’espace du feu de camp de la veille puis la voiture.
On décidera d’aller manger « en ville » bien installés sur un banc de square où il est interdit de lâcher les chiens, de faire du vélo, de jouer au ballon, de grimper sur les plots de pierre… en bref, un square très accueillant et bien ludique cadré sous deux caméras et truffé de pancartes liberticides…pour un village de 220 habitants !
Mais avec des bancs !

 

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Après une bonne pause repas, nous voilà partis pour une promenade de 5 ou 6 kilomètres seulement entre champs et bois, a priori sans difficultés, mais c’était sans compter avec la nature des terrains foulés en saison pluvieuse…
C’est qu’au sommet des plateaux se trouve une couche de sol à dominante argileuse au-dessus d’une couche calcaire, et cela forme vite des retenues d’eau de surface dès que le sol est gorgé d’eau, devenant quasiment imperméable.

 

 

Dans ces conditions, en absence de pente générale, ce qui est la caractéristique des plateaux, la moindre petite dépression se transforme en flaque, en mare, en marécage, selon son étendue.
Quelques hectomètres de chemins agricoles puis forestiers nous permettront de le constater et nous amèneront à une marche agrémentée de petits sauts de cabri pour éviter un nouveau bain de pieds comme la veille.

 

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Puis ce fut une belle descente caillouteuse jusqu’au niveau de l’ex-carrière de Maÿsel, qui a cessé de fonctionner entre 1960 et 1970, et n’a pas été transformée en champignonnière comme beaucoup d’autres, car trop petite en surface et trop haute, et surtout, trop dangereuse…au moins dans la zone d’entrée. Son accès n’est pas évident, et on peut s’en réjouir car cela évite qu’elle soit trop souvent visitée donc potentiellement pillée des objets qui y restent encore, ou jugée trop accueillante et vouée à une condamnation drastique, notamment pas foudroyage pour la rendre totalement inaccessible.

 

 

Nous nous faufilons donc dans les taillis et broussailles en évitant de trop marquer notre passage et parvenons à l’entrée.
Un second incident va affecter PSG, qui va se prendre un bout de branchette sous l’arcade sourcilière, tout près de l’oeil, mais une fois de plus sans conséquence notable.
On peut donc entreprendre une visite dite « soignée », c’est à dire en observant et analysant davantage ce qu’on peut voir.
Malheureusement beaucoup d’eau aura coulé dans les parties basses, nous privant de 20% des volumes visitables, et deux balcons étant d’accès trop périlleux si on n’a pas l’échelle télescopique en main !
Néanmoins il y a de beaux restes comparé à d’autres carrières totalement « récurées » !
Plusieurs outils ou parties de machines sont encore là, beaucoup de blocs taillés de toutes formes, beaucoup d’inscriptions de tableaux de comptage, d’esquisses techniques et de dessins encore bien visibles et lisibles, mais il manque les Chauves-Souris et les papillons trogloxènes car on n’est plus à l’époque des gîtes d’hivernage !

 

Une petite demi-heure aura suffi pour voir l’essentiel et même manoeuvrer une pince à lever les blocs positionnée à cet effet.
Nous repassons par la zone dangereuse sans traîner, puis par la jungle environnante, et un essai de sente inhabituelle…
Cette dernière s’amenuise rapidement pour devenir une trace animale et il faudra se faufiler dans des encombrements de branchages pour déboucher sur un glacis au-dessus des carrières, coincés par un haut grillage.
Las !
Nous n’avons plus qu’à longer le bord de falaise et nous frayer un passage dans une petite pente bien raide pour atteindre le sentier officiel surplombant le village.

 

 

 

Il faudra le quitter en traversant le terrain de football municipal couvert d’un tapis de pâquerettes de toute beauté, et quelques hectomètres finaux suffiront à rejoindre la voiture non sans admirer au passage le recyclage de roues de charettes en guise de clôture ou l’incrustation d’une poterie métallique dans un mur de maison !
Le retour à nos foyers respectifs fut étonnamment simple et sans encombrement routier…chacun était à la maison pour 17 heures !

 

 

 

 

 

 

 

Au final, 32 heures de bon et beau temps en toute amitié, et passées en saines activités de plein air.
Maÿsel est un bon « spot » si l’on sait diversifier et équilibrer les activités… et si on n’y va pas trop souvent bien sûr !

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