Cabanes forestières éphémères 745

Cabanes forestières éphémères          745

Il peut arriver que SJV se plaise à ériger une cabane ici ou là…soit pour le seul plaisir, soit à titre éducatif, soit par nécessité, ou pour deux ou trois de ces motivations associées !

Dans un cadre forestier, cette activité est évidemment facilitée par la probable mise à disposition gracieuse de la nature des éléments constitutifs.

Une cabane peut avoir diverses destinées :

• protéger du soleil (si elle est hors de la forêt, dans une clairière, à l’orée…)
• protéger de la vue (voir sans être vu, pour chasse photographique par exemple)
• protéger du vent
• protéger de la pluie ou grêle, ce qui est le plus difficile sans introduire des éléments artificiels
• protéger de la visite d’animaux sauvages indésirables
• protéger de la lumière matinale (réveil trop tôt..)

Son emplacement et sa construction sont donc très liés à la destination. Mais aussi dépendants de ce qui est disponible.

Les principes sont simples :

• ne pas abîmer les arbres et/ou  plantes protégées
• pas d’éléments artificiels qui ne peuvent être éliminés aussitôt après usage (ficelle polyamide, clous, vis fil de fer…)
• impact environnemental minimalisé
• pas de préjudice visuel ou sonore créé
• pas de violation de propriété
• démolition et dispersion après usage si trop de persistance et/ou risque de nuisance visuelle
•  

Quelques éléments externes ou matériel sont susceptibles d’être mis en oeuvre :

• ficelle, de préférence d’origine naturelle et facilement biodégradable, sinon, à défaire et emporter en fin d’usage
• couteau
• Scie à bûchettes et/ou hachette (cette dernière pouvant servir de marteau)
• sarclette à manche court
• râteau à manche court
• petite pelle très solide
• feuille plastique pour sol et/ou pour couverture de toit, à remporter après usage, évidemment

Selon les éléments naturels disponibles, l’espace voulu en-dessous, les conditions atmosphériques, on a un choix technique à mener !
Tout en restant dans les modèles épémères…

Le caractère éphémère se traduit par une mise en place qui doit être « rapide et simple », ce qui élimine les cabanes perchées, presque toujours beaucoup plus techniques. On garde donc les pieds au sol !

•   La cabane conique ou pyramidale en appui sur un arbre  (1)
•   La cabane conique ou pyramidale, autoporteuse   (2)
•   La cabane monopente  en appui sur rocher ou sur poutre montée   (3)
•   La cabane bi-pente en appui sur poutre montée    (4)
•   La cabane réduite au seul toit (les supports pré-existent, rochers ou branches basses, murs inutiles)   (5)
•    La cabane réduite au seul toit avec cadre porteur à créer triangulaire ou rectangulaire, trapézoïdal, polygonal…)   (6)
•    La cabane précédente avec 1, 2, 3 murs ajoutés  (6 bis)
•   La cabane parallélépipédique  (4 murs)
•   La cabane semi-enterrée  (7)
•  

Quels matériaux possibles ?

•  les branchages morts sans trop déranger l’écosystème qui peut leur être lié
•  les feuillages morts, les lianes, les ronces
•  les rochers libres s’ils n’abritent pas un écosystème installé (roches plus ou moins enterrées, plaquées au sol…)
•  les écorces séparées ou séparables sans dommage pour l’arbre et ses hôtes
•  les mousses et fougères et autres plantes vivantes non protégées, si la densité de leur population le permet sans nuire à leur prospérité
•  les marnes et terres argileuses

De manière générale, on évite au maximum l’atteinte au milieu naturel.
Le plus souvent, s’il s’agit d’éviter les précipitations atmosphériques, une feuille plastique sera nécessaire…la prévoir aux dimensions voulues, largement, et la remporter avec soi
Démonter la cabane est souvent désagréable, mais tout aussi souvent préférable pour l’environnement et les autres usagers des lieux.
S’il s’agit de s’y allonger, prévoir une surface au sol d’environ 0,7 m x 2 m par personne.

Il est souvent plus rapide et efficace de bâtir deux cabanes pour 3 que d’en monter une pour 6 !
Les modèles ménageant une surface rectangulaire au sol sont les plus « rentables », mais ceux avec surface discoïdale ou polygonale offrent généralement de quoi ranger les sacs à dos et autres affaires dans les « coins » ou les « onglets ».

Si on a le choix et le temps, il faut évidemment privilégier une forêt suffisamment sauvageonne, faute de quoi le sous-bois sera très pauvre d’éléments de construction !
Construire une cabane à plusieurs est une activité d’équipe, socialisante, avec une appropriation collective du produit d’un travail mis en commun.
En sus d’un apprentissage, du développement d’un travail manuel, d’une réflexion technique et esthétique à mener, des avantages pratiques que la cabane peut apporter ensuite.
Il faut prévoir du temps, beaucoup de temps, privilégier une petite équipe ( 4 à 6 par exemple), rester modeste quant aux dimensions de l’ouvrage !

Bon courage !!!

                                                                           Exemple de cabane DURABLE  !!!