Canoë de Guérard à Couilly 746

Canoë de Guérard à Couilly 746

26 mai 2024 Non classé 0

Canoë de Guérard à Couilly       746

Bien que le Grand Morin ne soit qu’une petite rivière de plaine, peu passionnante pour le canotage, il faut bien l’avouer, elle a l’avantage de ne pas réclamer des heures de conduite pour l’atteindre, d’être adaptée à l’initiation, et d’offrir un contexte naturel agréable voire de beaux paysages.

 

 

 

Mais, disons-le clairement, si la vingtaine de kilomètres que compte ce tronçon n’était pas égayée d’une dizaine de moulins et leur déversoirs ou vannes à franchir, on pourrait s’ennuyer un peu !
Il y a intérêt à l’investir en période printanière ou automnale, quand les pluies régulières lui donnent un peu de volume, donc de débit, faute de quoi les portages et les raclages se multipient !

 

 

Son débit peut en effet passer de 2 m3/s estivaux à 15 m3/s hivernaux,  en dehors des crues qu’on a déjà vu passer 140 m3/s !!!
En plus de l’intérêt pratique de la navigation, on peut apprécier la faible fréquentation des pagayeurs en dehors de la saison commerciale des loueurs qui tendent à développer leur emprise sur ce cours d’eau…

 

On ne compte pas moins de cinq sociétés ou associations sur une trentaine de kilomètres de rivière proposant des parcours de 1,5 h à 6 h pour 25 à 50 euros par personne…
Cette fréquentation a bien sûr des côtés agréables, mais devient vite gênante avec le manque d’eau car tout ce petit monde s’agglutine à chaque passage sélectif.

 

 

Quant à ceux et celles qui viennent chercher la sérénité silencieuse et/ou le plaisir de voir des animaux, la déception est au rendez-vous…c’est donc une question de choix personnel.
S.J.V. ayant choisi l’autonomie maximale, le coût minimal, et la tranquille liberté, c’est une flotte privée qui est utilisée, hors fréquentation touristique.

 

 

En ce jour de fin mai, notre activité se déroulera de 8 à 18 heures dont 7 heures sur ou au bord de la rivière.
Départ de Guérard, arrivée au pont de Couilly-Pont-aux-Dames.
Trois canoës en polyéthylène insubmesibles, mais lourds !

4,2 m x 0,9 m, tirant d’eau moyen de 15 à 20 cm

 

 

Deux gros bidons étanches et deux petits permettent d’emporter de bons piques-niques et des changes vestimentaires complets.
Ecopes et mousses de vidage complet, pagaie double à l’avant, pagaie simple à l’arrière.

Lorsque la saison de canotage n’est pas ouverte, il n’est pas rare de rencontrer des embâcles.

 

 

Ces derniers sont généralement créés par un arbre (ou plusieurs) tombé(s) en travers et contre lequel de plus en plus d’objets flottants s’accumulent.
Souvent contournable, parfois non !
Si leur franchissement crée des situations d’intérêt pédagogique, il offre aussi une forme de divertissement.
Le seul vrai désagrément est que l’embâcle recèle des déchets de toutes sortes, peu ragoûtant !
Parfois malodorant.

 

 

Et que personne n’a envie de s’y baigner malencontreusement…ce qui implique une grande attention et une bonne gestion de l’équilibre du bateau !

Bien évidemment, leur positionnement ne peut être indiqué puique, par nature, ils ne persistent guère, soit emportés par une petite crue à venir, soit démantelés par les services d’entretien responsables ou par les riverains, ou encore par les loueurs de canoës qui ont besoin que tout le monde puisse passer facilement.

 

 

 

Ci-après, la carte générale (balise verte au départ, rouge à l’arrivée, les noires pour les moulins)

 

Plus loin, les plans réduits pour chaque moulin
Plusieurs ne connaissent plus de barrage, ou vanne fonctionnelle ou déversoir.
Nous n’indiquons pas leur franchissement en détail (tracé rouge indicatif), car il s’agit d’un acte responsable, qui suppose une reconnaissance fine de l’obstacle :

–  pour jauger la lame d’eau porteuse et l’état du support
–  pour apprécier les encombrements à la réception (rochers, souches et branches d’arbres, piquets…)
–  pour estimer le niveau du rappel de chute
–  pour repérer les contre-courants
–  pour mesurer le tirant d’air des passages couverts (dont vannes semi-ouvertes ou tunnels)

Tout cela en tenant compte du type d’embarcation, du niveau technique des acteurs de la navigation, de leur motivation, leur fatigue, et d’un éventuel dispositif de sécurisation en aval de l’obstacle, notamment si enfants concernés.

 

 

 

Il appartient donc à chaque responsable de son bateau, de ses passagers, et/ou de sa flotille d’assurer tout cela, d’autant que les franchissements sont tributaires des conditions météorologiques et de l’état d’encombrement des passages délicats, susceptibles d’être chaque jour différents.

 

Les moulins présentés ci-après sont ici dans l’ordre de la descente.
Dans Crécy il n’y a pas de moulin mais un vannage vers la fin du brasset médian (qui est obligatoire) que nous signalons.
De Guérard à Couilly, la rivière dénivelle environ 10 mètres ( de 55 à 45 ) soit une pente moyenne de 10/20 000…0,05% !
Cela donne une idée de la hauteur moyenne de chute des déversoirs, qui avoisine 1 m !

 

 

 

Mais…prudence, ces petites hauteurs et l’allure débonnaire des déversoirs gentiment pentus peut réserver de vilaines surprises car, très souvent, ça râcle fort au passage supérieur et ça cogne fort à la réception si on n’y prend garde…, mauvais pour les bateaux, dangereux pour les gens.

Sinon, la qualité de l’eau est très relative, éviter les quelques jours suivant des orages ou pluies fortes car tout est chargé de limon.

 

 

 

Bien sûr, ce parcours peut être très allongé de 70 km en amont ( 95 km d’Esternay à la Marne) et quelques kilomètres en aval jusqu’à la Marne
En amont d’Esternay, la navigation est très difficile, il faut aimer être souvent à côté du bateau !

Bonne sortie…

 

 

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