Kayak fluvial par 5 à 7 Beaufort… 640

Kayak fluvial par 5 à 7 Beaufort… 640

25 mars 2023 Canoë 0

Kayak fluvial par 5 à 7 Beaufort… 640

 

Ayant décidé de mener une reconnaissance en solo du secteur des Îles de Chelles sur la Marne, le départ automobile est fixé à 14 heures, avec un bulletin météo prévoyant un temps favorable jusqu’à 18 h, avec kayak de mer  pour embarcation.

Première difficulté à trouver la mise-à-l’eau repérée sur carte, en amont du Pont de Neuilly-sur-Marne…un labyrinthe de rues en sens unique, d’impasses, et de travaux avec déviations, s’ajoutant à une grande difficulté pour se garer sans péage et sans zone bleue à proximité de la rivière.
1h30 avant la mise à l’eau au lieu de 50 minutes !

 

Et encore fallut-il se contenter d’un accès de type SJV, un quai avec de gros rochers peu après un pont ferroviaire…ce dernier offrant un abri lors d’une brève giboulée avec petite grêle, mais ce sera la dernière de l’après-midi…je ne suis pas encore parti, c’est normal, car là où je suis, il ne pleut pas. Et j’étais sous le pont !

 

Voiture enfin parquée, départ de la navigation, avec un bon petit vent dans le dos, ce qui est un avantage pour remonter le courant, ce dernier étant très inégal selon la position du kayak sur elle par rapport aux berges, mais très inégal aussi selon la portion du cours. 1 à 3 km/h peut-être, mais ce n’est qu’une estimation.

 

Le premier pont ferroviaire a cette particularité de comporter une passerelle piétonnière intégrée dans le tablier, ce qui donne à entendre les gens parler avec d’avantage d’intensité, et en les situant là où on ne s’y attendrait pas.
Le second pont ferroviaire apparaît aussitôt, 500 m plus loin, tout peinturluré.

 

Les berges sont très arborées celle de rive gauche fortement consacrée aux piétons et cyclistes, et les habitations sont très en retrait.
Du fait de berges rehaussées, anti-inondation, on ne voit quasiment pas les voitures.

 

 

500 m plus avant, une passerelle imposante sur laquelle on n’entend ni ne voit personne, du fait qu’elle relie les deux parties fonctionnelles de l’Usine des Eaux de Noisy-le-grand/Neuilly. (Usine très ancienne, fin XIXème, mais complètement modernisée)
A peine 300 mètres encore et c’est le Pont de Neuilly

 

 

On atteint alors le débouché du Canal de Chelles, et le port fluvial où sont groupés près de 50 petits bateaux et yachts suivis de quelques longues péniches amarrées à demeure contre la Haute-Île…
3300 mètres dans un long méandre pour passer sous la passerelle du Chétivet, (1975/80) qui est en fait un pont porteur d’une grosse conduite d’eau, utilisable par piétons et cyclistes, avec un curieux escalier en colimaçon en rive gauche.

La vraie passerelle historique  du Chétivet (Vocable qui désignait un être malingre et misérable), bâtie en 1861, était un peu plus en amont, détruite en 2000, et ne traversait que le canal.
La moderne traverse le tout, Canal + presqu-île + Marne, construite avec d’énormes poutres d’acier cintrées, et un système de tirants en acier aussi.

 

650 m à remonter encore pour gagner le Pont de Gournay-sur-Marne et ses trois arcatures, la centrale ayant une portée de 38 mètres, et ses quatre paires de doubles réverbères, très hauts.
Je pagaie encore 700 mètres et découvre la première des îles recherchées, celle de Gournay, toutes les suivantes étant sur le territoire de Chelles.

 

Avec ses 90 m X 40m , elle précède de 100 m la passerelle de Champs-sur-Marne, structure métallique très profilée.
Juste après elle, la Marne se subdivise, déterminant alors l’Île Refuge ( 225 m x 75 m).
Cette île est immédiatement suivie d’un groupe de cinq îles formant une petite réserve naturelle, deux de ces îles allongées sur 100 m et parallèles proposant alors trois bras de Marne, dont deux enserrent l’Île de La Lote, langue de terre étroite de 5 à 7 m (sur 100 m)

Les trois autres îles de cet archipel sont des îlots de 20 à 25 m de largeur et longueur.
Puis on revient à deux bras, celui de rive droite dit « Bras des Ablettes », l’autre « Bras Saint-Gervais ».
Entre eux, deux îles se suivent, l’Île Cardamine (200 m X 30 m) et l’Île aux Pinsons (350 m x 95 m)
Enfin, peu avant de retrouver une Marne unique, le Bras des Ablettes se scinde et reçoit le Ru de Chantereine. Ceci donne lieu à un chapelet de trois petites îles , Île Victor (40 m x 20 m) Île aux Cuscutes (40 m x 20 m) et Île aux Colverts ( 20 m x 20 m)
Peu après, on pourrait trouver une passerelle flottante saisonnière, mais elle n’y était pas encore ce jour-là !

Les derniers 1500 m aboutissent au barrage de Noisiel ( 52 m de largeur) et à la grande île de Noisiel ( 500 m x 60 m) où est bâtie « La Cathédrale » immense bâtiment faisant partie de l’ancienne chocolaterie Menier.
Cette île est reliée à la rive gauche par cinq structures de franchissement dont le Pont du Moulin-Saulnier.
Moulin XVIIème refait en 1820, refait en 1842, refait en 1852, refait en 1869, 3 étages, 42 m, ossature métallique, briquetage émaillé en style architectural orientaliste.
Un magnifique arc-en-ciel s’est alors déployé, en guise de récompense de la « course », 10 km  en deux heures à peine, à contre-courant…mais avec un bon vent arrière ! Certains passages au niveau des îles comportent une accélération notoire, remonter le courant est alors très énergivore !

 

Le bras Saint-Gervais compte quelques rochers affleurant, et plusieurs courants secondaires, contre-courants, tourbillons, remous formant des « champignons » d’eau, le tout demandant un peu de vigilance.

Un parcours kayak à portes suspendues s’y trouve installé en permanence…mais implique de disposer d’un kayak de rivière manœuvrier…et d’être soi-même un bon manœuvrier !
Le retour aurait pu être plus facile et moins long si le vent n’était devenu de plus en plus fort, avec des rafales durables et serrées, plus de 50 km/h assurément, comme l’a confirmé une marinière du haut de sa péniche, venue là pour s’assurer que tout allait bien après m’avoir regardé me battre contre des vagues de 30 centimètres de hauteur et me faire copieusement asperger par les levées d’écumes de la proue, sous un ciel noirâtre…
On m’a même proposé une pause à bord avec une boisson chaude !

Mais j’ai préféré ne pas laisser retomber la dynamique, ne pas laisser refroidir l’animal, ne pas finir de nuit, et me faufiler entre péniches et berge le temps que le coup de chien se calme, ce qui s’est effectivement passé. Un « 7 Beaufort » a minima..confirmé par le relevé météorologique local.
Comme il était tentant de profiter du courant de chenal, en dépit d’une houle encore bien formée, je me suis offert les 1500 mètres restant encore à vitesse soutenue, rien de tel pour le moral et pour thermo-générer…
Débarquement sans trop de difficulté, hissage du kayak à la cordelette, rangement, chargement, arrimage, change vestimentaire…tout cela prend du temps !
Retour dans cette banlieue chargée, 19 h 30 un vendredi soir…cela se finit vers 20h15, avec débarquement, rangement à nouveau…l’affaire était conclue pour 20h30, soit une petite sortie de 6 heures en comptant tous les préparatifs du matin, pour à peine 4 h de navigation.

 

 

Promenade nautique plutôt intéressante, paysages agréables, disons plutôt à partir de mi-avril.
La mise à l’eau au Pont de Neuilly est préférable, ce qui raccourcit de 20 à  17 km A/R, le petit bout ôté n’étant pas passionnant, et pour gagner de la facilité à embarquer/débarquer, sans abîmer les bateaux.
Cela réduit et les pertes de temps signalées en moins, puisque évitables, on arrive à une sortie de 4 heures et demie.
Une demi-journée seulement, donc !

Comme le dit la citation ci-contre, on serait proche de… la perfection !!!

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *